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06 février 2016 – Hervé TRAISNEL (DYGITALS)

Hervé TRAISNEL (DYGITALS)

06 février 2016

Bonjour Hervé, le 13 février 2016, DYGITALS partagera la scène du Divan du Monde, à Paris, avec GANG, FACTOR HATE et MAX PIE, comment s’est organisé cette date ? Peux tu nous donner un aperçu de ce qu’on peut attendre de cet évènement (son, lights, inédits, guests, …) ?

Nous avons décidé d’organiser une date car peu de gens nous appelle. Pourquoi ? je ne sais pas.
Ce que l’on peut attendre de l’événement ? Plein de bonnes choses.
Première date à Paris pour tous les groupes que nous avons invités. Et j’espère que beaucoup de personnes feront le déplacement. Les gens critiquent souvent le manque de prise de risque des organisateurs, des groupes français. C’est facile de critiquer derrière un écran, mais on verra si les gens se déplacent. On préfère souvent aller voir un groupe étranger qui n’a aucun respect du public, (style G’N’R), en dépensant des sommes folles pour un événement qui finalement n’en est pas un. Et ça, ça me dérange.

Heureusement, il y a des gens qui prennent des risques et que je tiens à saluer. Phil qui a organisé les PMFF, GANG qui organise des événements de très grandes qualités. Récemment, nous avons jouer avec OCEAN qui organisait un concert à Paris. Par contre le manque de mobilisation du public me fout les boules. Aller au HELLFEST, qui apparemment n’aime pas trop les groupes français vu le peu de représentants nationaux. Bref … ceci n’engage que moi.

Comment le choix des groupes s’est il fait ?

FACTOR HATE : D’une : j’ai un de mes frère qui est dans le groupe. Deux : j’aime beaucoup ce qu’ils font,.Trois: ils ont des compos originales et un show qu’aucun groupe français n’a. Quatre : ils vont sortir un album le 13 février. Ça fait pas mal de raison.


GANG : Un : ce sont des mecs super sympas. Deux : c’est un exemple de groupe qui se bouge et se donne les moyens de ses ambitions. Bravo. Trois : c’est un style de métal qui nous plaît. Quatre : franchement, comment ne pas appeler le seul groupe français à avoir enregistré un Live en Angleterre. Ça mérite le respect non?


MAX PIE : Un : C’est le groupe belge qui monte au niveau international. Deux : En terme de Metal prog, ils font partie de ce qui ce fait de mieux. Trois : scéniquement, c’est une tuerie (c’est motivant de passer juste après eux, va falloir assurer). Quatre : étant sur le même label, c’est aussi la vitrine de MAUSOLEUM qu’on voulait mettre en avant.

Produire votre propre spectacle est un risque financier non négligeable, risque que peu de groupes sont près à franchir ? Quelles sont vos principales motivations pour chercher à sortir des placards où d’autres semble se complaire ?

Effectivement, c’est un risque financier. Mais, pour en revenir à ta première question, il y a de moins en moins d’organisation de concert en France. Et désolé de le dire, mais les média français ne nous ont jamais soutenu. J’entends déjà les critiques, Oh le Calimero !!! Mais c’est un fait. Comment expliquer que nous ayons été critiqué (en bien ou mal), par l’ensemble des médias internationaux et par pratiquement aucun média français ? Mais ce n’est pas nouveau.

« Dynamite »,votre dernier album, est sorti sur le label Belge MAUSOLEUM, célèbre pour avoir signé depuis leur création en 1982 des groupes tels que WARLOCK, FAITHFUL BREATH, NAZARETH, L.A. GUNS, IAN GILLAN BAND, MOLLY HATCHET, HIRAX, BARON ROJO ou GREAT WHITE, comment s’est passé cette rencontre avec le label, quels sont les retours des différents pays desservis par MAUSOLEUM ?


Dynamite a été globalement très bien accueilli par l’ensemble des média étrangers. Cela nous a même surpris. Quant à MAUSOLEUM, c’est grâce à Christophe BAILET que nous avons pu avoir un tel deal. Christophe a été un acteur majeur de cette réalisation. Je ne le remercierai jamais assez.


France Festival 1985, Festival de Vouziers 1988, PMFF IV et V, convention Rock N’ Metal de Fismes … Malgré des participations toujours bien accueilli par le public dans les festival de French Metal les plus reconnus, trouver des dates dignes de ce nom semble toujours aussi compliqué. Comment explique tu ce paradoxe très français ?


Si j’avais la réponse….. je ne sais pas, mais heureusement que l’on a pu faire ces événements. Je tiens d’ailleurs à remercier les orgas pour nous avoir permis de participer à de tels fests.

En imaginant qu’il vous faille vendre les places de concerts et les albums au porte à porte, quels seraient vos arguments pour motiver :

– L’incroyable Hulk, qui aimerait savoir de quel droit Hervé se permet de chanter « i’m a green Man » ?.

S’il n’est pas content, qu’il vienne le Hulk. On en a un autre à demeure, hein Jack ? 🙂

– Un type ébouriffé, apparemment en train de soigner sa sinusite qui vous engueule de venir sonner chez lui pour un autographe. Il vous propose toutefois de lui acheter des places pour son grand festival Metal du « bar de la fistiniere » ainsi que son dernier live « anal lise » ?

Je réponds que quand la fistiniere nous aura payée le concert que nous avons fait chez eux (blindé, je tiens à le dire), je pourrais peut-être venir. (non je déconne). et je lui dirais, qu’après le canapé de Sophie DAVANT, il peut venir au DIVAN DU MONDE, ça élèvera peut-être sa conscience.

– Les agents d’un commissariat dont vous avez poussé la porte par erreur et qui réagissent vivement à la mention du mot « dynamite »?

On leur dirait que toute dynamite n’est pas mauvaises à écouter 🙂

Merci à tous, un dernier mot pour motiver les indécis à venir le 13 ?

Venez découvrir ou redécouvrir une belle affiche.

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25 janvier 2016 – FACTOR HATE

FACTOR HATE

25 janvier 2016

A 3 semaines de leur concert au DIVAN DU MONDE, TROYAN FORGE rencontrait FACTOR HATE afin de découvrir ce que nous réservait le combo francilien pour cet évènement.

Bonjour à vous 5, ou 6 car il est toujours difficile de savoir quand Thierry et le Watcher prennent la parole.

Titi WILD : Pour l’instant il m’a demandé de l’excuser car il est occupé ailleurs !

Votre premier album, « scary tale », sortira le 13 février, à l’occasion d’une release,party sur une date partagée avec DYGITALS, GANG et MAX PIE au « Divan du Monde » à Paris. Que vous a apporté cette nouvelle expérience en studio ? De quel façon avez-vous travaillé ?

Sharky : Pour ma part, de la façon la plus « traditionnelle » qui soit. Donc début 2014 (« Oh putain : 2 ans !!! » ) , suite aux retours plutôt « positifs » de notre EP 4 titres « The Watcher », les gars m’ont suggéré qu’il serait plutôt judicieux de songer à la phase « enregistrement » des batteries en vue de sortir un CD « avec pleins d’ chansons n’dans » … Je me suis donc mis en quête de trouver un endroit où ce serait possible de le faire, j’ai donc appelé mon vieux poto Philippe SASSARD – bassiste de SHANNON et propriétaire de « ON AIR STUDIO » – qui m’a aussitôt dit « BANCO » ! J’ai donc attaqué tout ça en Avril 2014 pour terminer début Juin de la même année … Une fois terminé, je me suis attelé à un gros travail de « post-prod » en vue du mixage … Puis les autres se sont attaqués à leurs parties respectives …
Le tout est finalement parti chez Axel au WALNUT GROOVE STUDIO pour un gros travail de mix et de mastering.

