TRUST n’est né qu’en 1977, bien après OCEAN (1974), GANAFOUL (1974), SPEED QUEEN (1977 – précédemment BLACKRATS depuis 1974), SHAKIN’ STREET (1975), HLM (1976), STRATAGEME (1971), HAUTE TENSION (1977) … et bien d’autres, plus ou moins connus, leur sont antérieurs.
Les pionniers / fondateurs du genre sont sans conteste LES VARIATIONS (Septembre 1966) qui, à l’instar de LED ZEPPELIN en Angleterre, ont poser les bases du style en France. Le terme Hard Rock apparaîtra plus tard, sur les affiches de concert notamment. Il a fallu attendre 1980 pour que l’industrie du disque officialise l’existence du style par l’indication sur l’album d’OCEAN « A live + B » du terme « Rock Dur », BARCLAY ayant souhaité franciser les mots anglais « Hard Rock ».
TRUST reste toutefois le groupe Français ayant certainement vendu, grâce à leur tube « Antisocial », le plus grand nombre d’albums dans notre style et ayant bénéficié de la plus forte couverture médiatique. C’est incontestablement un groupe phare de l’histoire du Hard Français, ce qui est déjà énorme.
L’histoire de VENIN commence par la rencontre entre quatre jeunes musiciens de Septemes les vallons, près de Marseille, Jean-Marc BATTINI (Chant / Guitare), Fabienne PERRIO (Basse), Patrick ZIAD (Guitare) et Patrick LABRIOLA (Batterie), qui, unis par leur passion commune de la musique décident de créer leur propre groupe.
Sous le nom d’INFLATION, ils reprennent dans un premier temps les standards des groupes Rock et Hard Rock de l’époque (BEATLES, ROLLING STONES, LED ZEPPELIN, DEEP PURPLE … ) avant de s’affranchir peu à peu de l’influence de leurs aînés et de décider de jouer leurs propres compositions. Un tel changement mérite un nouveau nom, INFLATION disparaît donc en 1982 pour devenir VENIN.
Les premiers temps sont difficiles, trouver un local, trouver des concerts en tant que « petits nouveaux de la scène locale » et, surtout, trouver un chanteur.
Les auditions s’enchainent et VENIN doit attendre le mois de juin 1983 pour trouver la perle rare : RAOUTI. Il a le look, colle aux aspirations du groupe et a des idées.
Septembre 1983 : Premier concert et, dans la grande tradition du Hard Rock made in France, premières galères live. Le show a lieu en plein air, le matériel de son est quasi-inexistant et RAOUTI est atteint d’une angine carabinée. Malgré tout, le concert se déroule bien et VENIN est chaleureusement accueilli par le public.
Le 14 Janvier 1984, le quintette passe à la vitesse supérieure en prenant le chemin du studio d’enregistrement 8 pistes de Gil VALENZA à Gignac pour enregistrer une première démo de deux titres.
« Malédiction » et « Destin » sont choisis et mis en maquette en quatre jours. Les deux compositions sont alors diffusées par des radios locales dans un premier temps, pour arriver finalement jusqu’aux ondes lyonnaises et parisiennes. VENIN donne alors ses premières interviews pour les radios et les fanzines spécialisés.
Le 11 mars 1984, VENIN assure la première partie de MARECAGE, autre groupe régional, à la M.J.C. de Septemes-les-Vallons devant 150 personnes.
Le mois d’avril de cette même année, est marqué par leur participation à un festival organisé aux Chutes-la- Vie, près de Marseille. Son et Lights sont au rendez-vous et permettent au groupe de s’exprimer pleinement. Sur six groupes, il est le seul à défendre les couleurs du Hard-Rock.
Les 12 et 13 mai, un festival Rock est organisé à Septemes-les-vallons dans le cadre d’un regroupement de M.J.C du sud de la France. VENIN y participe aux cotés de PANZER (France), EXOCET, 16, RIODA, HEXAGONE, YOUNG BEEN, CHAMPAGNE et ETRANGE HISTOIRE. Une grande scène, près de 300 personnes et un bon backline permettent à VENIN d’imposer son style et d’assoir sa crédibilité auprès du public.
Coup dur pour le groupe le 30 mai 1984. RAOUTI décide d’arrêter et laisse VENIN sans chanteur. Jean- Marc reprend alors immédiatement le micro et assure le double rôle de guitariste/chanteur en attendant de retrouver un vocaliste, ce qui permet au jeune combo d’être sur scène, dès le premier juin, toujours à Septemes-les-Vallons, sous forme d’un quatuor, dans le cadre d’un concert sous chapiteau avec deux autres formations (EGREGORE et ALEA JACTA EST).
Une sono de 4000 Watts, 250 personnes présentes, un light show et des fumigènes … bref tout pour jouer dans de bonnes conditions … en principe car une erreur de manipulation d’un technicien pendant le show de VENIN rempli la salle de fumée, le public et les musiciens risquent l’asphyxie. Le groupe tire malgré tout son épingle du jeu et délivre un concert remarqué tant par le public présent que par la presse locale qui salut les capacités vocales de Jean Marc.
C’est donc définitivement à quatre que VENIN décide de continuer à écrire son chapitre dans l’histoire du Hard Français.
La réputation que le combo s’est forgé commence à lui ouvrir de nouvelles portes, dont une proposition pour jouer avec PARCHOC, FISC et RAVENS au STADIUM de Saint Just. Ce festival doit hélas être annulé.
Les 27 et 28 octobre 1984, un fanzine local, SUD FEELING, reçoit les journalistes de METAL ATTACK afin de les accompagner au cœur de la scène Hard & Heavy Aixoise que KAR DE TOUR, HOBGOBLIN, T.D.S., NOUS, VENIN, MARECAGE sont chargés de représenter. A cette occasion, Jean-Marc BATTINI est sur tous les fronts puisque, NOUS et MARECAGE connaissant des problèmes de line up à ce moment, il se retrouve à remplacer le chanteur des premiers et la guitare solo des seconds.
Comme toujours la présence de Fabienne à la basse est remarquée, ainsi que la voix de Jean-Marc et le titre « Malédiction » qui s’impose comme le « Hit » du combo.
Le samedi 09 mars 1985, VENIN est à l’affiche du festival ROCK’ IN VALLIER, avec FRONTIERES, STORM, ZEUS, SUSTAIN ET SHINE. Ce festival organisé sans participation de structures exterieures réussi à réunir près de 800 personnes.
Les 11 et 12 mai, VENIN organise son déplacement pour un concert organisé par les jeunesses communistes en région parisienne, à Bobigny (93).Un autocar est loué pour l’occasion,
Cette même année, le quatuor entre au studio CACTUS, à Marseille pour enregistrer en 8 pistes une démo de 7 titres. Un passage sur FR3 Régional (Marseille) lui offre l’opportunité de se présenter à un plus large public grâce à une interview et l’interprétation de leur titre « passe-temps »
En 1986, VENIN laisse enfin une trace vynilique avec un maxi 45 Tours contenant 4 morceaux.
Le groupe cesse hélas son activité lors de cette dernière partie des années 80, comme beaucoup de groupes de l’époque.
Début 2015, Jean Marc et Fabienne décident de faire renaître VENIN. Un nouvel album est en préparation.Les premières scènes révèlent un groupe très en forme qui n’a rien perdu de ses qualités.
Le label MEMOIRE NEUVE réédite la démo de 1984 au format LP.
Le 2 décembre 2015, Le label CAMELEON RECORDS sort en édition limitée un CD compilant pour la première fois les titres de la démo de 1984 et ceux du maxi EP de 1986.
En 2017, VENIN, après deux ans de répétitions et de concerts, sort en auto-production un CD promotionnel 2 titres présentant son actualité au moyen de deux titres : « Trafiquant de Rock » en version studio et « La nuit des fous » en live.
