cover factor hate scary tales

FACTOR HATE – « Scary tales »

FACTOR HATE – « Scary tales »

cover factor 
 hate scary tales

CD 2016 – Autoproduction

Bon ! Vous me connaissez, je suis un être patient, la précipitation et l’effervescence dérisoire des mortels m’ennuie et ne m’intéresse que lorsqu’elle est source pour eux de savoureux cauchemars.

Mais, tout de même, cela faisait des mois que j’attendais que Gilles de TROY publie une chronique de « Scary tales », le premier opus de mes amis de FACTOR HATE, ce groupe dont chaque prestation m’offre l’occasion de passer de votre coté du miroir pour conter mon histoire en musique.

Certes, Titi WILD, mon avatar humain, a eu ses premiers avis sur l’album mais je suis le WATCHER, et j’aime me rendre compte par moi même des choses.


Seule solution pour avoir un avis direct sans attendre 10 ans que sa chronique sorte, guetter le moindre signe d’endormissement de sa part, si possible lors de son retour du boulot, occasion qu’un de ses périples en RER me donna finalement.

Watcher : Mes hommages ! Gilles

Gilles de Troy : Salut Watcher, qu’est ce que tu fous sur la ligne B ? je sais que c’est un cauchemar de la prendre mais tout de même …

Tu sais, c’est un de mes terrain de chasse favoris avec toutes ces âmes harassées par leurs journées de travail et qui succombent lentement à l’appel du sommeil. En ce qui te concerne, comment veux tu que je te parle ? Jamais disponible ! Tu ne dors presque pas et ta baraque est truffée d’attrape-rêves, je suis bien obligé d’attendre que tu te laisse aller dans les bras de Morphée dans ce RER, qui ressemble plus à une bétaillère d’ailleurs.

Logique, il est vrai que je dors très peu, tu avais besoin de quelque chose ?

Le Watcher n’a besoin de rien, il prend ce dont il a besoin ! Qu’est ce qui se passe avec « Scary Tales », l’album ne te plaît pas ? Pas une ligne depuis que tu l’as acheté, il y a de quoi se poser des questions.

Je sais, désolé Watcher, tu me connais, j’aime faire les choses proprement et je manque terriblement de temps, j’ai d’ailleurs pas mal de chroniques et de live reports en retard et pas une seconde à moi.

Votre notion du temps est amusante, dans mon monde le temps peux s’étirer, une heure peut prendre place dans une de vos secondes … vous êtes étranges vous autres humains ! Mais trêve de billevesées, il donne quoi cet album ?!

Sincerement ?

Bien sur, que crois-tu ? si c’était pour me faire lustrer la canne épée j’irais faire flipper Philippe MANOEUVRE !

C’est pas con ça, depuis le temps qu’il est le cauchemar du rock francais ! ;-))

Bon ! Franchement, il n’y a pas de quoi casser trois pattes à un canard, on dirait un mauvais plagiat de BB BRUNE et de LA FEMME !

Quels sont ces sarcasmes ? Tu te moques ouvertement de moi ?

Bien sur ! Mais tu as posé la première question idiote. Bien sur que j’ai aimé « scary tales », le concept de l’album est béton, le son est bon, les compos bien faites …

Et les zicos ? ils m’inquiètent parfois les gamins.

Aucun problème de ce coté, chacun est à sa place et sert l’album au mieux, la drum de Sharky est nickel avec les breaks qui vont bien, Kev cale dessus une basse bien carrée et les guitares de Hubb et Silver envoient du lourd, tant sur la rythmique que sur les soli.

Et le chant ?

Titi fait un super boulot, sa voix a juste la puissance et le grain qu’il faut pour porter l’histoire, Il t’incarne à la perfection et j’avoue que, même en vous connaissant tous les deux, il est difficile de savoir qui chante.

J’ai tout de même plus de classe que lui !


Je préfère ne pas intervenir dans vos querelles d’Alter Ego. L’essentiel est que ce CD en lui même est une réussite qui va au-delà du simple concept-album et mériterait bien plus la dénomination d’Heavy Metal Opera. FACTOR HATE a réussi avec ces « contes effrayants » à engendrer un véritable univers et un album cohérent qui, sans se prévaloir du titre pompeux d' »Opera Rock », est bien plus crédible que ce que d’autres nous ont proposé sous cette dénomination depuis des années.

A leur décharge, mon groupe était avantagé, plutôt que de glauser sur leurs fantasmes ou inventer une histoire à 2 cents, je leur ai offert une histoire vrai, la mienne … tout passe mieux avec un fond d’authenticité ne crois tu pas ?

En tout cas ça marche. Ma grosse inquiétude sur cet album était le rendu studio de l’ambiance qui règne dans les prestations live du groupe. L’énergie des musiciens, la qualité du mix et tes interventions parlées ont parfaitement reproduit ton univers et celui de FACTOR HATE. Là encore c’est une réussite. Les compositions restent en tête grâce à des refrains efficaces, les textes se mémorisent bien et les ambiances musicales collent parfaitement aux thèmes des chansons.