Hubb : c’est une expérience très enrichissante j’ai vraiment adoré faire cette album, les guitares ont été enregistrées sur logic puis reampés avec nos têtes respectives par AXEL du WALNUT GROOVE STUDIO à Amiens et il a fait un super boulot et je trouve qu’on reconnait bien nos sons de guitares enfin pour ma part .

Titi WILD : Pour ma part, c’est le WATCHER qui a tout fait, et de la manière la plus simple possible et inutile de dire que je n’avais pas grand-chose à dire ! Bref, enregistrement des voix lead dans le studio d’un ami, Thierry DUTRU, à ISSOU dans les Yvelines, sur deux jours et demi environ (quelques soirées sympa au passage) puis enregistrement des chœurs toujours au même endroit et transmission des fichiers à Axel du WALNUT GROOVE STUDIO (au passage un mec énorme qui a tout de suite accroché au concept et à nos compos) Et puis après nous avons échangé avec Axel différents mix jusqu’à trouver celui que nous voulions pour chacun des morceaux !

Silver : J’ai hâte que cette journée arrive : pouvoir enfin partager le « fruit » de notre travail 😉 L’enregistrement de cet album a, je pense, permis au groupe d »avancer positivement. Je l’admets le délai a été très long pour sortir cet album (certains morceaux datant de plusieurs mois voire 2 ans), mais cela a permis de faire vivre les morceaux pour arriver à ce qu’ils sont maintenant.

Pour l’anecdote, j’ai eu quelques problèmes techniques pendant ma session ce qui m’a valu de refaire l’intégralité de toutes mes guitares à une semaine d’amener le tout en mixage chez Axel au Walnut Groove Studio (bobo les doigts).
C’est clair que ça a été une expérience plutôt enrichissante sur le global

L’album s’appellera donc « Scary tales », pourquoi ce titre ?


Sharky : Je crois me souvenir que c’est tout simplement sorti d’une façon « unanime » lors d’une répet : au moment de la « pause », un de nous a soulevé la question et on s’est mis à réfléchir la dessus – si si : ça nous arrive de temps en temps.

Hubb : ce titre collait bien à l’esprit du Watcher ! Les idées de chacun ont finies par donner SCARY TALE

Titi : Tout est venu d’un consensus, tout le monde était d’accord pour dire qu’il s’agissait d’histoires, de contes et quoi de plus « scary » que le concept même du WATCHER non ? On a peur de ce qu’on ne contrôle pas !

Silver : avec l’univers un peu particulier du Watcher, je pense que ce titre était de rigueur

Votre concert lors de la convention Rock N’ Metal de Fismes m’avait impressionné par la force de son impact visuel, la performance scénique étant un élément déterminant des concerts de FH, comment avez-vous concilié cet aspect avec les contraintes du studio ? Comment avez-vous retranscrit l’univers très particulier de FACTOR HATE et du Watcher ?

Sharky : Pendant cette période d’enregistrement, nous avons tous les 5 cherché à nous accorder des « pauses » de manière à ne pas trop « avoir la tête dans le guidon » et de garder une certaine « fraîcheur d’esprit » pour mener à bien cet album. Donc la meilleure façon était de pouvoir se « défouler » et prendre du bon temps sur scène et je pense que le concert de « Fismes » a été un très bon exemple sur ce coup là 😉 …

Hubb : cette date a Fismes restera un très bon souvenir pour nous, pouvoir jouer dans des conditions professionnelles fut un pur bonheur merci à toute l’équipe du rock N’ Metal. Je pense que FACTOR HATE est un ensemble de tous les arts que nous apprécions, la musique, le cote théâtral, le dessin, le 7éme art, les arts plastiques et pour moi, tous ces éléments donne FACTOR HATE au final , sans prétention c’est comme ça que je ressent le truc ! pour l’album on a essayé de s’impliquer au mieux sans se mettre la pression (bon quelques bières de temps en temps). C’est vrai que tout s’articule autour de ce satané personnage qu’est le Watcher (rire) et je trouve ça bien de donner un peu plus au gens. Pour moi le métal c’est un grand cirque donc ça tombe bien.

Titi : En fait tout c’est fait naturellement avec un esprit dérangé comme le mien (et celui des autres aussi que j’ai peut-être contaminé) ! Il fallait arriver à retranscrire l’ambiance d’un concert de FACTOR HATE sur un support audio.
Il fallait donc qu’il y ait des choses supplémentaires que celles que l’on trouve sur un CD habituellement, c’est-à-dire des articulations, des virgules du WATCHER, entre les différentes parties de l’album, mais tu verras le résultat !
En tout cas je me suis bien marré à faire tout çà avec mon jumeau maléfique…..

Silver : Content que cela tu ai apprécié notre set 😉
Le fait d’avoir un personnage central aussi « déphasé » est un élément moteur pour le coté scénique après le côté musique ne pouvait que se fondre avec cet univers. Sinon le Watcher n’existerait pas ce qui aurait été dommage non ?

L’album va t’il avoir une connection avec la BD du Watcher (ndlr : chronique à venir) ? Si oui, comment s’articule t’elle ?

Titi : Oui bien sur !!! J’ai pris contact dès le début de l’aventure avec un pote, dessinateur de BD (Ysha), et je lui ai envoyé le texte d’une chanson qui ne sera pas sur cet album, mais sur le prochain, en lui disant « tu connais le personnage, lâche toi ! Et j’avoue que nous n’avons pas été déçus du résultat ! Bien sur ce n’est pas une BD de 30 pages mais elle reprend bien l’ambiance du morceau ! Si tout va bien en termes d’impression, elle devrait être jointe avec les CD. Ce sera une forme d’articulation entre cet album et le prochain !

Un clip doit sortir très prochainement, pouvez-vous nous en parler ?

Sharky : Eh bien notre choix s’est porté – je pense – sur un des titres « forts » de l’ album, à savoir « Asylum » … Le clip a été tourné les 12 et 13 Décembre dans un endroit hyper sympa et à la fois « magique » : le Fort de Cormeilles en Parisis. Par la même occasion un très grand « MERCI » à Thierry Dauphin (Photographe) et au président des « amis du fort » pour avoir fait en sorte que cela se fasse. Nous avons été dirigés de « mains de maître » par Hervé TRAISNEL.

Hubb : Il faut savoir que nous avons tourné pendant 2 jours à 4 ou 5 degrés dans les courant d’air et ben je peux te dire que ça crève son homme. On était tous lessivés, mais super heureux du résultat et ça grâce à tous ceux qui nous ont filé un coup de mains , un grand merci à tous, ils se reconnaîtrons !

Silver : Nous étions entourés de potes qui ont su faire preuve de professionnalisme quand il le fallait (un grand merci à eux d’ailleurs) et tout ça sous la houlette d’Hervé TRAISNEL, chanteur de DYGITALS (un ami de très longue date et également frère de Hubb) avec qui nous allons partager cette affiche du 13 février. Hervé a su capter l’énergie pendant ces 2 jours de tournage malgré le froid qui régnait sur place (4° de moyenne). Il a fait un travail magnifique.