Le 16 mars 2018, VENIN confirme son retour réussi par la sortie, sur le label GRUMPY MOOD RECORDS, de l’album « La morsure du Temps », particulièrement attendu par les fans.
Guitariste / Chanteur et membre fondateur de VENIN, Jean Marc BATTINI est une figure de la scène Hard & Heavy 80’s des Bouches du Rhône.
Metal Warrior’s Confessions
Quand et pourquoi as tu commencé à jouer de la guitare ?
En fait, très jeune. A Noël, on m’avait offert un orgue BONTEMPI et, écoutant LED ZEPPELIN, DEEP PURPLE … J’ai commencé à me faire des concerts tout seul dans ma chambre à imiter John LORD. La guitare est arrivée plus tard, entre 1975 et 1976, après avoir rendu fous mes parents avec mes disques à fond et moi en train de « jouer » sur un Té de dessinateur sur lequel j’avais dessiné des cordes avec un feutre.
As tu appris seul ou avec un professeur ?
J’ai pratiquement tout appris tout seul. Un copain m’a d’abord montré 4 accords, puis un autre, que je vois toujours, m’a montré bien plus tard (vers 1979) les gammes diatoniques …etc
J’ai quand même pris quelques cours portant sur du Jazz Rock pendant 6 mois environ avec un prof et ai donné moi-même quelques cours à des copains qui débutaient, et jouent toujours d’ailleurs.
Quels guitaristes t’ont le plus impressionnés ?
Au tout début de l’aventure VENIN, peut être bien avant, j’étais allé à un concert de GANAFOUL, cela m’avait bien impressionné. Et bien sur Angus YOUNG en 1979. Si on parle jusqu’à nos jours, il y en a un tas, la liste serait trop longue. J’ai des goûts très variés, tout style … J’aime le son d’une guitare.
Quel est le premier guitariste que tu ais vu en live ?
Je crois que c’est GOLDMANN, à l’époque.
Lorsque tu composes, sur quel(s) instrument(s) travaille tu ? de quelle façon ?
Je compose beaucoup avec le son. Je m’explique : Tu fais une chanson suivant le son, les effets, la disto … Ce qui t’inspire, ce qui sort de ton ampli.
J’aime aussi composer suivant un texte que j’ai fait, ou qu’on m’a donné. Certaines fois ça vient tout seul. J’ai composé « la nuit des fous », « Guet-apens », « trafiquants de rock » alors que les textes étaient déjà écrits, les chansons sont sortis très vite (J’espère les sortir fin d’année sur album)
Pour toi, quelles sont les principales qualités d’un bon guitariste ?
Celles de Mickael SCHENKER, Gary MOORE. Tu joues à ta façon. Y’a des solos où tu comprends rien, ça va à 100 à l’heure, ça ne m’intéresse pas.
Quel matériel utilises tu en concert ? En studio ?
Pour le moment je ne fais pas de studio. A l’époque on avait des MARSHALL 100W à lampes et une disto car il n’y avait pas grand chose.
Pour le prochain album, je pense enregistrer sur MARSHALL, ou VOX avec un pedal board, ou avec le matos du studio si il y a le son.
Sinon en concert c’est pareil, un VOX double corps relié à un MARSHALL 100W JMP Lead et un rack d’effet avec chorus, flanger, delay, compressor, noise gate et disto.
Combien de guitares possèdes tu ? Quelle est ta favorite ?
J’ai des electro-acoustiques OVATION 6 et 12 cordes, une FENDER electro-acoustique 6 cordes, une GIBSON LesPaul Studio qui va bien pour le Blues au Pub, une IBANEZ SA un peu polyvalente. Mais ma préférée c’est ma CHARVEL CH3 de 1986 qui était blanc perle et que j’ai fait repeindre sunburst et noir. J’attends ma nouvelle CHARVEL Snake d’ici peu, un bijou.
J’avais aussi dans VENIN, avant la CHARVEL, une KRAMER Voyager que j’ai vendu récemment.
Comment imagines-tu la guitare idéale ?
Une guitare qui joue toute seule !!! AHAHAH
Non, je n’arrive pas à imaginer cela. Une guitare déjà c’est la forme qui te plait, la couleur, et surtout le manche où tu te sens bien dessus.
De quelle riff ou solo es tu le plus fier ?
En fait c’est bizarre mais dans les morceaux de VENIN, c’est l’Arpège de « Pensées pour eux », (ainsi que les paroles car cela m’a toujours tenu à cœur) car c’est un arpège tout con, mais qui va bien avec l’entrée des guitares. Sinon il y en a d’autres que je pense très bons dans le nouvel album.
Quel est ton meilleur souvenir de musicien ? Le pire ?
Il n’y a pas de meilleurs ou de pire, c’est tout le temps des galères, mais s’il faut en citer deux :
La première partie de TOKYO BLADE au moulin à Marseille, ou les sélections du Printemps de Bourges à Berre, étaient de très bons moments.
Le pire, ou l’un des pires, c’était peut-être jouer dans un genre de grotte à Entressens, sans retour, les amplis à fond juste derrière la batterie. Mais je pense qu’il y en aurait encore beaucoup.
Joues tu d’autres instruments ? De quels autres aimerais tu savoir jouer ?
Je joue un petit peu du clavier, et bien sur de la basse. Etonnant, mais j’ai aussi une cornemuse écossaise, car j’adore la musique celtique, mais je n’en joue pas très bien. Sinon, un peu d’harmonica.
Dans mon home studio, je fais les batteries sur le synthé, ou je tape les touches dans un drumset, avec un métronome. J’aurais aimé jouer de la batterie.
Si tu devais avoir un blason, quelle devise y ferais tu mettre ?
LA VIE APRES LA VIE !