Et coté négatif, tu as bien des remarques à faire ? Vas y, je suis le Watcher, pas une chochotte se prenant pour une star !

En fait non, je n’ai pas grand-chose à dire. L’influence d’Alice COOPER sur le chant est bien sur très présente mais les influences différentes des musiciens et le mélange de celles ci donnent un style particulier à FACTOR HATE, une identité propre qui promet d’excellentes choses si le groupe persiste dans cette voie, et si tu continue ton association avec Titi. En choisissant ce groupe pour porter ton univers de notre coté du miroir tu as fait un excellent choix Watcher, ces mecs m’ont bluffé sur scène et « Scary tales » fait partie de ces albums qu’on écoute d’une traite et dont la durée semble toujours trop courte.

Tu conseillerais aux mortels et tous les petits cinglés de l’acheter ?

Plutôt deux fois qu’une, c’est exactement le type d’album que les métalleux français retardataires rechercheront dans 10 ans en se demandant comment ils ont pu passer à coté d’un tel opus.
Excuse moi Watcher mais j’entends un truc au loin qui me fait flipper, ne me dis pas que tu as reussi à me trouver un sujet de cauchemar auquel je sois sensible ? AAAAAAAHHHHHHH c’est ignoble !

Désolé Gilles, je ne peux intervenir durablement que dans les cauchemar, tu le sais.

Oui mais ce truc est immonde, contre-nature, même les grands anciens ont l’air de bisounours à coté.

Je dois admettre que même pour moi c’est un peu dur.

Un peu !! C’est quoi ce machin ? mes oreilles brûlent. Sors moi de là, tu as mon avis, je te laisse me faire parvenir la retranscription par Titi et la mettrais vite fait en ligne.

Cela est parfait Gilles, heureux de t’aider, et de me nourrir de ce cauchemar, même si, je dois bien le reconnaître, cela me soulève même le cœur pour ne rien te cacher.

Ainsi s’est achevé notre entretien, qui tiendra lieu de chronique malgré sa nature particulière, mais ne suis je pas le Watcher.

Je sais que je vais faire de la peine à certains d’entre vous, mais Gilles s’est réveillé sans séquelles autre qu’une forte nausée. A dire vrai, ce cauchemar m’a aussi rendu malade, la vision et surtout le son d’horreur ayant surgi était constitué de ZAZ chantant « Man in the silver Mountain » en duo avec christophe MAE, vous admettrez que je ne manque pas d’imagination. Tout de même, fassent les dieux du Metal que cette chimère ne franchisse jamais les portes de la réalité.


THE WATCHER



Comme promis, je mets en ligne le relevé de notre entretien entre deux mondes, merci à Titi pour la fidèle retranscription de celui-ci. « Scary tales » est un album qui fait honneur au Heavy hexagonal, un très bon achat que je ne peux que vous conseiller.

Et toi ! Oui toi qui ricane bêtement derriere ton écran, sceptique et goguenard, prend patience car si tu ne viens pas au Watcher, le Watcher viendra à toi.

Gilles de TROY

TRACKLIST

01. Overture
02. You’re in the Nightmare
03. The Watcher
04. Wild as the Wind
05. The Eyes in the Dark
06. Scyzophrenia
07. Asylum
08. The Bride
09. Black Roses
10. Riding Fast and High
11. Reach to the Sky
12. Lunatic World
13. Kingdom of Madness
14. Behind Me
15. Raise you Hand
16. Underture

LINE UP

Thierry « TITI WILD » GRUMIAUX / The WATCHER : Chant
Hubb TRAISNEL : Guitares
Olivier « SILVER » LANDAIS : Guitares
Kevin « KEV » OBRON : Basse
Pascal « SHARKY » LANDAIS : Batterie

Cover Dynamite

DYGITALS – « Dynamite »

DYGITALS – « Dynamite »

CD 2015 – MAUSOLEUM

Cover Dynamite

2ème album officiel des vétérans du french Metal que sont DYGITALS, « Dynamite » est doté d’un artwork de couverture improbable, digne d’un jeu vidéo de série B des années 90, Mais comme disent les anglais : « Don’t judge a book by its cover », curieux de savoir si l’énergie incroyable dégagée sur scène avait survécu à l’épreuve du studio, j’achetais donc le CD à la sortie de leur concert de l’espace traversière, en première partie d’OCEAN.

Dès les premières notes de Dynamite je me prends la réponse en pleine face, le quintette se lâche et ne fait pas de quartier. Les titres passent et ne se ressemblent pas, les refrains accrochent et restent en tête, tout est là, titre après titre, sans aucun moment faible.