Titi : Quoi de mieux que ce lieu magique qui correspond en tous points à l’univers que nous cherchions à recréer. On ne remerciera jamais assez Thierry DAUPHIN et les bénévoles qui s’occupent du Fort pour nous avoir permis d’avoir accès à cet endroit chargé d’histoire au sens propre comme au sens figuré ! Et puis il était évident que c’était un endroit on était sûr que le WATCHER serait dans son élément avec …

The WATCHER : Qui m’appelle ? Ah c’est toi, excuse moi je n’ai pas pu me rendre disponible avant car j’étais trop occupé à voyager dans les méandres d’esprits enfermés dans des cauchemars de l’autre côté de la planète, et je n’ai pas vu le temps passer….
Il faut bien se nourrir que diable !! Oui le Fort de Cormeilles, ce clip, quel régal, tant d’âmes perdues hantent ces lieux, s’en était trop même, une véritable orgie, mmmmh ! Et puis Asylum c’est chez moi, chez vous tous en fait!

En imaginant qu’il vous faille vendre les places de concerts et les albums au porte à porte, quels seraient vos arguments pour motiver :

– Un ado boutonneux aimant se faire peur avec des films gore et se tripoter en regardant Zaz massacrer la chanson française (ou le contraire, ce qui me semble finalement moins malsain).

The WATCHER : Alors petit, on regarde quoi ? on écoute quoi? Massacre à la tronçonneuse, l’attaque des zombies mutants, le dernier CD de ZAZ ou autres chanteurs à voix, bref de quoi te faire flipper toute la nuit ?
Je peux faire bien mieux que ça tu sais ! Je connais les moindres recoins de tes désirs les plus profonds !
Tu peux t’en sortir rien qu’en te laissant envahir par le CD de FACTOR HATE, et je peux t’assurer que je vais t’emmener dans un grand 8 dont tu n’es pas prêt de ressortir indemne et plus rien d’autre après ne saura te satisfaire, satisfaction guarentee !
Rien que d’y penser j’en salive d’avance !
Arrête de te tirer sur l’élastique et vient te décrasser les cages à miel avec nous, viens découvrir l’autre côté du miroir, le carrousel t’attend pour un voyage inoubliable.

– La blonde de scream occupée à se faire du pop corn en attendant un appel important 😉


The WATCHER : Hey Blondie, prête pour aller faire un tour ? Raccroche ce téléphone, et écoute moi, j’ai une bien meilleure proposition à te faire que ton saladier de Pop Corn et cet appel de je ne sais qui, qui te fait flipper (sûrement encore un mec qui veux te vendre un nouveau portable) ! Ce soir c’est « FACTOR HATE time », un voyage dans les limbes où tu découvriras une toute autre facette de ta personnalité (même si elle est déjà bien développée à ce que je vois).

Nous allons t’emmener vers des sphères (qui sont déjà bien…, oups je l’ai déjà dit) que tu n’imagines même pas ! Je suis celui qui saura exacerber tes seins, euh je veux dire tes sens ! Laisse-moi te guider vers ton portefeuille pour en sortir quelques euro afin de te procurer ce CD que tu attends depuis des lustres, celui qui te fera fondre comme neige au soleil, qui t’envoutera pour te faire atteindre le nirvana, qui te fera crier encore et encore !

Je sais ce que tu es, je sais ce que tu veux alors regarde-moi, plonge ton regard dans le mien et laisse la brume t’envahir, n’écoute que ma voix, rien que ma voix, nos chansons, je suis sûr que tu vas aimer et achètes en aussi pour tes copines!

– Justin BIEBER, completement bourré, qui se demande encore comment son manager a pu lui réserver un appart’ dans un HLM du 93 au lieu d’une suite à l’Hotel de Crillon à Paris ? (à propos, il te semble bien reconnaître l’ado bizarre vu un peu plus tôt).

The WATCHER : Justin, Justin, Justin, je t’avais dit d’arrêter le coca sans sucre, ce n’est pas bon pour toi, regarde dans quel état tu es ! Cet endroit où tu te trouves est le début de tout et la fin de rien, et c’est pour ton bien, pour qu’enfin, tu réalises à quel point tu t’es fourvoyé durant ces années.

Tu n’écoutes jamais rien, mais tu vas être forcé de m’écouter lorsque tu sombreras dans les bras de Morphée ! FACTOR HATE coule dans tes veines, et je suis dans ton esprit, alors ne résiste pas et prend ce CD car ceci est mon sang !

Au fait tu peux me faire un autographe en bas du chèque là, c’est pour ma petite soeur ! Bon alors on dit 5000 exemplaires … ok, tu sais que je t’aime bien … en fait, continue le coca !!

Merci à tous, un dernier mot pour motiver les indécis à venir le 13 ?

Sharky : Je dirais tout simplement ceci : « Envie de passer une bonne soirée en compagnie de 4 groupes plutôt sympas et dynamiques sur scène ? Envie de vous procurer le CD de FACTOR HATE avant tout le monde (Si si, je dis bien: « AVANT TOUT LE MONDE » !!!!) ? Eh bien une seule solution s’offre à vous : VIENDEZ TOUS LE 13 FÉVRIER AU DIVAN DU MONDE A PARIS et nous ferons tout pour ne pas vous décevoir !!! »

Hubb : une belle et bonne soirée de décibels vous attend le 13 février au DIVAN DU MONDE avec quatre bons groupes, A bientôt .

The WATCHER : le 13 Février nous venons prendre possession de vos cauchemars les plus profonds, et je serais là pour vous accompagner dans le tréfonds de vos pires phobies.
L’autre côté du miroir n’est pas loin, laisser-moi vous guider et j’ai faim !

Silver : Oublies les nazes qui passent à la TV et vient passer une bonne soirée au lieu d’écouter des pseudos Stars qui ne connaissent rien à la musique à part la détruire !!!!:

Titi : Après cette soirée dans notre univers, plus rien n’existera, ton cauchemar disparaîtra et le WATCHER dans ton esprit s’insinuera !!

FMW marcel ximenes

1er octobre 2015 – Marcel XIMENES de ROZZ

Marcel XIMENES

1er Octobre 2015

Groupe atypique dans les années 80, ROZZ continue a tracer sa propre route, loin des sentiers battus, en tentant ce que d’autres n’osent plus faire, organiser une véritable tournée en Chine du Sud (gonflé car si Beijing dispose d’un authentique vivier métallique, le Sud est moins acquis aux sonorités puissantes), mettre en place un festival dans le Nord et produire le 30 Octobre 2015 un grand show, dans une vrai salle.
J’ai donc rencontré, quelques jour avant l’évènement, Marcel XIMENES, Guitariste, Leader et membre fondateur de ROZZ afin d’en savoir plus sur cet évènement et sur l’actualité du combo.

Bonjour Marcel,
Avant d’aborder l’actualité immédiate du groupe peux tu nous présenter brièvement le line up actuel de ROZZ ?


en fait, c’est un Rozz composé essentiellement d’anciens du groupe puisque outre moi à la guitare que personne n’arrive à virer, Olivier BOURGOIS qui a tenu le micro pendant près de 2 ans après le départ de JP m’a rejoint, de même que Jeremy JACQUART qui jouait avec nous également il y a 2 ans et Greg DAMPERONT qui figurait notamment sur « D’un siècle à l’autre » et le live de 2010, avec à la basse Pierre BURETTE qui joue avec Greg et moi depuis mars.