Jean-Marc adresse « a special thanks for Fabienne pour remonter VENIN, et le Gaulois, et son ami le batteur Vincent (Batteur de MARECAGE) pour la reformation de VENIN »
Thierry VAN HOOLAND commence la guitare à 13 ans et se trouve très vite baigné dans la culture des Guitar Heroes des années 60 et 70. Passionné par le Rock, c’est âgé d’à peine 16 ans qu’il n’hésite pas à faire plusieurs heures de train pour rejoindre chaque semaine le local de répétition de son premier groupe à Nanterre. C’est au cours de l’été 1976 que Thierry VAN HOOLAND intègre le groupe HLM, alors composé d’Yves « Vivi » BRUSCO (Basse/Chant), de Pierre BRUSCO (Guitares) et d’Omar BEN EL MABROUK (Batterie), en remplacement de Lionel RAYNAL (Guitares). Il participe alors à la tournée du groupe sur la côté d’Azur avec Vince TAYLOR puis, de retour en région parisienne, à une série de concert en banlieue, proche province et, bien sur, Paris, dans des salles telles que LE GOLF DROUOT et LE GIBUS. Les concerts dans ces salles parisiennes désormais mythiques permettent à Thierry de Jammer avec certains grands de la scène française et de rencontrer Joe LEBB et Jacques « Petit pois » GRANDE des VARIATIONS avec qui il répètera quelques temps. HLM parvient rapidement à attirer l’attention d’un producteur et signe en Mars 1977 chez « DREAM MUSIC » pour un album. La production, plus soucieuse de faire de l’argent rapide que de mettre en valeur ses artistes, ne laisse que peu de temps au groupe pour enregistrer et le L.P., intitulé « L’agression » est fait à la hâte. Le nom H.L.M. étant jugé trop peu porteur par la production, le groupe sera temporairement renommé VOLCANIA. Une tournée française de 20 dates est organisée aux mois d’octobre et de novembre 1977 afin de promouvoir « L’agression », l’album est malgré tout un échec commercial. Il faut dire que la pochette jaune dotée d’un sticker « The leading French Punk group » et la mauvaise distribution n’étaient pas des éléments susceptibles d’attirer le succès. Pierre décide de quitter le groupe, qui reprend son nom d’ « H.L.M » et donne plusieurs concerts au Swing Hall. C’est Norbert « Nono » KRIEF de TRUST qui leur présente Mohamed « Moho » SHEMLEK qui intègre le groupe comme 2eme guitare. 1978 : Suite à l’arrivée de Jeff MANZETTI au chant, Vivi se consacrant désormais à la basse, H.L.M. change de nom pour PARIS. Le groupe commencera alors à tourner avec le line up suivant : Jeff MANZETTI (Chant), Mohamed « Moho » SHEMLEK (Guitares), Thierry VAN HOOLAND (guitares), Yves « VIVI » BRUSCO (Basse) et Omar BEN EL MABROUK (batterie). Omar quitte le groupe après un concert à Montpellier, Thierry part également peu après pour former TRASH. 1979 : TRASH voit le jour et réunit Lionel « The Reverend » RAYNAL (guitares), Thierry VAN HOOLAND (Guitares), Olivier BROUSSE (Basse) et Omar BEN EL MABROUK (Chant et batterie). 2 Démos sont faites avec cette formation puis, suite au départ d’Omar, Thierry propose à son frère Johnny d’intégrer TRASH qui se dote également d’un nouveau chanteur. 1980 : Lionel RAYNAL quittant TRASH, il est remplacé par Michel PERSON. Le groupe se compose alors de Michel FAZI (Chant), Thierry VAN HOOLAND (guitares), Michel PERSON (guitares), Oliver BROUSSE (basse) et de Johnny VAN HOOLAND (Batterie). TRASH commence à se faire remarquer tant par sa musique, un Hard francophone bien ficelé, que par son look original (cuirs de couleurs et clous, style inédit en France) qui n’est pas sans avoir quelques similitudes avec celui qu’adoptera quelques années plus tard SATAN JOKERS. Michel PERSON quitte le groupe qui continue alors à travailler en quatuor tout en recherchant un deuxième guitariste et un clavier. 1981 : TRASH entre en studio à Londres pour 3 semaines afin d’enregistrer un LP. En l’absence d’un clavier, c’est un musicien de session qui assurera toutes les parties de piano/synthé. Les parties de saxo seront quant à elles assurées par Howie CASEY, saxophoniste de renom ayant déjà travaillé, entre autres, avec Paul MAC CARTNEY & THE WINGS et THE WHO. Peu avant la sortie de l’album TRASH trouve enfin ses 2 musiciens manquants et Serge DI MALTA (guitares) et Patrick BERNARD (Claviers) intègrent le groupe, permettant de les faire figurer sur les séances photos qui permettront d’illustrer le vynil. Malgré ce premier album prometteur et une formation parée pour la scène TRASH se séparera à la fin de cette même année. En 1998, on retrouve Thierry et Johnny sur scène avec le groupe D.P. (feat. Johnny VAN HOOLAND à la batterie, Thierry VAN HOOLAND à la guitare, Tyty THIERRY … ex BLACKMAIL … au chant) pour accompagner l’actrice X Dolly GOLDEN lors d’un show au salon HOT VIDEO à Paris. De 1998 à 2000, Thierry et Johnny jouent avec THALIS (groupe de Rock avec chant féminin). Fin 2006, Thierry VAN HOOLAND participe à la création du groupe de Pop-Rock corse ULTIM’ATTU composé de Joseph FABRI (Basse), Thierry VAN HOOLAND (guitares), Pierre-Louis SARDI (Guitare rythmique), Caroline MICHEL (Piano, chant), David CRUCCIANI (Percussions), Eric LORTIE (Batterie) et Pascal RENUCCI (Chant). C’est à travers les diverses influences de ses 7 musiciens que ce groupe de Bastia trouve son originalité. 2010 : ULTIM’ATTU évolue et donne naissance au collectif musical ULTIM’FAMILY avec Pedro à la batterie, Eric LORTIE étant parti rejoindre Sacha LE GOFF en Irlande dans le groupe MOSQUITO. Février 2011 : Il fonde le groupe de Hard Rock Bastiais LORD OF THE TRAMPS avec qui il travaille a à la composition de titres originaux dès le mois de juin de cette même année. En mars 2012 le groupe se compose de Didier PARIS (chant), David LUZI (guitare), Thierry VAN HOOLAND ESTEPA (guitare), Nicolas FILLY (batterie), Christophe LAURENT (basse).
Metal Warrior Confessions
Quand et pourquoi as tu commencé à Jouer ? J’ai commencé à jouer de la guitare à 13 ans. Mon oncle m’avait acheté un 45 tour de FLEETWOOD MAC « ho well » et un autre de Jimi HENDRIX « All Along The Watchtower » et c’est vrai qu’en écoutant ce titre de HENDRIX il me semblait incroyable de pouvoir faire ca avec une guitare. J’avoue que quand j’écoute encore cette chanson elle évoque beaucoup de choses, entre images, odeurs, sensations de l’époque, l’endroit même ou était posé mon tourne disque tout cela a la fois ….c’est une chanson particulière et qui a tout déclenché !!!! Alors avant que tu me pose la question HENDRIX reste un de mes guitaristes fétiche et préféré, c’est vrai que je ne suis pas original en disant cela il l’est pour tellement de mondes As-tu appris seul ou avec un professeur ? J’ai appris seul et, de temps en temps, avec un copain qui comme moi débutait. A l’époque pas d’internet alors fallait tout déchiffrer avec les disques !!! Quand on trouvait les accords, riffs ou solos, on se les repassait!!!! Les plans étaient rarement bons!!!!!! Quels guitaristes t’ont le plus impressionnés ? Au début des années 70 il y avait une telle éclosion de talents que tous m’ont impressionné et influencé inévitablement entre Jimi HENDRIX, Jimmy PAGE, Jeff BECK, Johnny WINTER, Alvin LEE, Jim MAC CARTHY, Eric CLAPTON, John MAYALL, les frères ALLMAN, et tellement d’autres. Fin 60’s et début 70’s ont été les années prolifiques. Quel est le premier guitariste que tu as vu sur scène ? De mémoire c’est Johnny WINTER en 1974 au palais des sports de Paris. C’était sa grande époque Rock and Drugs. Tu aurais pu voir 5000 personnes en délire, un des concerts les plus fous … haaaaaaaaaaa ! Rien que d’y penser … Je suis un grand fan de WINTER, un inconditionnel de son jeu …. Mon professeur. Lorsque