« 30 years of Rock » est la démonstration que DYGITALS a su évoluer tout en ne reniant rien de ses origines Heavy Old School, comme le prouve d’ailleurs le texte, lequel établi une liste des groupes qui tenaient l’affiche à leurs débuts (1984) et nous offre une excellente synthèse de ce que le combo sais faire. Même si, à première écoute, les composantes Hard US semblent être prédominantes, l’éclectisme musical dont le combo avait su faire preuve dans « Avé » est toujours au rendez-vous et rend au final difficile d’apposer une étiquette à la musique de DYGITALS, ce qui fait en partie la force de cet album.  

« Everybody knows », la ballade de l’album, me fait penser à un subtile mélange d’AEROSMITH et de DIO et fait mouche avec ses changements de rythme, ses soli et les variations qu’Hervé apporte au grain de sa voix.  

Le choix de Jean Marc LAVAYSSIERE (SCHERZO) pour tenir les guitares rythmique s’avère un choix judicieux, celui ci connaissant le groupe de longue date complète parfaitement le combo et donne à David plus de libertés pour enrichir les titres de soli et gimmick d’une efficacité redoutable.

Cet album ne comporte aucun raté, le son a été soigné et évite les écueils dont souffrait le premier opus, la production est à la hauteur et restitue parfaitement les qualités dont DYGITALS fait preuve sur scène … Dynamite se révèle comme un indispensables du French Metal 2015, à acheter sans hésitation et écouter sans modération.

Message personnel pour Hervé : « ‘TAIN, TU REPRENDS QUAND MANIAC !! »

TRACKLIST

01. Dynamite    03:44
02. 30 Years of Rock     04:26
03. No Speed Limit     03:32
04. Sin City     04:52
05. Everybody Knows     04:56
06. Will You Help Me     03:53
07. No Way Out     04:33
08. We Wanna Live Free     03:30
09. Don’t Want to Let You Down     04:23
10. End of the Story     03:29

LINE UP

Hervé TRAISNEL : Chant
David DUGARO : Guitares
Jean-Marc LAVAYSSIERE : Guitares
Jack GAYFFIER : Basse
Alain CLOUET : Batterie

Dygitals Ave

DYGITALS – Avé …

DYGITALS – Avé …

CD 2012 – BRENNUS

Dygitals Ave

ENFIN ! C’est la première chose qui m’est venu à l’esprit avec la sortie de ce premier album de DYGITALS …

« DIGY .. QUOI !! »

Aaaaaah ! Je te sens interloqué jeune Padawan, sache qu’il fut un temps lointain, avant que l’empereur n’asservisse les masses avec l’étoile noire de la télé-réalité et les fessesdebouc troopers, où une peuplade sauvage appelée Hardausse se déplaçait dans des salles voir des groupes en vrai, qui jouaient directement devant eux …

« Ok maitre Troyan, comme au BIGFEST ? »

Nooooooon ! Pas des grands machins avec 36 scènes, 400 groupes qui jouent 30 mn vite fait devant 30000 mecs bourrés. Des salles à l’échelle humaine, où il n’est pas nécessaire d’avoir un écran géant pour différencier la femme de ménage du guitariste.

« Ok, comme au PASSLEFRIC alors ! »

Tu veux une baffe, petit scarabée ! Je t’ai dit UNE SALLE, un vrai endroit avec un vrai son, pas un repère de bouffons apprenti rebelles ! Des salles, pas des rades ! A l’époque les groupes jouaient dans des salles municipales appelées M.J.C. et portaient la bonne parole dans les banlieues les plus reculées

« Pas dans le 9.3 quand même ? »

‘tain le boulet ! Bien sûr que si, dans le 9.3 aussi et certains de ces groupes s’y faisaient même une bonne fan base.

« Ok !! et du coup ils faisaient des disques ! »

Euuuuhhhh ! Bin justement, non ! À l’époque faire un disque coûtait très cher et les groupes devaient trouver une maison de disque qui accepte de les produire, et c’est la qu’était le problème.

Avec tes questions à deux balles tu m’as fait perdre le fil, Padawan. Ah si, ça me revient …

… ENFIN ! DYGITALS, un des espoirs remarqué, et remarquable, du milieu des années 80 sort son premier véritable album.

Au fil du temps, les musiciens du groupe ont évolué, suivi des directions artistiques très variés, parfois surprenantes, qui ont contribué à forger une véritable identité musicale qui s’exprime ici au travers de 12 titres se jouant des étiquettes et des querelles de style stériles.

Tout au long du CD, puissance et mélodies sont impeccablement dosées pour servir des compositions taillées pour la scène qui restent en tête. Tout est parfaitement en place, chaque titre possède son lot de rebondissements qui permettent à chaque nouvelle écoute de redécouvrir un détail, un élément même minime, qui fait que l’album peut être écouté et réécouté sans se lasser.

Outre les excellents « Stars of life » et « Believe in Rock n’ Roll », déjà connus des afficionados, ce « Avé … » regorge de pépites tel que « green man », « reason to live », « play with me » ou « killing machine » … en fait je pourrais citer n’importe lequel des titres de l’album tellement les influences et styles sont variés. La signature vocale d’Hervé s’est affirmé avec le temps et, si le timbre qui portait les titres heavy/speed francophone des débuts de DYGITALS est toujours présent, il s’est enrichi d’un grain qui n’est pas sans rappeler à certains moments celui d’un Dan MAC CAFFERTY ou d’un Marc STORACE. Coté instruments, le duo basse/batterie formé par Jack et Alain est parfaitement rodé et fourni à David une solide base pour développer, au travers de son jeu de guitares, l’univers musical de DYGITALS.