ROZZ est parti l’année dernière pour une tournée chinoise, quel accueil le groupe a t’il reçu, quel ont été les apports de cette expérience pour le groupe ?

Un accueil exceptionnel, où chaque minute a été formidable. un public nombreux et avide de découvrir ce groupe français inconnu là bas ou presque avant le formidable travail effectué en amont de notre venue par notre équipe en place là bas, notre sponsor instruments, les usines d’instruments SAKURA, le consulat français et la presse, nombreuse, de là bas qui a joué le jeu à fond.

Première morale : on y retourne et probablement en élargissant à d’autres zones de l’Asie et à d’autres régions chinoises.

Deuxième chose : l’efficacité redoutable des équipes techniques qui ont bossé avec nous là bas, des scènes avec des équipements rarement rencontrés en Europe.

Enfin un engouement total et totalement décomplexant pour nos chansons en Français. des sourires, une communion, rien ne peut décrire ce que nous avons vécu là bas, y compris un festival à Shunden (sud de la Chine) dans un lieu extraordinaire avec immenses portes de temple en fond à l’horizon, une scène de 40 m d’ouverture avec écrans géants de part et d’autres devant plusieurs dizaines de milliers de personnes souriantes et participant en chantant avec nous. il y aura des suites, c’est prévu.

Tu organise le samedi 30 octobre un concert gratuit devant permettre l’enregistrement d’un nouveau DVD live. Peux tu nous donner un aperçu de ce qui a été prévu pour cet évènement (salle, lights, son, nouveaux titres, guests …) ?

Cette salle du NAUTILYS que nous avons choisie, nous allons y passer la semaine de 10 h à 22h minimum tous les jours pour peaufiner le show maîtrisé en répète, en créant les décors, et un plan de feux sur 5 ponts d’éclairages piloté de main de maître par notre lighteux quentin et au son, notre ingé son Thomas qui ont récemment officié ensemble lors du RAISMES FEST. ce sont des pros. On va bosser le jeu de scène, avec quelques petites surprises et quelques petits cadeaux à ceux et celles qui viendront nous soutenir et donner à ce concert une gueule de vrai live !

Entre la location de la salle, le matériel déplacé, un calendrier peu favorable et la difficulté chronique pour motiver le public à venir voir de la musique « vivante », cet événement, impliquant un fort investissement humain et financier, semble un pari risqué s’inscrivant à contre courant de la logique partagée par trop de groupes qui choisissent la voie de la facilité en se produisant dans de mauvais bars déguisés en salles de spectacles et inondant Facebook ou YouTube de vidéos bas de gamme. Quelles sont tes motivations pour t’investir autant ? Penses tu qu’il soit nécessaire de chercher de nouvelles voies et de nouveaux horizons pour faire sortir le Metal Français du placard ?

Nous souhaitons avoir une bonne image, il faut donc utiliser les bons vecteurs. c’est pas au bar du pou nerveux que tu vas avoir la possibilité de t’exprimer de manière à marquer et fidéliser ton public …

Alors nous montons de vrais concerts, de vrais fests, de vrais tournées avec un impératif : pouvoir produire un bon spectacle avec des conditions techniques dignes de ce nom. Je refuse, 20 à 30 propositions par an.

Si tu devais faire du porte à porte pour inciter le public à venir le 30 octobre, quelles arguments donnerais-tu pour motiver :

 Un fan de ROZZ avec le logo tatoué sur le bras et portant un tee-shirt d’ « un siècle à l’autre ».


Pas difficile, c’est la description de mon pote Fred « Metal Beret » fan absolu de ROZZ et du Metal français en général. je pense que les gens qui ont vu autant de concerts de ROZZ que lui se comptent sur les doigts d’une main !

– Un ado en pleine crise de nerf car sa box vient de planter en plein téléchargement du dernier tube de Justin BIEBER.

c’est un signe du destin, ça, que je sonne à ce moment là ! il doit y avoir moyen de le récupérer, celui là. je suis plus inquiet pour ceux dont la box ne plante pas lors d’une épreuve pareille ;-)) … Blague à part, les stats (ces chères stats) montrent que les tranches 13/17 ans et 18/25 ans représentent une bonne proportion (en progression) de nos adeptes et du hard rock en général. c’est rassurant de compter plusieurs générations dans une salle de concert. Le vrai détonateur est d’amener les jeunes à assister à un vrai concert, c’est pourquoi ROZZ présente régulièrement ses shows dans des écoles et collèges. les gamins s’en souviennent et parfois ce sont eux qui traînent leurs parents au concert.

c’est aussi pourquoi nous soutenons à chaque fois que nous le pouvons des évènements « mélangeant » les styles de musique. amener les gens à ouvrir leurs horizons musicaux …

– Un quinquagénaire en charentaise et caleçon METALLICA, bière à la main avec Lara FABIAN braillant dans son appart (c’est sa femme qui choisit la musique de l’appart), qui commence à te dire : « bin j’ai explosé mon budget Metal en achetant ma place pour mon week-end annuel au HELLFEST, j’attendrais que vous passiez là-bas ».

Le cas le plus épineux : celui des clients exclusifs des hypermarchés de l’évènement live …. dans le cas présent, je l’aurais facile, puisque notre évènement est gratuit. mais quand on est métalleux dans l’âme, je pense pas qu’on puisse se contenter de 3 jours de concerts dans l’année, si beaux soient ils. c’est pas le profil des gens que je vois dans les petites et moyennes salles, ou dans les fests à taille humaine type RAISMES FEST. je doute même que le gars de cet exemple passe du temps devant les petites scènes où sont relégués les « petits » groupes dans un lieu comme le HELLFEST.

Merci Marcel, quelques mots pour conclure ?

Merci Gilles pour cet interview et vraiment : à tous ceux qui auront l’occasion de venir voir ROZZ en concert le 30 octobre, ne la ratez pas, nous avons vraiment mis les petits plats dans les grands pour ce DVD enregistré ce soir là dans une magnifique salle.

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SHANNON – Angel in disguise

SHANNON – Angel in disguise

CD 2008 – ARTIST SERVICE

cover shannon aid

2ème véritable album du groupe, « Angel of Desire » reprend les cinq titres de leur excellent MCD « World of desire » auquel s’ajoute 8 compositions inédites.

Avant de parler du contenu, examinons le contenant. L’artwork, signé par Mark LEROY, est un modèle du genre. L’univers graphique reprend celui de « World of desire » dans une déclinaison nocturne qui s’annonce d’ores et déjà comme une forme abouti de leur production précédente.

Les possesseurs de « World of desire » ne sont pas lésés avec cet album car, bien que tous les titres soient repris dans « Angel in disguise » tous ont été revus à la hausse, tant sur le son que sur les arrangements. Difficile de trouver le défaut d’un tel album avec lequel SHANNON passe la vitesse supérieure. Plus qu’un bon album de Hard Rock Français, Angel In Disguise se révèle un excellent album de Hard Rock, sans restriction de nationalité.

Un sans faute pour SHANNON et un album indispensable à toute bonne discothèque Hard & Heavy.