tu écris ou composes, de quelle façon travailles-tu ? Quels sont tes thèmes de prédilection ? Je compose toujours sur une guitare acoustique et il ne me semble pas être très original sur ce point. Beaucoup composent ainsi. Ca commence avec un riff ou une suite d’accord et dessus vient se greffer une mélodie ou le contraire une mélodie amène une suite d’accord. Pour toi, quelles sont les principales qualités d’un bon guitariste ? La principal qualité d’un guitariste pour moi reste sa créativité, son doigté, on doit être capable de reconnaître instantanément un son un phrasé, une note même. Aujourd’hui on dit : « il joue comme BECK, comme PAGE, comme HENDRIX ou VAN HALEN », tous ces guitaristes qui ont créé et inventé un son, un style. Même un guitariste comme Joe PERRY se reconnait à sa manière de jouer … enfin moi je le reconnais c’est clair !!! Quel matériel utilises-tu en concert ? En studio ? Plus jeune j’ai longtemps utilisé 2 ou 3 AC 30 VOX en série et des SOUND CITY l’ancêtre de l’HIWATT … sur scène maintenant j’utilise un MARSHALL JMC 100 en deux corps, un pédalier TC ELECTRONIC, une wha wha DUNLOP et en studio ça peut très variable entre un MARSHALL VOX ou FENDER, mais le MARSHALL reste la base de mon son actuel. Combien de guitares possèdes-tu ? Quelle est ta favorite ? Je pense avoir possédé toutes les guitares de légende à l’époque de TRASH !! Aujourd’hui je possède une GIBSON Firebird I de 1963, une Firebird de 1976, une Stratocaster custom shop NOS 1956 de 2001, une GIBSON LES PAUL vos 59 de 2001 et une GIBSON acoustic. Ma favorite de cœur c’est la Firebird mais sur scène je joue avec la LES PAUL et la Strat reste la plus facile à jouer. Comment imagines-tu la guitare idéale ? La guitare idéale ? Non je ne vois pas !!!! Il n’y a pas de guitare idéale … Enfin pour moi une guitare dépasse le stade de l’objet. On aime la toucher, la regarder, la jouer, se regarder avec … se trouver beau même avec ce qui lui donne pas pour autant de facilité à être jouer mais on doit se sentir bien avec. Quand elle est collée à toi c’est un peu le prolongement de soi !!! Merde c’est bon ce que je dis là MDR!!!! Je pense que la LES PAUL me correspond le mieux… De quel riff, solo ou ligne mélodique est tu le plus fier ? Alors c’est marrant, même aujourd’hui on me dit souvent fait plus de solo !! Je me suis toujours mis aux dispositions de la musique sans frustration. Je ne suis pas un Guitar Hero alors ce dont je suis le plus fier ce sont toutes les compos que j’ai faite et que je fais encore aujourd’hui. Tu sais quand tu composes chez toi avec un riff une idée bien précise de ce que tu veux et qu’une fois en répète tout prend forme, tout ce que tu avais conçu et entendu dans la tête se met en place. Ca c’est énorme !!!! Ca c’est vraiment bon !!! Et si un solo doit se faire alors il vient naturellement. Quel est ton meilleur souvenir de musicien ? Le pire ? Le meilleur moment en temps que musicien putain ca c’est dur !! Tu sais, on trainait tout le temps au GIBUS avec H.L.M il y avait ROCK N’ ROLLER avec Yoyo (ndlr : Lionel « The Reverend » RAYNAL) qui est vraiment un pote. Il y avait aussi OCEAN, MAGMA avec VANDER, les mecs des VARIATIONS et tous les soirs s’improvisaient des bœufs et, avec Vivi, Yoyo, VANDER et souvent « Petit pois » de VARIATIONS, on investissait la scène. J’adorais ca, des moments magique d’échange, de frissons … Imagine ! T’as 16 / 17 ans, tu joues comme ca avec des musiciens de tout horizon musical !! Je pense que ca reste les meilleurs moments de ma vie de zikos … sans oublier la tournée où on avait accompagné Vince TAYLOR avec H.L.M. Quant au pire, c’est le pire sur quelques minutes …. On avait fait un festival pour la fin d’année au théâtre DEJAZET à Paris avec plusieurs groupes de l’époque et je me souviens qu’on passait après BRACOS BAND un groupe Rock Boogie dont Paul PERSONNE était le chanteur et guitariste avec une autre gâchette de la guitare et à la fin de leur set ils avaient mis le feu au théâtre, tout le mode était debout sur les sièges, une folie !! Quand on a vu ça on s’est dit « merde, les salauds ! On passe derrière ça ? » J’avoue que j’ai un peu flippé avant de monter sur scène mais une fois dessus, au bout de quelques minutes, on avait aussi mis le public dans la poche !!! Le pire et le meilleur… Joues-tu d’autres instruments ? De quels autres aimerais-tu savoir jouer ? Je joue de la basse comme beaucoup de guitaristes … et oui j’aurai aimé savoir bien jouer du piano … Si tu devais avoir un blason, quelle devise y ferais tu mettre ? Un blason ???? Sex, Rock and Beer ! Mais je pourrais aussi rajouter « Peace and Love » … et oui je suis un gentil 😉
Premier album de MYSTERY BLUE,en 1984 et premier album sorti par le label AXE KILLER RECORDS.
TRACKLIST
01. Rock’N’Roll Heroes 02. Paralysed 03. And The Devils Dances 04. Rock Fever 05. Towers Of Hell 06. Victory In Defeat 07. Looser 08. Ride To Live, Live To Ride 09. Trial
LINEUP
Marc TORRES : Chant Frenzy PHILIPPON : guitares Yvan BAILBLED : guitares Jean Marc GOGEL : Batterie Patrick Faller : basse
Tu as un Media Metoooool ? Mais tu ne sais pas de quoi parler et n’arrive pas a faire un vrai boulot de chroniqueur ? Comment continuer à exister ? Va-tu devoir apprendre à écrire des articles originaux ?
NON ! Grace à notre nouvelle formule HF2019 + tu peux continuer a avoir une pseudo existence sans effort.
Comment ? c’est simple ! Notre formule regroupe un ensemble de conflit Groupe/organisateur ainsi que d’épisodes déjà écrits et… le petit plus maison, une grosse dose de HELLFEST Mania et de MANOWAR Bashing. Grace à elle, tu pourras générer des réactions et des com’ sur tes pages, donner l’impression de faire de l’actualité, tout cela en laissant ton cerveau en vacances (bien méritées après une longue période de jachère) et … surtout, en ayant besoin d’aucune compétence rédactionnelle.Notre forfait est gratuit pour le moment, alors, chroniqueur du dimanche, journaliste putatif ou youtubeur mal aimé, profite et va chercher bonheur avec la saga des vacances, « Metal et Passions sous le soleil de Clisson ».
ATTENTION SPOILER :
Dans le club de vacances Metoooool le plus prisé d’Hexagonie, le buffet se met à manquer DeMaio … Comment le gentil Ben va t-il s’en sortir ? Qui sont ces G.O. en slip de peau qui refusent de faire danser les G.M au son d’ « à la queue leu leu »
En effet, le suspens est poignant, et le metalleux s’enflamme pour cette nouvelle saison et vibre à l’écoute du générique : CLISSOOOOOOOON, ton univers impitoyaaaaaaaaable CLISSOOOOOOOON, où les décibels sont plus fooooorts
Des épisodes plus palpitants les uns que les autres, une annonce en 2018 en guise de Teaser, nombre de Hellfestivaliers s’annonçaient dès lors pris de priapisme et inondaient les réseaux sociaux (et certainement autre chose) de leur joie.
Puis l’épisode 0, le Pilote de la série ! Les camions de la tête d’affiche sont là, le public trépigne jusqu’au moment où l’organisation annonce l’annulation du show pour des raisons indépendantes de sa volonté. Le public s’enflamme directement, déjà accroc au feuilleton, on se demande alors à quoi sont payés les scénaristes de Game Of Thrones.
Episode 1 : Le cruel Joey, fourbe proclamé de cette magnifique telenovela, rejette la responsabilité sur l’organisation et le gentil Ben.
Episodes suivants : Gentil Ben fait une conférence de presse, on annonce un éventuel spin off qui devrait s’appeler « Clisson : Affaire judiciaire », Méchant Joey relance l’affaire en Turquie et confirme la mise en pré-production du spin off.