Un album excellent à qui je ne reprocherais que deux choses. Le choix de l’utilisation systématique de l’anglais, dommage quand on a connu la période francophone du groupe, dont témoigne en bonus track leur standard « Avé César » (Hervé soit sympa, je veux entendre « Maniac » sur le prochain album;-)). Le mixage, qui dessert le chant en « gommant » certaines des fréquences basses de la voix qui perd en profondeur.

Malgré ces légers bémols, « Avé … » est un album à posséder, révélant un groupe à l’identité marquée qui emprunte mélodie et technicité aux périodes plus récentes de sa carrière tout en restituant l’énergie brute qui émanait du DYGITALS de 1984.

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ORLAG – Holyshowbiz.com

ORLAG – Holyshowbiz.com

CD – Autoproduction

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Difficile pour moi de chroniquer un album tel que « Holyshowbiz.com », le mélange de Thrash et de Death du combo n’est pas mon style de prédilection et le type de chant me saoule en règle général assez vite.

Pourtant après plusieurs écoutes, aucune lassitude à l’horizon, l’ambiance musicale varie souvent, passe d’un extrême à l’autre, de la rythmique lente et massive au riff rapide et nerveux, du gros son au silence … ORLAG n’est pas du genre à ressasser 3 heures les mêmes plans.Malgré un style de chant dont je ne suis pas fan, force est d’admettre les parties vocales de Sigfrild sont impeccablement maîtrisées. ORLAG développe un univers artistique original et intéressant, équilibrant puissance et harmonie. Le trio prend des risques en ne s’enfermant pas dans un style ou une époque et en osant sortir des sentiers battus.

Les guitares sont puissantes et efficaces, fournissant avec la batterie un travail rythmique élaboré ponctué de lignes de basses particulièrement bien conçues, si « Suck N’ Fuck » m’a donné l’impression de me retrouver en terrain connu, « Slovenia torture » m’a scotché et justement donné envie de réécouter l’album en faisant un peu plus attention à l’excellent travail d’Hera.

Avec « the spider’s castle », titre acoustique en voix claire, Sigfrild nous montre que non seulement il est capable d’être multi cartes sur le plan vocal, mais qu’il est loin d’être perdu avec une guitare acoustique. L’ensemble nous ramène au cœur des 70’s, en partie grâce aux harmonies vocales, une époque où on se foutait royalement des étiquettes et où la meilleure règle appliquée par les créatifs était de ne se laisser enfermer par aucune.

Seule ombre au tableau, le son de la batterie ne sert pas le jeu de Dark et je n’ai pas accroché à la dernière piste, trop longue à mon avis.

« Holyshowbiz.com » est un album à découvrir et une belle acquisition, même si on est pas un accroc au Thrash ou au Death, ne serait ce que pour la créativité d’ORLAG, musicale comme conceptuelle. Le CD est en lui même un bel objet, avec un vrai soin apporté aux photos et au concept du livret. Si en plus vous êtes accroc au Death et cherchez un groupe français réellement intéressant n’hésitez pas une seconde.

TRACKLIST

01. Martyr 3’26
02. This world’s a big shit 3’03
03. Suck N’ Fuck 4’49
04. Slovania Torture 2’57
05. N.O.F.U.T.U.R.E 2’50
06. Wandering Part. I 4’19
07. Wandering Part. II 3’58
08. The spider’s castle 4’18
09. p1YS2hsi0SC 10’40

LINE UP

Sigfrield : Lead Vocals, Guitars
Dark : Drums, Background vocals
Hera : Bass & Guitar

cover shannon aid

SHANNON – Angel in disguise

SHANNON – Angel in disguise

CD 2008 – ARTIST SERVICE

cover shannon aid

2ème véritable album du groupe, « Angel of Desire » reprend les cinq titres de leur excellent MCD « World of desire » auquel s’ajoute 8 compositions inédites.

Avant de parler du contenu, examinons le contenant. L’artwork, signé par Mark LEROY, est un modèle du genre. L’univers graphique reprend celui de « World of desire » dans une déclinaison nocturne qui s’annonce d’ores et déjà comme une forme abouti de leur production précédente.

Les possesseurs de « World of desire » ne sont pas lésés avec cet album car, bien que tous les titres soient repris dans « Angel in disguise » tous ont été revus à la hausse, tant sur le son que sur les arrangements. Difficile de trouver le défaut d’un tel album avec lequel SHANNON passe la vitesse supérieure. Plus qu’un bon album de Hard Rock Français, Angel In Disguise se révèle un excellent album de Hard Rock, sans restriction de nationalité.