 TRACK LIST

01 – Do you know ? (04:24)
02 – Hungry for love (05:00)
03 – No more lies (03:50)
04 – Keep on rolling (03:38)
05 – No better time (04:25)
06 – On & on (04:17)
07 – Love in your eyes (03:52)
08 – Long gone (04:34)
09 – Winter night (04:18)
10 – Coming back to you (04:27)
11 – Hang on (04:56)
12 – Change your heart (04:48)
13 – Road of desire (04:52)

LINE UP

Olivier DEL VALLE : Chant
Patrice LOUIS : Guitares
Thierry DAGNICOURT : Claviers / Choeurs
Nicolas FIXY : Basse
Benjamin BERGEROLLE : Batterie

THE BYMZ – « The Bymz »

cover the bymz

THE BYMZ – The Bymz

MCD – 2015

Saloperie d’été, il fait chaud, je rentre du taf et le train déconnait encore, 2 h30 pour faire 30 bornes avec des co(ns)-voyageurs parfumés à l’eau de skunk. Les programmes télés sont minables et je m’acharne depuis 15 mn sur ma gratte sans tirer le moindre riff intéressant, même ma basse me regarde de travers.

Bon ! C’est officiel je suis vénère et il faut que je me défoule en répandant le mal autour de moi. Je sais ! Je ne sais faire que le mal … mais je le fais bien et il faut accepter les dons offerts par dame nature.

Histoire de bien démarrer, une chronique cassante sur un EP que je n’ai pas écouté serais un bon début, ça a très bien réussi à Philippe MANOEUVRE et à plein d’autres journaleux alors pourquoi pas à moi ?

Je prends donc un des CD que je n’avais pas eu le temps de chroniquer … THE BYMZ, Hahaha (rire satanique), rien que le nom à l’air d’une blague, ça commence bien. Qu’est ce que ‘est que ce BYMZ ? Un groupe au nom dont le ridicule n’a probablement d’égal que la musique … Ouais, je vais déjà mieux, ça va être une boucherie. Et après tout, si je l’écoutait histoire de taper là où ca fait mal.

Pour commencer l’artwork, qui est vraiment P… pas mal en fait, même plutôt bien. Tant pis je vais me rattraper sur la prod. Derrière la console il y a donc … Achilm KÖHLER (PRIMAL FEAR, KISKE/SOMMERVILLE, BRAINSTORM, GODIVA …), bon OK c’est une pointure, et alors ! Dieter DIERKS avait bien fait un son de merde à HIGH POWER, et pas vraiment avantagé WARNING sur le deuxième album. Je mets sur play pour vérifier … et merde, saloperie de Teuton, ça sonne à mort ! … je vais être obligé de me rabattre sur les compos. Je vais te les cuisiner aux petits oignons moi les sangliers des Ardennes, façon banquet gaulois ! Je ne vais quand même pas laisser un groupe au nom improbable me gâcher ma mauvaise humeur.

C’est parti pour les 5 titres, pas de quartiers, Belzebuth reconnaîtra les siens.

Ok ! l’intro est bonne, coté musical on retrouve du bon vieux rock, additionné d’un zeste de Metal actuel et de Heavy old school. ‘tain je vais bien réussir à lui trouver un défaut à ce ***ain de MCD. Je sais ! Le chanteur ! Il y a toujours une bonne vanne à faire sur l’accent franchouillard des français essayant de chanter en anglais 😉 et il tente des tenues de notes très haut perchées l’insolent, il va forcément déraper.

Merde, j’ai du rater quelque chose, je me le réécoute … toujours rien, il déchire vocalement … c’est reparti pour les 5 titres … que dalle, c’est quoi ce provincial qui non seulement chante juste, à un excellent grain de voix, monte dans les aigus comme une soprano en pleine extase et pousse la provoc jusqu’à avoir un anglais nickel ?! Histoire d’en rajouter une louche, le gars rappelle furieusement John DEVERILL et l’age d’or de TYGERS OF PAN TANG, « Lay down, stay down » ou « best savoured cold » aurait d’ailleurs parfaitement pu être inscrit au répertoire des britanniques, aigus comme basses sont impeccablement maîtrisés.

Rythmiquement, ces gars de Charleville Mezieres ont le sens du break qui tue, brisant au bon moment la routine des couplets/refrains pour garder l’auditeur en haleine. Les compos cartonnent et sont super en place. Le soliste sait agrémenter les titres en restant discret quand il le faut et en prenant le lead juste ce qu’il faut.

Et merde, non seulement je n’arrive pas à dire du mal de ce MCD mais je me retrouve bien malgré moi à en dire du bien. Impossible d’être un chroniqueur maléfique dans ces conditions, même RAUQUE et FAULK, mes minions anti-Hard, headbanguent comme des dingues.

Un seul moyen de m’en tirer, une conclusion rapide : THE BYMZ est un groupe avec un nom improbable, n’achetez pas leur disque. Il va à coup sur vous plaire et vous aller vous retrouver à suivre leur actu, aller les voir en concert, peut être même vous retrouver au prochain BIGFEST avec un Tee Shirt THE BYMZ. Saloperie d’Ardennais, non seulement ils font de la bonne bouffe mais en plus ils sortent des disques qui tuent …

TRACKLIST

1. Fastlane
2. Not Enough
3. Lay Down Stay Down
4. High & Short
5. Best Savoured Cold

Line Up

Arnaud « Mémey' » MEYER : Batterie, Backing Vocals
Julien « Bipoutre » MORISOT : Basse, Backing Vocals
Thibault « DMLB » MARIN : Guitars
Franck « Wolfy MOONDOG » MIDOUX : Chant, Guitares

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Christian EUDELINE – «Du Hard Rock au Metal, LES 100 ALBUMS CULTES»

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«Du Hard Rock au Metal, LES 100 ALBUMS CULTES», Voici un titre qui ne pouvait manquer de m’interpeller et d’attiser ma curiosité.

En 50 années d’existence notre musique préférée, au travers de toutes les chapelles qu’elle a engendrées, a eu le temps d’accoucher de nombre d’albums pouvant être à plusieurs titres considérés comme cultes. Réussir à en sortir 100 du lot est donc un exercice difficile, similaire à un jeu très en vogue depuis quelques mois sur les réseaux sociaux consistant justement à nommer ses albums ou titres de prédilection.

Sûr de lui, Christian EUDELINE promet de nous présenter non pas 100 albums cultes choisis par ses soins, mais LES 100 albums cultes … là on ne rigole plus, il s’agit d’une liste officielle, décisive, qui doit faire autorité, il n’y a que 100 albums cultes et ce livre les présente.

Je tombe donc de haut en apprenant que DEATH et MERCYFUL FATE n’ont pas produit d’albums cultes, pas plus qu’OCEAN, LES VARIATIONS, SPEED QUEEN, H BOMB ou VULCAIN en France, que BARON ROJO, OBUS, PANZER ou MAGO DE OZ en Espagne ou TANG CHAO en Chine. En revanche STEEL PANTHER aurait produit un tel album, de même que CYNDERELLA ou NASHVILLE PUSSY ??