CA C’EST DU FEUILLETON ! De l’action, du suspens, du sexe (Le festivalier s’étant décidé à s’acquitter du prix du précieux sésame pour voir MANOWAR a quand même subi un rapport anal non consenti, sans même savoir à l’heure actuelle avec certitude à qui l’organe pénétrant appartenait), de l’humour (surtout de la part des figurants) …
Evidemment, il se trouvera toujours des esprits chagrins qui trouveront à redire à cette saga de l’été, qui critiqueront le scénario aux motifs que le HELLFEST comme MANOWAR sont simplement, sous couvert d’une « passion » qui fait vendre, deux entreprises pour lesquelles faire de l’argent est un but et non un moyen (Qui a dit « usine à fric » !!!, tas de mécréants!)
D’autres oseront même dire qu’en faisant jouer un groupe de ce type, dans un festival d’une telle ampleur, les contrats sont censés être blindés, prévoyant des devoirs et obligations pour les deux parties, avec des conditions d’annulations et des indemnités, qu’en l’absence d’une vrai communication des contrats et des griefs réciproques il est ridicule de prendre parti dans une telle histoire.
Heureusement, il existe des fans et de vrais journalistes brillants d’intelligence et de déontologie. Je ne résiste pas d’ailleurs au plaisir de citer quelques un de ses esthètes, rendant un vibrant hommage à notre feuilleton.
Voici quelques com’ issus de fans de la série :
– « De toute façon MANOWAR c’est de la merde » : Qu’en des termes galants ces choses là sont dites ! On appréciera la finesse d’analyse de la situation. L’idée que nombre de metalleux écoutent de la merde depuis le début des années 80 et que de nombreux groupe en aient subi l’influence n’est toutefois pas pour me rassurer quant à ce que peut offrir en ce cas un grand festival de Metal où, fatalement, le nombre de groupes en lice augmente le risque de rencontrer des rejetons d’étrons musicaux.
Petit corollaire à ce point : que penser d’un festival qui programme de la merde en tête d’affiche ?
– « Ce ***** de DeMAIO va se casser les dents devant les tribunaux» : Allô Ben ! Bonne nouvelle, arrête de payer tes avocats on a un spécialiste qui maîtrise à mort le dossier sur Facebook.
– « De toute façon on s’en fout de MANOWAR, c’est has been et ils n’ont rien sorti d’intéressant depuis 35 ans » : Bon ! On s’en fout mais on joue quand même les trolls sur le sujet, ça n’est pas comme si il existait d’autres groupes. Je ne peux pas m’empêcher d’admirer ces keyboard warriors qui prennent sur eux pour râler contre une annulation qu’au fond d’eux même ils souhaitaient. On pourrait croire ici à une erreur de scénario, mais les fans ont vite compris que, si Ben avait embauché un groupe à ce point au bord du gouffre c’est parce qu’il est justement le gentil de l’histoire et que cela s’inscrivait dans un cadre purement caritatif.
Ami media, tu l’a compris, diffuser notre série de l’été t’apportera, par un simple copié-collé, moult commentaires et avis qui attesteront de ton importance sur la toile.
Si toutefois tu rechignes à la vulgaire rediffusion sans apport de ta touche de journaliste d’investigation, tu peux prendre exemple sur l’article ci dessous : « Voici le discours légèrement mégalomane de DeMaio »
/ Extrait du communiqué de presse /
« affaire à suivre »
Enfin du vrai journalisme, ça rassure, et le fait d’avoir une expertise psy du leader du groupe ajoute un plus indéniable. Comme quoi rien ne vaut les professionnels- … Juste un problème, si DeMaio est atteint d’une pathologie mentale, pourra t’il être considéré comme responsable de ses actes devant le juge ? N’y a t’il pas de risque de voir le HELLFEST attaqué pour abus de faiblesse ? « Allô Joey, t’inquiète on t’a trouvé un moyen de gagner même en cas de perte du procès ».
Pour conclure, n’hésite plus, passionne toi pour le feuilleton de l’été, en espérant un aussi bon cru pour la saison 2020. Profites-en, surtout toi, media émérite, diffuse toi aussi les palpitantes aventures de Ben le gentil et de Joey le méchant, cela t’apportera des likes et t’évitera de risquer de promouvoir un de ces groupes français artisanaux (dont certains sont en plus talentueux, quelle horreur!) qui ne sont même pas foutus de remplir un stade de France ou de jouer sur une plus grande scène que celle du le festival off.
Stéphane, le nom de ton groupe sonne comme un message de bienvenue au personnage de DC Comics « Doctor Psycho », est-ce comme lui par pure misogynie ou, comme le prétend une rumeur lancée par quelques journalistes certainement mal intentionnés, pour te venger de WONDER WOMAN qui aurait refusé tes avances et dénoncée sur «#Balancetonporc» ? Une autre rumeur prétend que tu aurais rencontré tes musiciens dans l’aile B de l’asile d’ARKHAM et que ta thérapie passerait par la formation d’un groupe de Métal (comme nous tous en fait ) ? Où est la vérité ?
Et non, désolé Gilles, je ne t’enverrai aucune photo de WONDER WOMAN en petite tenue… (Ndlr : et M….; moi qui espérais enfin voir de près sa petite culotte étoilée … amère déception ;-)) Je te remercie de cette question sur la génèse du nom du groupe mais aucune des rumeurs que tu énonces ne correspondent à « c’est peut-être un détail pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup » !!!… J’adore placer cette phrase dès que je le peux !!!
Je vais être honnête avec toi, tu es la deuxième personne à me poser la question et je t’en remercie car ce nom a une grande signification pour moi et je vais te répondre très sincèrement : je suis tombé dans le métal grâce/à cause d’un copain de classe de primaire qui est le frère de Dog (Didier Bouchard – batteur d’ADX). Il m’a montré la discothèque de son frère et j’ai flashé sur la pochette de l’album ‘Dynasty’ de Kiss qui venait de sortir… un choc, dans le bon sens du terme ! Depuis je n’ai jamais décroché et reste fidèle au Hard- Rock / Heavy-Metal, avec une préférence pour ceux avec qui j’ai grandi c’est-à-dire les groupes des années 80 et 90, qu’ils soient locaux (Picardie revendiquée !), nationaux et bien sur internationaux.
WELCOME Dr PSYCHO en est un condensé de cette époque : j’ai pris ici et là des mots de titres de groupes de cette époque que j’apprécie très fortement et les ai associés ensemble. Cet ensemble me plait vraiment et jusqu’à notre premier concert personne ne connaissait le nom du groupe (même pas les musiciens !). Tu as ton idée sur les titres des morceaux qui composent le nom de WELCOME Dr PSYCHO ?
Qui sont les membres du groupe ? Comment celui-ci s’est-il constitué ?
J’ai créé mon premier groupe lorsque j’étais au collège puis j’ai fait mes premiers concerts avec d’autres formations dès le lycée. Nous étions alors entre 1984 et 1990. Ensuite j’ai eu un ‘trou noir’ musical jusqu’en 1999 où j’ai intégré un groupe de pop-rock avec lequel nous avons joué pendant près de 16 ans. Au début je n’étais là que pour assurer la guitare rythmique, les chœurs et participer aux compositions mais je me suis assez vite retrouvé à proposer mes propres morceaux, trouver les concerts et gérer l’ensemble du groupe ainsi que la communication. Lorsque je me suis aperçu (un peu trop tard à mon sens) que cela ne me mènerait à rien je me suis dit qu’il était temps que je monte mon propre projet.