Un sans faute pour SHANNON et un album indispensable à toute bonne discothèque Hard & Heavy.

 TRACK LIST

01 – Do you know ? (04:24)
02 – Hungry for love (05:00)
03 – No more lies (03:50)
04 – Keep on rolling (03:38)
05 – No better time (04:25)
06 – On & on (04:17)
07 – Love in your eyes (03:52)
08 – Long gone (04:34)
09 – Winter night (04:18)
10 – Coming back to you (04:27)
11 – Hang on (04:56)
12 – Change your heart (04:48)
13 – Road of desire (04:52)

LINE UP

Olivier DEL VALLE : Chant
Patrice LOUIS : Guitares
Thierry DAGNICOURT : Claviers / Choeurs
Nicolas FIXY : Basse
Benjamin BERGEROLLE : Batterie

THE BYMZ – « The Bymz »

cover the bymz

THE BYMZ – The Bymz

MCD – 2015

Saloperie d’été, il fait chaud, je rentre du taf et le train déconnait encore, 2 h30 pour faire 30 bornes avec des co(ns)-voyageurs parfumés à l’eau de skunk. Les programmes télés sont minables et je m’acharne depuis 15 mn sur ma gratte sans tirer le moindre riff intéressant, même ma basse me regarde de travers.

Bon ! C’est officiel je suis vénère et il faut que je me défoule en répandant le mal autour de moi. Je sais ! Je ne sais faire que le mal … mais je le fais bien et il faut accepter les dons offerts par dame nature.

Histoire de bien démarrer, une chronique cassante sur un EP que je n’ai pas écouté serais un bon début, ça a très bien réussi à Philippe MANOEUVRE et à plein d’autres journaleux alors pourquoi pas à moi ?

Je prends donc un des CD que je n’avais pas eu le temps de chroniquer … THE BYMZ, Hahaha (rire satanique), rien que le nom à l’air d’une blague, ça commence bien. Qu’est ce que ‘est que ce BYMZ ? Un groupe au nom dont le ridicule n’a probablement d’égal que la musique … Ouais, je vais déjà mieux, ça va être une boucherie. Et après tout, si je l’écoutait histoire de taper là où ca fait mal.

Pour commencer l’artwork, qui est vraiment P… pas mal en fait, même plutôt bien. Tant pis je vais me rattraper sur la prod. Derrière la console il y a donc … Achilm KÖHLER (PRIMAL FEAR, KISKE/SOMMERVILLE, BRAINSTORM, GODIVA …), bon OK c’est une pointure, et alors ! Dieter DIERKS avait bien fait un son de merde à HIGH POWER, et pas vraiment avantagé WARNING sur le deuxième album. Je mets sur play pour vérifier … et merde, saloperie de Teuton, ça sonne à mort ! … je vais être obligé de me rabattre sur les compos. Je vais te les cuisiner aux petits oignons moi les sangliers des Ardennes, façon banquet gaulois ! Je ne vais quand même pas laisser un groupe au nom improbable me gâcher ma mauvaise humeur.

C’est parti pour les 5 titres, pas de quartiers, Belzebuth reconnaîtra les siens.

Ok ! l’intro est bonne, coté musical on retrouve du bon vieux rock, additionné d’un zeste de Metal actuel et de Heavy old school. ‘tain je vais bien réussir à lui trouver un défaut à ce ***ain de MCD. Je sais ! Le chanteur ! Il y a toujours une bonne vanne à faire sur l’accent franchouillard des français essayant de chanter en anglais 😉 et il tente des tenues de notes très haut perchées l’insolent, il va forcément déraper.

Merde, j’ai du rater quelque chose, je me le réécoute … toujours rien, il déchire vocalement … c’est reparti pour les 5 titres … que dalle, c’est quoi ce provincial qui non seulement chante juste, à un excellent grain de voix, monte dans les aigus comme une soprano en pleine extase et pousse la provoc jusqu’à avoir un anglais nickel ?! Histoire d’en rajouter une louche, le gars rappelle furieusement John DEVERILL et l’age d’or de TYGERS OF PAN TANG, « Lay down, stay down » ou « best savoured cold » aurait d’ailleurs parfaitement pu être inscrit au répertoire des britanniques, aigus comme basses sont impeccablement maîtrisés.

Rythmiquement, ces gars de Charleville Mezieres ont le sens du break qui tue, brisant au bon moment la routine des couplets/refrains pour garder l’auditeur en haleine. Les compos cartonnent et sont super en place. Le soliste sait agrémenter les titres en restant discret quand il le faut et en prenant le lead juste ce qu’il faut.

Et merde, non seulement je n’arrive pas à dire du mal de ce MCD mais je me retrouve bien malgré moi à en dire du bien. Impossible d’être un chroniqueur maléfique dans ces conditions, même RAUQUE et FAULK, mes minions anti-Hard, headbanguent comme des dingues.