Inutile d’argumenter plus avant, l’idée même de définir LES 100 albums cultes est stupide … À moins que l’auteur n’ait eu la bonne idée de nous faire part des critères retenus pour définir ce qu’est un « Album culte » digne de figurer dans son ouvrage. Le lecteur avide de culture métallique que je suis se jette donc sur l’ouvrage afin de trouver une quelconque aide pour enfin comprendre ce qu’est un « album culte ».

Recherche vaine, pas de fil conducteur, pas de critères un tant soit peu objectifs, pas d’échantillon « représentatif » du fidèle adhérant au culte du dieu HARDEROQUE, on est à priori face à l’avis d’un unique journaliste et de ce qu’il pense culte …mais après tout, pourquoi pas, d’autant que la sélection faite concerne des albums intéressants même si tout ou presque a déjà été dit sur eux.

Premiers constats, très positifs : l’impression couleur est de qualité correcte ; la pochette de « l’album culte » sur chaque page de droite bénéficie d’un grand format permettant d’en apprécier l’artwork ; le texte, facilement lisible (certains auteurs devraient comprendre qu’un texte rouge vermillon sur un fond rouge carmin est une manière de se foutre du lecteur) est concentré sur la page de gauche permettant de consulter sur une double page et d’un coup d’œil chaque album, une belle réalisation d’imprimerie, … bref c’est un bel objet.

Avec une forme aussi aboutie, tout permettait d’espérer un fond à la mesure de celle-ci, ce qui est hélas loin d’être le cas.

Là où le lecteur est en droit d’espérer de vraies précisions sur chaque album (line up, position dans la carrière du groupe, éléments en faisant un disque culte, auteur de la pochette, anecdotes relatives à l’enregistrement, nombre d’albums vendus, rééditions, conditions d’enregistrement …), l’auteur se contente de bribes d’informations plus ou moins cohérentes, certains textes étant manifestement du remplissage inutile.

Il est vrai que décrire la musique du « Wild Cat » de TYGERS OF PAN TANG avec des éléments aussi fondamentaux que « Robb joue beaucoup avec sa pédale de distorsion » (quel scoop pour un album de Hard Rock »), « … un rock fait de cavalcade et de décharges électriques, un tremblement fait musique » (« Wild cat » serait donc du « parkinson rock »?) nous éclaire vraiment sur l’album.

Sur la page consacrée à « The number of the beast », un tiers du texte concerne la symbolique du 666. Cette proportion est d’ailleurs honorable face aux commentaires d’autres albums (a peine un paragraphe pour « System of a down »),

Si par hasard vous aviez déjà ce livre en votre possession ou envisagiez son achat, préparez du papier, de quoi écrire, et attendez-vous à rédiger des errata afin de corriger les approximations, raccourcis ou erreurs du livre.

Si les groupes anglo-saxons subissent principalement des approximations de la part de l’auteur … telle l’anecdote relative à l’origine du nom de QUIET RIOT, à la signification de « School daze » de WASP, le fantasme récurrent dans les ouvrages d’EUDELINE de la soit disant haine des Hardos à l’encontre des Punks (un léger mépris face au pseudo Punk bourgeois ayant sévi en France dans la seconde moitié des années 70 pouvait parfois exister mais, dans les années 80 aux US et en Grande Bretagne, Punks et Heavy Metal Kids se retrouvaient fréquemment dans les mêmes concerts). L’étonnement de l’auteur quant à l’utilisation de Dave MUSTAINE du terme Speed Metal pour décrire la musique de MEGADETH plutot que thrash Metal a de quoi faire sourire toute personne ayant suivi l’évolution du genre à partir du milieu des années 80 (le terme « speed Metal » était alors bien plus utilisé que « thrash ») … les rares groupes français retenus ont, quant à eux, droit à des révisions historiques dignes de la foire aux cancres.

Ainsi, notre potache, journaliste chez BEST tout de même et co-auteur d’un autre ouvrage humoristique pompeusement nommé « L’encyclopédie du Rock Français », commence très fort son numéro avec SHAKIN’ STREET dont le premier album « Vampire Rock », sorti en février 1978, serait le premier disque de Hard Rock Français !?…

Je vois qu’à cette affirmation tu es déjà écroulé de rire puisqu’il semblerait donc que les LP des VARIATIONS (« Nador », 1969 ; « Take it or leave it », 1972 ; « Moroccan Roll », 1974 ; « Café de Paris », 1975), d’OCEAN (God’s Clown, 1976), de GANAFOUL (« Saturday Night », 1977) ou de VOLCANIA (« L’agression », 1977), pour ne citer qu’eux, n’ai jamais existé … mais notre killer du stand up ne s’arrête pas là et attribue au même « Vampire Rock » la tracklist et la date de sortie de l’album éponyme « Shakin’ Street », nommé aussi « Solid as a Rock » (en référence au sticker qui était apposé sur la pochette du LP). On sent que l’auteur a bien bossé son sujet.

Adepte du comique de Répétition, Christian EUDELINE réitère le précédent gag avec TRUST qui aurait signé avec « antisocial » l’acte de naissance du Hard Rock en France (comprendre Hard Rock Francophone) !! De nouveau VOLCANIA est oublié, ainsi qu’OCEAN … sans oublier les nombreux groupes, moins célèbres à l’époque, qui chantaient déjà dans la langue de Molière sans avoir besoin de l’exemple de TRUST et avaient déjà autoproduits EP ou LP  (HAUTE TENSION, BADGE, ATTENTAT ROCK …) . En revanche, « Répression » est en effet l’album qui, avec antisocial et une médiatisation sans précédent (il s’agit du seul groupe francophone que BEST et ROCK N’ FOLK soutiendront réellement) dans l’histoire du Hard et du Metal en France, a fait découvrir au grand public le genre.

La palme de l’histoire réinventée et de la mauvaise copie de wikipédia revient à la page consacrée à WARNING, tout y est mélangé, les informations relatives aux musiciens sont erronées, raccourcis et approximations sont accumulés en quelques paragraphes, on y apprend que les musiciens font preuves sur le premier album « d’une surprenante technique » … Quand on sait que les 3 groupes phares de l’époque étaient TRUST, OCEAN et WARNING on voit mal ce qu’il y a de surprenant, les musiciens médiocres s’orientaient vers des styles plus abordables … ou devenaient critiques pour magazines spécialisés.

SATAN JOKERS et SORTILEGE échappent de justesse au massacre, sans pour autant être exempts de petits gags discrets. Ainsi « Satan Jokers III » devient un album écrit et entièrement chanté par Renaud HANTSON … Pierre GUIRAUD fait pourtant toujours parti du groupe à l’époque et sa voix reste parfaitement audible sur l’album, notamment sur « Wounded knee 73 » dont il a écrit le texte et que les quatre membres du combo ont composé, « Pas de solution » est quant à lui écrit par Renaud et Stéphane. Enfin, j’étais naïvement persuadé que « Get it on » était une reprise de T-REX et non un titre de SATAN JOKERS. Quant à SORTILEGE, je me contenterais de relever la drôlerie de certaines phrases

« Du Hard Rock au Metal, les 100 albums cultes » est un livre avec de jolies images et une préface sympa de Francis ZEGUT. C’est d’ailleurs là tout son intérêt, n’espérez pas apprendre quoi que ce soit d’intéressant et, surtout, de plus fiable que sur n’importe quelle page web sur le sujet.