WELCOME Dr PSYCHO a très exactement vu le jour en juillet 2014. C’était à la base un projet parallèle au groupe pop-rock dans lequel je jouais toujours. J’avais fait venir Jean-Marc PINSSON (ex-Pec Ciochor) dans ce groupe pour remplacer le précédent batteur (Enguerrand JACOBEE, ex-BODY FLUIDS) que j’avais également sollicité pour jouer dans cette formation. A l’été 2014 je suis passé voir Jean-Marc et nous avons joué quelques titres qui sont aujourd’hui sur l’album ‘Gimme someone to hate’. Il a adhéré à mon projet et au postulat que je serais le seul capitaine du navire. J’ai par la suite contacté Donas FAEDY (Bassiste, ex- BLINDING FEAR et OSM’OZ) pour finaliser le noyau dur de ce qui allait devenir WELCOME Dr PSYCHO. Nous avons travaillé tous les trois pendant une petite année avant que je ne propose à José MUREZ (ex-WILLER, DIVINE LANE) de nous rejoindre le temps d’enregistrer l’album. En parallèle, et ne pouvant assumer la gestion de deux formations, le groupe pop-rock n’a pas perduré et n’existe plus à ce jour.
Le titre studio « Do you love me ? » n’aurait pas fait tache dans le répertoire du WASP des débuts (la meilleure période à mon sens) ; alors qu’un titre comme « All I need » (en live) prend une consonance plus proche d’un Punk à la OFFSPRING, les quelques titres que j’ai pu découvrir m’ont donné l’impression d’une certaine ouverture musicale, qu’en est-il exactement ? Quelles sont tes influences principales et celles des différents membres ? Quel est l’apport des autres membres ?
Là encore tu tapes dans le vrai Gilles ! J’ai grandi avec les premiers Bon JOVI, STRYPER, IRON MAIDEN, WARRANT & Cie et bien évidemment WASP ! (même si KISS reste ma référence et mon groupe de cœur depuis mes 9 ans). Et tu sais quoi ? J’ai composé le titre « Do you love me ? » en essayant de me mettre dans la peau de Blackie LAWLESS !!! Ta remarque me fait superbement plaisir car elle correspond exactement à ce que je voulais que d’autres entendent : ‘Tiens, ça aurait pu être un titre de WASP première époque !?!!’ Et comme je te dis tout, j’ai laissé à leur road crew (son frangin exactement) lors de leur venue à Paris en octobre dernier à l’Elysées-Montmartre la bande de ce titre avec le naïf espoir que Blackie me répondrait ‘No problems guy, I gonna sing your song !’ Au moment où je t’écris je n’ai eu aucun retour de lui ou de son staff mais au moins j’aurais essayé ! A surveiller tout de même leur prochain album pour ne pas y retrouver ce titre ou quelques phrasés qui en seraient issus !
Concernant les autres titres, comme je te l’écrivais précédemment, je suis seul maître à bord. Je remercie à chaque fois Jean-Marc et Donas d’accepter cet état de fait.
‘All I need’ est à présent le 1er titre que nous jouons dans notre setlist en concert. Ce titre nous permet de nous lancer pour la soirée : un titre bien punk- rock et pas trop dur à jouer (Off course !)… ça nous permet de nous mettre en condition pour le reste du set. Merci de ta comparaison avec THE OFFSPRING pour ce titre ! J’aime beaucoup leur album « Smash » (1994) mais depuis je n’ai pas suivi leur évolution hormis à écouter leurs singles diffusés à la radio. Tu sais tout comme moi que tu n’entends pas forcément beaucoup de Rock/Hard-Rock en France lorsque tu allumes ton poste ? Mais il y en a tout de même beaucoup plus que lorsqu’il n’y avait que TELEPHONE et TRUST !!! (que je respecte infiniment). Merci à EUROPE et surtout NIRVANA d’avoir ouvert les portes de la bande FM au Rock-Metal-Grunge ! (Le dernier album d’EUROPE est d’ailleurs sublimissime, à écouter sans modération !!!). THE OFFSPRING sont toujours là et j’espère tenir aussi longtemps qu’eux !
Mes influences ? J’ai malheureusement des œillères et reste littéralement bloqué sur les années Metal des années 80’. L’album s’en ressent et ce sont également les échos que j’ai eu : on me parle d’IRON MAIDEN, de LOUDNESS, WARRANT, de KISS (of course !!!), WASP (comme tu le disais), voire de Bon JOVI ou encore des GUNS !!! Tout un tas de groupes qui ont bercé mes jours et mes nuits pendant tant d’années… et encore aujourd’hui pour certains ! Je suis même gêné, dans le bon sens du terme, que l’on puisse comparer mes compositions à ces groupes, pour moi ils sont inaccessibles et le resteront toujours, je reste un amateur amoureux de la musique mais je n’ai aucunement la prétention de me comparer à eux.
Pour répondre à la dernière partie de ta question, WELCOME Dr PSYCHO était à la base un projet égoïste- éphémère me concernant de faire un CD avec des musiciens qui aimeraient me suivre dans mon délire et ensuite on passe tous à autre chose. Mais ce fût l’inverse qui s’est produit : Jean-Marc et Donas m’ont incité à faire des concerts et à développer l’aspect ‘groupe’ alors que pour moi ce n’était vraiment qu’un ‘projet’. Ils ont toujours eu leur mot à dire et m’ont motivé à changer ma vision des choses et avec du recul je les en remercie. Petit bémol : le deal de départ avec José a été pleinement respecté et je l’en remercie infiniment mais aujourd’hui il ne fait plus partie de la formation. C’était convenu entre nous dès le début même si je ne désespère pas de le revoir un jour avec grand plaisir dans la formation, la porte lui est grande ouverte et il le sait.
Vous avez sorti en février votre premier album « Gimme someone to hate », peux-tu le présenter (conditions de réalisation, temps consacré à sa création, guests, design, thèmes de prédilection…) ? Pourquoi ce titre ?
Très précisément, nous avons commencé à travailler à la réalisation de ‘Gimme someone to hate’ (qui n’avait pas encore de nom à l’époque) en juillet 2016. Son enregistrement sort des sentiers battus car nous avons procédé de façon surprenante je trouve mais au final ce fût redoutable : prises témoins chant-guitare puis prises témoin basse puis enregistrement sur deux jours de la batterie et ensuite on reprend l’enregistrement final des guitares électriques et de l’acoustique, de la basse, on rajoute à cela quelques nappes de synthé (il y en avait un qui trainait pas loin) et on termine avec les voix leads et les chœurs arrosés de quelques bouteilles bien senties. C’est Michael PETIGNY, ingénieur du son qui mérite vraiment d’être (re)connu, qui m’a suggéré ce processus. Ce n’était pas le premier CD que j’enregistrais mais je lui ai fait confiance et j’ai bien fait car ce fût parfait à tout niveau ! Tellement parfait qu’il a fallu que je dise à Michael en novembre 2017 ‘Bon écoute, on s’arrête là sur ce qui est mixé, je n’en peux plus, j’ai envie de passer à autre chose et que le CD soit enfin pressé’. Il faut dire que depuis la fin des dernières prises instrumentales j’allais chez Michael a minima une soirée par semaine pour travailler le son et le mixage chez lui dans son home studio. Ce n’est pas que cela me dérangeait, bien au contraire on a passé de superbes soirées, mais à un moment il faut dire ‘stop, on laisse en l’état’ sinon on n’a jamais fini !
Mon idée première était de faire jouer sur l’album des musiciens que j’apprécie, que j’aie joué ou non avec eux. Tous issus de la scène locale Picarde. Là aussi Michael a eu le nez fin en me disant que ce n’était par forcément la bonne chose à faire et que j’étais à même de pouvoir chanter et jouer de plusieurs instruments sur le CD.
J’ai pour autant voulu y associer le fils d’un ami qui nous a dramatiquement quitté dernièrement. Julian, le fils de Didier IZARD, joue un magnifique solo sur le titre ‘This is my song’. Il n’a fallu qu’une petite soirée pour l’enregistrer et je l’en remercie encore infiniment. Il m’avait envoyé au préalable une maquette me demandant si ce qu’il comptait jouer me convenait, un vrai pro ! Didier était bien évidemment présent ce soir-là et lorsque je pense à lui je le revois le soir du premier concert de WELCOME Dr PSYCHO me dire ‘tu vois, je suis là et eux aussi ils sont tous là’. Il parlait du groupe de son fils Julian (EXISTANCE). Cela remonte à décembre 2015. Repose en paix mon ami, je ne t’oublie pas.