Un seul moyen de m’en tirer, une conclusion rapide : THE BYMZ est un groupe avec un nom improbable, n’achetez pas leur disque. Il va à coup sur vous plaire et vous aller vous retrouver à suivre leur actu, aller les voir en concert, peut être même vous retrouver au prochain BIGFEST avec un Tee Shirt THE BYMZ. Saloperie d’Ardennais, non seulement ils font de la bonne bouffe mais en plus ils sortent des disques qui tuent …

TRACKLIST

1. Fastlane
2. Not Enough
3. Lay Down Stay Down
4. High & Short
5. Best Savoured Cold

Line Up

Arnaud « Mémey' » MEYER : Batterie, Backing Vocals
Julien « Bipoutre » MORISOT : Basse, Backing Vocals
Thibault « DMLB » MARIN : Guitars
Franck « Wolfy MOONDOG » MIDOUX : Chant, Guitares

UN MONDE A L’ENVERS – « Un monde à l’envers »

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Digital CD 2005 – Autoproduction

  Très ouvert musicalement,  « Un monde à l’envers » est l’unique album, enregistré en 2005, du groupe du même nom. Dans ce projet surprenant, UN MONDE A L’ENVERS n’hésite pas à marier l’énergie de l’électrique à la douceur de l’acoustique (« tôt ou tard »), à transgresser les genres et à jouer d’influences très diverses reflétant le vécu de chacun des membre du quatuor. Pour les accrocs des comparatifs on pourraient toutefois dire qu’on retrouve dans UN MONDE A L’ENVERS un mélange d’originalité de groupes hard 80’s tels qu’ONIX, d’efficacité de groupes de Rock tels que DOLLY (« Precious »), de Rock Alternatif à la française et de Metal.

   Au chant si je vous dit STEVIE cela vous rappelle quelqu’un ? … Le cancre au fond de la classe qui a répondu « C’était pas le mec du loft ? » va me faire le plaisir d’aller trainer tout de suite les patches de sa veste de Poser ailleurs que sur ce site … vous êtes le maillon faible, au revoir !

   Cet album est donc l’occasion de retrouver cette grande dame du Hard Rock « Made in France », des années après SPEED QUEEN, son album solo et TOUCH, dans un nouveau projet musical mélant originalité et efficacité.

   « Un pont dans la nuit » ouvre l’album avec son riff bien Hard auquel viennent vite s’ajouter des sonorités métalliques plus actuelles. Le couplet , marqué par une partie vocale scandée inédites dans la discographie de STEVIE, tranche avec la mélodie du refrain. Le tout marque clairement la volonté du groupe de présenter sa musique, sans concessions aux étiquettes et canons de tout poil dans lequel on enferme trop souvent les groupes hexagonaux.

   « Mystérieuse » s’éloigne du hard pur et dur en jouant sur les contrastes, beaucoup d’effets planants, des passages de guitares saturés et des touches de lead  donnant une couleur Rock / Metal expérimental, une bonne occasion d’apprécier la richesse du jeu de Sacha LEGOFF. 

   La guitare et le chant offrent des compositions variés aux mélodies souvent inattendues reposant sur une assise rythmique solide apportée par la batterie d’Eric LORTIE et les basses de François GRIERE, efficaces et discrètes.  

   Ainsi, des titres tels que « Je te suis » ou « Dormir »  allient guitares et batterie puissantes à des ambiances faisant varier les intensités.

   « Dehors » : toujours ce grain unique alliant puissance et féminité, avec ce voile dans la voix qu’on ne rencontre que trop rarement dans les productions Hard & Metal.

   « Tes yeux noirs » : un arpège rythmé, Stevie montre l’étendue de sa maitrise vocale en s’autorisant même quelques passage trip hop ainsi que des décrochés en voix de tête se mariant parfaitement avec son timbre.

   Un monde à l’envers, la chanson titre, reflète bien la philosophie de ce CD … faire un album qui ai du style sans s’enfermer dans aucun. La guitare emprunte à la culture indienne ses gammes et ses rythmes tout en jouant sur des sonorités chères au rock et au métal occidental.

   Des musiciens aguerris et créatifs, une chanteuse exceptionnelle, un album que le monde du Rock et du Metal français auraient du porter haut et faire connaître, ne serait ce que par fierté de montrer un produit francophone qui ne se contente pas de recopier le style des groupes étrangers mais ose prendre des risques en cassant les conventions pour proposer son propre style.

  Pourtant, Malgré tous ces atouts, cet album ne fera réagir aucun producteur ou distributeur potentiel, la presse soit disant spécialisée ne s’est pas engagée pour parler de ce groupe dont la promotion a été pour ainsi dire inexistante … au final le soutien mérité n’a pas été au Rendez vous  … pas de doute nous vivons bien dans « Un monde à l’envers ».