Un achat à éviter à moins que vous ne soyez un fan inconditionnel d’émission telles que « les 100 chansons préférées des français », les « 50 plus beaux gadins de vidéo gag » ou « les 30 bouquins les plus inutiles de l’histoire du journalisme Rock ».

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Octobre 2013 – John MORTIMER (HOLOCAUST)

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Ce 3 Octobre 2013, UNDERGROUND INVESTIGATION m’offrait l’opportunité, grâce au BRITISH STEEL, de voir enfin sur scène un de mes groupes fétiches et un des artistes qui à rythmé mon adolescence HOLOCAUST et son leader John MORTIMER. Malgré la gentillesse et la disponibilité de John, nous n’avons pu faire qu’une interview très courte, entre deux concerts avant que le son ne redevienne trop fort pour s’entendre, voici donc la traduction de ces échanges avec John MORTIMER.


Gilles : Salut John, HOLOCAUST a été formé en 1977, votre premier album « The Nightcomers » a collé une première baffe aux hardos français en 1981, le « Live, Hot curry & wine » de 1983 donnait furieusement envie de vous découvrir sur scène et vous voilà à FISMES, en 2013, pour votre tout premier show en France. Ma première question sera donc évidemment : « hey, mecs qu’est ce qui vous a pris tant de temps pour venir d’Ecosse en France ? » ;-))

John MORTIMER : Ha ha, et bien … Comment répondre à ça, c’est difficile à dire … Pour présenter la chose différemment, la raison pour laquelle nous venons en France maintenant est liée à internet. Internet a tout changé pour HOLOCAUST, ainsi que les compagnies d’aviation
low cost. Vraiment, la communauté Heavy Metal en Europe est maintenant très très forte grâce à ces deux choses, Internet et les compagnies low cost. 

G : Quand j’ai découvert votre premier album, « the Nightcomers », en 1981, je l’ai trouvé très novateur, la musique était très originale.
Comment ressentez vous le fait d’être maintenant catalogués comme un authentique groupe de Metal Old School originel? Comment vous considérez vous actuellement?

John : Je ne mets aucune autre étiquette sur tout ce qu’a fait HOLOCAUST que « Heavy Metal » et cela remonte au jour où j’ai écrit « Heavy Metal mania ». pour moi le Heavy Metal représentait la liberté. Il représentait toutes les formes de libertés. Il signifiait qu’on était capable d’exprimer les choses d’une façon très puissante, mais ce que seraient ces choses … Ce que tu exprimais … Cela pouvait être, en ce qui me concerne,
tous les sujets, et je pense que nous disposions en 1977, et par la suite, d’un éventail très large d’influences.
il y a toujours un très large choix d’influences, mais si il doit y avoir une qualité primordiale dans le Heavy Metal je pense que c’est la liberté et donc … Tu vois … Old school ouais, je comprends le terme et je peux l’accepter, cela ne me gène pas d’être considéré comme « old school » , mais cela ne me restreindra pas dans ce que j’écrirais, dans ma façon de jouer, dans mon look ou dans quoi que ce soit, la liberté est la chose primordiale.

G : HOLOCAUST a été repris par des groupes tels que METALLICA (the small hours) ou GAMMA RAY (heavy metal mania), comment as tu vécu cela ?

John : oh ! … Je me suis senti très honoré  … Ainsi que par SIX FEET UNDE R dont j’ai vraiment aimé la reprise de « death or glory », j’ai aimé les reprises faites par GAMMA RAY.. De même pour METALLICA. A l’époque de « Master of puppets » j’étais un grand fan de leurs trois premiers albums, j’avais donc l’habitude de les passer souvent et donc, tu sais, j’étais vraiment habitué à entendre la voix de James HETFIELD. 

Je me rappelle la première fois que j’ai écouté « the small hours » repris par METALLICA, c’était vraiment un choc d’entendre sa voix lancer
(john imite alors la voix de james) : « they come in the darkness » … Tu sais c’est comme … C’était comme … Waoh … Hahaha … Hallucinant, très très gratifiant, vraiment très gratifiant.

G : Comme je sais que nous disposons de peu de temps mon ami Dan a une question pour vous.

Dan : Oui, juste une question amusante pour vous, en juillet dernier je suis allé passer quelques jours à Edimburg (ndlr : cité d’origine
d’HOLOCAUST) et suis allé dans une boutique de vêtements 80’s appelé « Armstrongs »

John : Oh oui, je connais « Armstrongs »

Dan : J’y ais vu un blouson de cuir blancs très similaire, et même absolument identique, à celui que tu portais aux tout premiers jours d’HOLOCAUST, était ce la tienne ?

John : Ha ha ha ! je n’en sais rien ;-))

Gilles : Juste une dernière question, HOLOCAUST étant un groupe toujours actuel, vous venez de réaliser un CD 3 titres, quels sont vos projets
immédiats ?

John : Le nouvel album s’appellera « sweet liberty »‘ … Comme je te l’ai dis, la liberté est la chose la plus importante pour moi et le Heavy Metal, nous l’appellerons donc « sweet liberty ». Nous jouerons deux chansons d' »Expander » en live, l’EP « Expander » bien sur, et nous avons joué « predator » ce soir qui sera la première piste de l’album, il est presque terminé donc nous espérons le sortir bientôt mais ne savons pas encore sur quel label. Des gens sont intéressés mais je ne peux pas en dire plus pour le moment.


G : Merci beaucoup pour tes réponses et ta disponibilité, nous sommes vraiment heureux qu’HOLOCAUST soit enfin venu jouer en France, en j’espère vous revoir bientôt..

John : Merci à toi et à ceux qui continuent de nous soutenir.

UN MONDE A L’ENVERS – « Un monde à l’envers »

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Digital CD 2005 – Autoproduction

  Très ouvert musicalement,  « Un monde à l’envers » est l’unique album, enregistré en 2005, du groupe du même nom. Dans ce projet surprenant, UN MONDE A L’ENVERS n’hésite pas à marier l’énergie de l’électrique à la douceur de l’acoustique (« tôt ou tard »), à transgresser les genres et à jouer d’influences très diverses reflétant le vécu de chacun des membre du quatuor. Pour les accrocs des comparatifs on pourraient toutefois dire qu’on retrouve dans UN MONDE A L’ENVERS un mélange d’originalité de groupes hard 80’s tels qu’ONIX, d’efficacité de groupes de Rock tels que DOLLY (« Precious »), de Rock Alternatif à la française et de Metal.

   Au chant si je vous dit STEVIE cela vous rappelle quelqu’un ? … Le cancre au fond de la classe qui a répondu « C’était pas le mec du loft ? » va me faire le plaisir d’aller trainer tout de suite les patches de sa veste de Poser ailleurs que sur ce site … vous êtes le maillon faible, au revoir !

   Cet album est donc l’occasion de retrouver cette grande dame du Hard Rock « Made in France », des années après SPEED QUEEN, son album solo et TOUCH, dans un nouveau projet musical mélant originalité et efficacité.

   « Un pont dans la nuit » ouvre l’album avec son riff bien Hard auquel viennent vite s’ajouter des sonorités métalliques plus actuelles. Le couplet , marqué par une partie vocale scandée inédites dans la discographie de STEVIE, tranche avec la mélodie du refrain. Le tout marque clairement la volonté du groupe de présenter sa musique, sans concessions aux étiquettes et canons de tout poil dans lequel on enferme trop souvent les groupes hexagonaux.