‘Gimme someone to hate’ n’est pas un concept-album. Chaque morceau raconte sa propre histoire. Ce qu’il faut savoir par contre c’est que l’ordre des titres sur l’album correspond à l’ordre des titres que j’ai proposé et que nous avons travaillé avec Jean-Marc et Donas : de ‘Wild train’ qui ouvre l’album et qui fût le premier titre travaillé à ‘This is my song’ qui est le 7ème titre. Ce sont d’ailleurs ces 7 titres que nous avons joués lors de notre tout premier concert en guest de FURIOUS ZOO au BLACK PEARL à Laigneville car nous n’en avions tout simplement pas d’autres !!! Ce concert fût enregistré et mixé (par Michael d’ailleurs), il reste très confidentiel et s’appelle ‘First Ever In Live’.
Les derniers morceaux de ‘Gimme someone to hate’ ont quant à eux été créés juste avant le début de l’enregistrement et le tout dernier (‘Money is knocking at your door’) est en sorte un ‘bonus track’ car personne ne l’avait jamais entendu avant que l’album ne soit disponible.
Des thèmes de prédilection ? Non pas forcément, je te laisse juger : 1/ Wild train : déception amoureuse, on est comme un train sauvage ne sachant où aller. 2/ Hey you : se dire que nous sommes facilement dociles même si l’on se croit fort mentalement. 3/ Mes amis : une chanson écrite après avoir lu une interview de Nikki Sixx (ex-bassiste de Mötley Crüe) expliquant qu’il veut que soit diffusé lors de son enterrement ‘Goodbye my friends’, titre de son groupe Sixx AM. Je me suis posé la question et j’ai écrit ce titre d’un trait en une petite soirée. 4/ Let’s break all the rules : l’histoire d’un drame d’adolescents qui ont joué à un jeu débile qui a fait perdre la vie à quelqu’un (autobiographique). 5/ All I need : le texte le plus léger de l’album qui se résume par ‘mets toi à genou et fais moi plaisir…’ 6/ Bonheur éphémère : difficile de se passer de certaines addictions même si l’on sait que leurs effets ne dureront pas 7/ This is my song : le texte poétique de l’album, des mots justes qui se suivent et font du bien à entendre, l’histoire d’un amour qui se termine mais que l’on voudrait voir renaître 8/ Do you love me ? : un psychopathe qui s’amourache de sa victime et pense qu’elle va l’aimer 9/ Je suis venu te dire : la relation d’un couple dont l’un des deux souhaiterait que l’autre change et plus en phase avec une vie de couple 10/ Whiplash : un serial-killer comme nous sommes tous au fond de nous qui a tout pour lui mais préfère générer du mal autour de lui (le titre de l’album ‘Gimme someone to hate’ est extrait de ce morceau). 11/ Money is knocking at your door : la relation entre un psy et son patient avec l’argent comme leitmotiv mais peu de résultat en retour.
Tous les instruments et voix ont été enregistrés dans le home studio de Michael sauf la batterie qui a été enregistrée dans le garage de Jean-Marc (toujours par Michael).
Pourquoi ‘Gimme someone to hate’ comme titre ? … avec de jolies roses sur le livret !?!!! C’est en lien avec le paradoxe universel de la vie : aimer puis détester. Il y a aussi une part de moi dans ce titre : vouloir donner le bien autour de soi et se détester parfois (mais je travaille dessus avec ma psy !😅!!).
Pour le design ce fût très rapide. Mon idée première était de n’avoir aucune photo ou représentation quelconque sur le CD et le livret. Mais du jour au lendemain j’ai changé d’avis, pris de cours car j’avais des engagements pour le lancement de la fabrication, j’ai pris le bouquet de roses que j’avais offert à ma femme quelques jours plus tôt, le vase dans lequel elles étaient et je suis parti chez un ami qui a la passion de la photographie. C’est Yannick JOSSEC qui a réalisé tous les clichés et je l’en remercie.
WDP semble peu présent sur la toile en dehors de FaceBook ? Pour quelle raison ? Manque de temps ? De moyens ? De structures de com’ ? Comment assures-tu sa promotion ?
Je me suis forcé à être sur facebook !!! La page du groupe a seulement été créée en janvier 2018. Je ne suis absolument pas réseaux sociaux et dans le monde actuel de ceux qui ne peuvent vivre sans avoir toutes les cinq minutes les yeux rivés sur leur portable. Il m’a fallu cependant m’y résoudre pour communiquer sur l’album et en faire sa promotion.
WELCOME Dr PSYCHO n’est pas une entreprise et n’a pas de service communication. Je gère tout et cela me prend du temps.
Nous avons également une chaîne sur youtube.
D’une façon générale quel est ton sentiment sur les structures en France permettant aux groupes de s’exprimer ?
Je n’en connais pas personnellement mais si elles sont intéressées pour nous faire jouer alors qu’elles n’hésitent pas à prendre contact.
Je te laisse conclure cette interview, après bien sur nous avoir rappelé où et comment se procurer l’album.
L’album n’est pas distribué, tu peux uniquement te le procurer en me contactant via la page du groupe sur facebook (@WDPofficiel). Pour le reste, je te remercie vivement de ta sollicitation et j’espère qu’à travers tes questions et mes réponses cela donnera envie de nous découvrir.
« Allo Gilles, c’est le Paka, on organise une soirée de vernissage du documentaire qu’Olivier HENNEGRAVE a fait sur SOGGY et le BEB et on aurait aimé t’inviter pour la soirée, ca sera le 13 juin ». Bon, en fait ça c’est la version courte, sacré personnage le PAKA, un vrai passionné, discret mais très loquace dès qu’il s’agit de sa passion pour le Hard, a fortiori quant il s’agit de ses frangins de SOGGY, le genre de mec à vouloir déplacer des montagnes … et à y arriver parce qu’il a la foi.
Mercredi 13, 19h45 , me voilà donc devant le BADABOUM, près de Bastille, le Paka est à l’entrée se démenant pour que tout se passe au mieux. La salle se remplie rapidement, l’occasion de retrouver plusieurs têtes connues, dont Georges BODOSSIAN et Stef REB, d’OCEAN, Sylvain COTTE de GANG (et bien sur UNDERGROUND INVESTIGATION), ainsi que Reynald et Thalie, avec qui nous avions parlé de cette soirée une semaine plus tôt lors du concert mémorable d’OCEAN à LA DAME DE CANTON.
Le temps de repérer les lieux, de parler un oeu avec un BEB sous tension et euphorique, la soirée s’ouvre avec la projection du Rockumentaire « SOGGY, un truc de dingue », l’histoire d’un groupe de potes qui se brûlent les ailes en 82 après avoir secoué pendant 4 ans la Champagne avec leur version frenchie du son de Detroit. Le groupe tombe alors dans un quasi oubli jusqu’en 2008 où la sortie sur le label « Memoire neuve » (qui a également sorti l’excellent vinyle de TNT, entre autres) d’un LP commémoratif relance la machine, la vidéo de leur passage sur FR3 avec « Waiting for the War » devient virale et arrive jusqu’aux Etats-Unis, plus exactement jusqu’à l’écran de Josh LANDAU, chanteur/guitariste de THE SHRINE.
Séduit par le titre et le charismle du chanteur, il fait rapidement écouter le titre aux autres membres, le thème leur parle, et nos californiens décident de reprendre la composition des Rémois sur leur nouvel album.