TRACKLIST

01 – Un pont dans la nuit
02 – Mystérieuse
03 – Je te suis
04 – Tes yeux noirs
05 – Precious
06 – Tôt ou tard
07 – Je te tout
08 – Dehors
09 – Un monde à l’envers
10 – Dormir

LINE UP

STEVIE : Chant
Sacha LE GOFF : Guitares
Eric LORTIE : batterie
François GRIERE : Basse

cover rozz d'un siecle a l(autre

ROZZ – « D’un siècle à l’autre »

ROZZ – D’un siècle à l’autre

cover rozz d'un siecle a l(autre

2010 – BRENNUS

   Un tic-tac sur fond d’ensemble à cordes et de chœurs trace une trame de fond sur laquelle vient se poser, de façon quelque peu théâtrale, la voix de Jean Pierre MAURO. Choix surprenant de prime abord mais qui par contraste rend plus efficace l’entrée en puissance des musicien, renforcée par une orchestration qui n’est pas sans rappeler les ambiances musicales de Danny ELFMAN illustrant les œuvres de Tim BURTON (notamment ces notes de piano en arrière plan).

   Le cimetière des fous entretient la surprise par un coté décalé où le couplet « scandé » s’oppose à un refrain qui reste bien en tête. Un tel titre doit certainement gagner en intensité en live mais le couplet souffre de certaines faussetés apparentes sur les fins de phrases qui gènent sur un enregistrement studio. 

   « La cour sans miracle » vient heureusement présenter une autre facette de la voix de Jean-Pierre avec un chant plus posé, plus précis. L’intro me rappelle l’esprit de certains breaks des WINGS,  le résultat est très efficace.

   Les titres s’enchainent et ne se ressemblent pas, avec toujours cette volonté de jouer avec les effets sonores et les arrangements. On peut saluer la variété des titres et des thèmes abordés, la propreté de la production, la recherche dans les ambiances sonores, le soin apporté à certains textes,  …  autant d’éléments dans lesquels chaque Metalleux devrait pouvoir trouver son bonheur.

    En ce qui me concerne, je retiendrais particulièrement « La cour sans miracle », « Nocturne », « Au bout de ta vie » pour le sujet abordé, le travail en chant clair et la feeling général du titre,  « Les titans » ou « cavale ». En revanche je ne suis que peu sensible au leitmotiv de « Fan », aux guitares « façon breaking the law » d’« A toute vitesse » et au refrain des « Seigneurs de la guerre ».

   Le point le plus sujet à controverse se trouve, comme toujours avec ROZZ, au niveau du chant lead. En effet, Jean Pierre MAURO n’est pas un chanteur « technique » et ses lignes de chant manquent parfois de précision.

   En revanche, c’est un front man accompli qui a su imposer une authentique signature vocale indissociable de l’identité de ROZZ. Jean Pierre possède un grain très personnel, inhabituel dans le Metal français, qu’il assume parfaitement et utilise pour faire vivre ses textes. Il n’hésite pas sur cet album à prendre des risques en dévoilant une palette plus étendue que sur « Une autre vie » et « 2009 », ajoutant au style « récitatif » habituel des mélodies de chant plus élaborées et un boulot d’interprète qui ne peut que payer à long terme.

   Vous l’avez compris, bien que n’étant pas toujours « fan » des options artistiques choisies par ROZZ, je ne regrette pas mon achat. « D’un siècle à l’autre » est un bon album, sincère, avec des prises de risque, un livret de 16 pages bien réalisé (malgré l’absence du texte de « sans pitié »), des titres qui ne se dévoilent parfois qu’après un certain nombre d’écoutes, des parties instrumentales intéressantes, un grain de voix étonnant, parfois dérangeant, qui sait se charger d’émotion … un tout qui donne envie de voir cet opus suivi par bien d’autres.

TRACK LIST

01 – D’un siècle à l’autre (2:16)
02 – le cimetière des fous (3:23)
03 – La cour sans miracle (4:16)
04 – Peine perdue (4:11)
05 – Nocturne (4:29)
06 – Au bout de ta vie (4:57)
07 – A toute vitesse (3:58)
08 – Sans pitié (3:59)
09 – Wendigo (4:43)
10 – Les Titans (5:26)
11 – Les Seigneurs de guerre (3:52)
12 – De guerre lasse (4:50)
13 – Fan (3:48)
14 – Cavale (2:52)
15 – Tu… (3:51)
16 – In cauda aurum (2:16)

 LINE UP

Jean-Pierre MAURO : Chant
Marcel XIMENES : Guitares
Gregoire DAMPERONT : Guitares
Nicolas DELEHAYE : Basse
Olivier OBLED : batterie

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SHAKIN’ STREET – « Solid As A Rock »

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LP 1980  – CBS Records

   Deux ans après le premier album, un bijou injustement sous estimé du nom de « Vampire Rock », Fabienne Shine revient avec SHAKIN’ STREET dans l’espoir de casser la baraque. L’arrivée de « Solid as a Rock » (qui d’ailleurs ne fut nommé ainsi qu’après sa sortie) en 1980 est une claque pour les amateurs de Hard Rock en France.

   Exhiber une chanteuse charismatique aurait contenté bien des groupes, mais SHAKIN’ STREET ne se limite pas a ce cliché et offre tout au long de cet album une voix claire et puissante additionnée d’une sauvagerie étonnante, tantôt brutale (« solid as a rock »), tantôt sensuelle (début de « every man, every woman is a star »).

   L’aspect instrumental n’est pas en reste, chaque musicien est parfaitement à son poste. Le duo basse/batterie formé par Mike WINTER et Jean Lou KALINOWSKI donne au groupe une assise solide, les guitares d’Eric LEWY sont inspirées et ne laissent aucune place au hasard, enfin, last but not least, le groupe accueille en Lead Guitar l’ancien guitariste des DICTATORS, futur fondateur de MANOWAR, Monsieur ROSS THE BOSS en personne, alors jeune guitariste américain dont les qualités professionnelles et le talent ne faisaient déjà aucun doute.

   Le groupe attaque fort dès le premier titre, « No compromise » porte bien son titre, puissance et mélodie, tout est là. Cet album, bien qu’anglophone, fait partie des fondements du Hard Rock français et ravive la flamme allumée plus de 10 ans auparavant par LES VARIATIONS. Avec ces 9 titres, SHAKIN’ STREET réalise un sans faute et donne un excellent exemple de l’ouverture musicale caractéristique du hard made in France de sa génération, les diverses influences musicales sont intégrées à ses compositions sans jamais être plagiaires.

   Doté d’une production impeccable, cet album fût entièrement réalisé aux États-Unis où le groupe s’était expatrié pour cause de pauvreté des structures en France. SHAKIN’ STREET connut d’ailleurs un relatif succès outre atlantique.

   Au risque de me répéter dans ces chroniques, certains albums font partie de notre histoire et de notre patrimoine et tout Métalleux digne de ce nom se doit de les écouter au moins une fois, et de connaître leur existence.

   Aimer ou ne pas aimer est ensuite une affaire de goût personnel qui doit être respecté, mais il ne faut pas oublier que sans ces « anciens » pour ouvrir la voie, pas de Metal français, ni « traditionnel » ni « extrême ». Nous en serions peut être réduits à nous contenter de faire du headbanging sur les « hymnes rock» servis par les productions poubelles dont les média nous abreuvent et dont les noms et la musique sont si éphémères qu’il est inutile de les mémoriser.

TRACKLIST

No Compromise
Solid As A Rock
No Time To Lose
Soul Dealer
Susie Wong
Every Man, Every Woman Is A Star
Generation X
So Fine
I Want To Box You

 LINE UP :

Fabienne SHINE : Lead Vocal
Eric LEWY : Rhythm guitar
ROSS THE BOSS : Lead Guitar
Mike WINTER : Bass
Jean-Lou KALINOWSKI : Drums

cover ponce pilate

PONCE PILATE – « Les enfants du cimetière »

cover ponce pilate

PONCE PILATE – « Les enfants du cimetière »

LP autoproduction – 1985

   Pour commencer cette chronique je tiens a remercier Shreut qui m’a permis de découvrir PONCE PILATE par l’intermédiaire de son blog.

   Après un Prologue et un premier titre « imagines » où métal et prog sont étroitement liés, allant jusqu’à rappeler parfois certains  accents d’ANGE (ce qui est aussi le cas de « les anges de Balthazar »), le groupe change de registre en attaquant « violences et faits divers », titre hard rock très typé fin 70’s.

   « les cloches de l’enfer », excellente ballade Heavy, affirment l’éclectisme du groupe qui ne semble pas vouloir se cantonner à un seul aspect du Hard Rock. Plus loin, « Morphine Queen » crée une nouvelle surprise, ce morceau est superbe et précurseur d’un style qu’affectionnera plus tard NOIR DESIR.

   Dans l’ensemble, PONCE PILATE ne craint pas de sortir des sentiers battus et présente une originalité certaine et de nombreuses qualités créatives. On peut toutefois lui reprocher certaines longueurs dans les instrumentaux où le même motif est parfois répété plus que nécessaire sans que l’arrangement amène de nouveaux éléments au titre. La justesse du chant connaît également parfois quelques dérapages, heureusement compensés par les nuances de voix que le chanteur sait amener pour enrichir l’ensemble.

   Malgré ces « défauts de jeunesse », PONCE PILATE signe avec « Les enfants du cimetière »  un bon album qui aurait mérité de connaître des suites tant le talent est présent à chaque titre. Mais il est vrai que nous parlons ici d’un groupe de hard français (d’un duo en fait), ce qui exclu généralement une vrai seconde chance (ou déjà une première puisque cet album est une autoproduction).

LINE UP

Christian DUSSUCHAL – Basses, Chœurs
Yann PARPEIX – Guitares, Chant, Chœurs, Claviers, Batteries

TRACK LIST

Prologue – Imagines – Violence et faits divers – Les cloches de l’Enfer
Laetitia – La vierge de fer – Ponce Pilate
Ishtar  Vandemm et Gosthall- Morphine Queen – Les anges de Balthazar