THE SHRINE invitent par la suite BEB à monter sur scène avec eux à l’occasion de leur passage au TRABENDO, 4 jours après l’attentat du BATACLAN. Autant dire que « Waiting for the War » prends une dimension plus profonde pour tous, la charge émotionnelle étant particulièrement forte.
Cette invitation à rejoindre le groupe sur scène est reconduite pour le DOWNLOAD, le HELLFEST, et enfin au HARD ROCK HOTEL de Las Vegas,
« un truc de dingue » pour notre jardinier Rémois qui avait depuis longtemps remisé toute ambition « Rock n’ rollesque ». Cerise sur le gateau, il enregistre un nouveau titre avec ses potes de THE SHRINE et programme une renaissance de SOGGY.
D’aucun compareront ce film à « this is ANVIL » (j’ai déjà lu des commentaires en ce sens), voire à quelques vidéos hagiographiques hexagonales fantasmant l’importance d’un groupe ou d’un musicien dans l’évolution du Metal Français.
En fait, hormis raconter l’histoire d’un come back, SOGGY « Une histoire de dingue » n’a pas grand-chose en commun avec ce type de biopics promotionnelles. Ici aucune complaisance et aucune « légende » réinventée, pas de pleurnicheries sur « un groupe maudit » qui « aurait pu ». Olivier HENNEGRAVE réussit le tour de force de parler de sa propre histoire et de celle de BEB sans tomber dans le nombrilisme, le pathos ou l’autopromotion, des faits, une légère dose d’humour et une grande part de sincérité et de plaisir partagé en font un vrai documentaire Rock, parfaitement réalisé.
Il faut dire que BEB est un sujet de choix, un mec atypique, même pour un Rocker, dont le talent dépasse son image d’Iggy POP français, à la fois drôle, passionné et passionnant. Là où certains s’autoproclament « parrain » de tel ou tel style, jouent les éternels incompris ou s’acharnent à « laisser une trace » en répétant ad nauseum les mêmes histoires, fort du principe voulant qu’un mensonge suffisamment répété soit le réalité de demain (sic), BEB se contente d’être lui même, d’aller là où le vent a bien voulu le mener et d’apprécier les bonus que la vie lui offre. Un gars qui vit enfin son rêve, et qui le partage.
Vous l’avez compris, j’ai adoré ce film qui est exactement le genre d’archives qui manque au Hard / Metal français, alliant professionnalisme et honnêteté . Un film qu’il me faudra absolument en cas de sortie DVD et que je ne pourrais que vous inciter à voir et revoir.
L’écran est ensuite enlevé pour laisser place sur scène au groupe Marnais GUTTER KIDS, power trio efficace doté d’un son puissant qui chauffe la salle sans problème avant d’être rejoint par Josh LANDAU, le frontman de THE SHRINE lui-même, venu spécialement en France pour l’événement, puis par un BEB survolté, totalement déchaîné en fin de set sur «I wanna be your dog » puis « Waiting for the war ». La complicité entre le jeune musicien californien et le chanteur de SOGGY est évidente, le plaisir d’être sur scène aussi, le set est court mais intense, et donne envie d’en entendre plus.
La renaissance de SOGGY à travers l’aventure de BEB est réellement un truc de dingue, de cette folie spontanée et régénératrice qui fait du bien, et manque au quotidien.
Merci encore à Pascal, Olivier, Beb, Josh, et à l’équipe de SPICEE (qui fêtait ses 3 ans) pour cette soirée qui, en mettant SOGGY à l’honneur, rappelle que l’underground est un vivier de talents et qu’il se passe d’autres choses en France que la Nième reformation de TRUST ou les quelques « places to be » qui monopolisent notre faible exposition médiatique.
« On est pas dans le bon pays, sinon on aurait fait un carton », « Le groupe allait exploser, ca marchait fort et là, le coup de malchance … », « Le festival aurait fait le plein si … (il avait fait beau, on avait eu plus de promo, les extra-terrestres n’avait pas débarqué le même soir à 10 km de là …) », ce genre de phrase, on les a tous entendu, voire prononcé, les groupes talentueux ne manquent pas en France et pourtant rien ne décolle vraiment.
Pourquoi ? Une sombre malédiction pèse t’elle sur le Hard & Metal hexagonal ?
Une question passionnante mais dont peu de « rockers » français, très actifs sur les réseaux (anti)sociaux, souhaitent entendre la réponse. Fidèle à lui même, TIT’S vient donc lancer un pavé dans la gueule du débat sous la forme de ce livre qui lui permettra certainement de renouveler son stock de Haters.
« La Malédiction … » ne se veut pas un ouvrage historique ni une leçon de morale mais une série de constats et d’expériences personnelles offrant un regard sans concession sur un milieu musical qui, contraint d’évoluer sur un terrain peu favorable, semble prendre plaisir à s’ajouter des handicaps.
TIT’S distribue les baffes allégrement, n’oubliant pas de s’en donner au passage, certains se sentiront certainement insultés , d’autres, capable d’auto dérision seront amusés, d’autres enfin se diront « et merde, c’est vrai que j’ai merdé grave à l’époque ». Quant à ceux qui se disent qu’en effet, c’est la faute de tous les autres et que, si tout le monde était aussi irréprochable qu’eux, la France serait LA nation du Rock en général et du Metal en particulier, je les plains et me garderai bien d’interrompre leurs rêveries onanistes.
Ce bouquin est né d’un coup de gueule, et TIT’S l’écrit comme il parlerais à des potes pour leur dire « Hé les mecs, c’est la lose, si on arrêtait d’être cons juste deux minutes au lieu de s’apitoyer ! », la forme est donc épurée, les filtres ont été laissés au placard et, tel un Jésus à cuir noir saoulé par la bien-pensance ambiante, multiplie les pains (dans la tronche), pour reprendre AUDIARD « Moi, quand on m’en fait trop j’correctionne plus, j’dynamite, j’disperse, j’ventile. ».
Je parlais là de la forme, mais sur le fond du propos, qu’on l’apprécie ou pas, le lascar est un vrai rocker, souvent bigger than life, agaçant avec sa grande gueule, provocateur dans l’âme, mais qui connaît bien son sujet pour l’avoir vécu et le vivre encore au quotidien. Les dessous des affaires, il en as souvent vu et reniflé et il faut admettre que ça ne sent pas toujours le frais.
Je n’irais pas jusqu’à dire que j’approuve ses arguments à 100 %, il reste gentil avec certains mecs qui ne se sont pas contenté d’enterrer le Hard en France, mais ont largement pissé autour de la tombe histoire de marquer leur territoire, j’aurais personnellement été plus dur avec quelqu’un comme MANOEUVRE qui n’a jamais fait que d’aller dans le sens du vent, ne se fendant d’une bonne chronique que par intérêt, moins cité TRUST en exemple, car même si je respecte le parcours du groupe, force est de constater que, contrairement à ce qui s’est produit un peu partout ailleurs dans le monde, sa conduite d’« Highlander » (« il ne peut en rester qu’un ») n’a fait qu’ajouter à cette fameuse « Malédiction ». Bref mes rares réserves sur cet ouvrage repose sur des détails historiques et une analyse moins émotionnelle de la situation, mais, malgré nos différences dans le vécu et notre façon d’approcher le problème, nous nous rejoignons sur les conclusions. PUB
Après cette page d’auto-promotion, revenons à notre mouton noir 😉
Il existe peu de bouquin sérieux traitant du Hard & Metal en France, encore moins ayant les « cojones » d’appuyer là où ça fait mal, TIT’S , mêlant humour et coups de gueules nous en apporte un qui manquait cruellement. Un livre à découvrir absolument.