   « Mystérieuse » s’éloigne du hard pur et dur en jouant sur les contrastes, beaucoup d’effets planants, des passages de guitares saturés et des touches de lead  donnant une couleur Rock / Metal expérimental, une bonne occasion d’apprécier la richesse du jeu de Sacha LEGOFF. 

   La guitare et le chant offrent des compositions variés aux mélodies souvent inattendues reposant sur une assise rythmique solide apportée par la batterie d’Eric LORTIE et les basses de François GRIERE, efficaces et discrètes.  

   Ainsi, des titres tels que « Je te suis » ou « Dormir »  allient guitares et batterie puissantes à des ambiances faisant varier les intensités.

   « Dehors » : toujours ce grain unique alliant puissance et féminité, avec ce voile dans la voix qu’on ne rencontre que trop rarement dans les productions Hard & Metal.

   « Tes yeux noirs » : un arpège rythmé, Stevie montre l’étendue de sa maitrise vocale en s’autorisant même quelques passage trip hop ainsi que des décrochés en voix de tête se mariant parfaitement avec son timbre.

   Un monde à l’envers, la chanson titre, reflète bien la philosophie de ce CD … faire un album qui ai du style sans s’enfermer dans aucun. La guitare emprunte à la culture indienne ses gammes et ses rythmes tout en jouant sur des sonorités chères au rock et au métal occidental.

   Des musiciens aguerris et créatifs, une chanteuse exceptionnelle, un album que le monde du Rock et du Metal français auraient du porter haut et faire connaître, ne serait ce que par fierté de montrer un produit francophone qui ne se contente pas de recopier le style des groupes étrangers mais ose prendre des risques en cassant les conventions pour proposer son propre style.

  Pourtant, Malgré tous ces atouts, cet album ne fera réagir aucun producteur ou distributeur potentiel, la presse soit disant spécialisée ne s’est pas engagée pour parler de ce groupe dont la promotion a été pour ainsi dire inexistante … au final le soutien mérité n’a pas été au Rendez vous  … pas de doute nous vivons bien dans « Un monde à l’envers ».

TRACKLIST

01 – Un pont dans la nuit
02 – Mystérieuse
03 – Je te suis
04 – Tes yeux noirs
05 – Precious
06 – Tôt ou tard
07 – Je te tout
08 – Dehors
09 – Un monde à l’envers
10 – Dormir

LINE UP

STEVIE : Chant
Sacha LE GOFF : Guitares
Eric LORTIE : batterie
François GRIERE : Basse

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ROZZ – « D’un siècle à l’autre »

ROZZ – D’un siècle à l’autre

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2010 – BRENNUS

   Un tic-tac sur fond d’ensemble à cordes et de chœurs trace une trame de fond sur laquelle vient se poser, de façon quelque peu théâtrale, la voix de Jean Pierre MAURO. Choix surprenant de prime abord mais qui par contraste rend plus efficace l’entrée en puissance des musicien, renforcée par une orchestration qui n’est pas sans rappeler les ambiances musicales de Danny ELFMAN illustrant les œuvres de Tim BURTON (notamment ces notes de piano en arrière plan).

   Le cimetière des fous entretient la surprise par un coté décalé où le couplet « scandé » s’oppose à un refrain qui reste bien en tête. Un tel titre doit certainement gagner en intensité en live mais le couplet souffre de certaines faussetés apparentes sur les fins de phrases qui gènent sur un enregistrement studio. 

   « La cour sans miracle » vient heureusement présenter une autre facette de la voix de Jean-Pierre avec un chant plus posé, plus précis. L’intro me rappelle l’esprit de certains breaks des WINGS,  le résultat est très efficace.

   Les titres s’enchainent et ne se ressemblent pas, avec toujours cette volonté de jouer avec les effets sonores et les arrangements. On peut saluer la variété des titres et des thèmes abordés, la propreté de la production, la recherche dans les ambiances sonores, le soin apporté à certains textes,  …  autant d’éléments dans lesquels chaque Metalleux devrait pouvoir trouver son bonheur.

    En ce qui me concerne, je retiendrais particulièrement « La cour sans miracle », « Nocturne », « Au bout de ta vie » pour le sujet abordé, le travail en chant clair et la feeling général du titre,  « Les titans » ou « cavale ». En revanche je ne suis que peu sensible au leitmotiv de « Fan », aux guitares « façon breaking the law » d’« A toute vitesse » et au refrain des « Seigneurs de la guerre ».

   Le point le plus sujet à controverse se trouve, comme toujours avec ROZZ, au niveau du chant lead. En effet, Jean Pierre MAURO n’est pas un chanteur « technique » et ses lignes de chant manquent parfois de précision.

   En revanche, c’est un front man accompli qui a su imposer une authentique signature vocale indissociable de l’identité de ROZZ. Jean Pierre possède un grain très personnel, inhabituel dans le Metal français, qu’il assume parfaitement et utilise pour faire vivre ses textes. Il n’hésite pas sur cet album à prendre des risques en dévoilant une palette plus étendue que sur « Une autre vie » et « 2009 », ajoutant au style « récitatif » habituel des mélodies de chant plus élaborées et un boulot d’interprète qui ne peut que payer à long terme.

   Vous l’avez compris, bien que n’étant pas toujours « fan » des options artistiques choisies par ROZZ, je ne regrette pas mon achat. « D’un siècle à l’autre » est un bon album, sincère, avec des prises de risque, un livret de 16 pages bien réalisé (malgré l’absence du texte de « sans pitié »), des titres qui ne se dévoilent parfois qu’après un certain nombre d’écoutes, des parties instrumentales intéressantes, un grain de voix étonnant, parfois dérangeant, qui sait se charger d’émotion … un tout qui donne envie de voir cet opus suivi par bien d’autres.

TRACK LIST

01 – D’un siècle à l’autre (2:16)
02 – le cimetière des fous (3:23)
03 – La cour sans miracle (4:16)
04 – Peine perdue (4:11)
05 – Nocturne (4:29)
06 – Au bout de ta vie (4:57)
07 – A toute vitesse (3:58)
08 – Sans pitié (3:59)
09 – Wendigo (4:43)
10 – Les Titans (5:26)
11 – Les Seigneurs de guerre (3:52)
12 – De guerre lasse (4:50)
13 – Fan (3:48)
14 – Cavale (2:52)
15 – Tu… (3:51)
16 – In cauda aurum (2:16)

 LINE UP

Jean-Pierre MAURO : Chant
Marcel XIMENES : Guitares
Gregoire DAMPERONT : Guitares
Nicolas DELEHAYE : Basse
Olivier OBLED : batterie

cover shakinstreet

SHAKIN’ STREET – « Solid As A Rock »

cover shakinstreet


LP 1980  – CBS Records

   Deux ans après le premier album, un bijou injustement sous estimé du nom de « Vampire Rock », Fabienne Shine revient avec SHAKIN’ STREET dans l’espoir de casser la baraque. L’arrivée de « Solid as a Rock » (qui d’ailleurs ne fut nommé ainsi qu’après sa sortie) en 1980 est une claque pour les amateurs de Hard Rock en France.

   Exhiber une chanteuse charismatique aurait contenté bien des groupes, mais SHAKIN’ STREET ne se limite pas a ce cliché et offre tout au long de cet album une voix claire et puissante additionnée d’une sauvagerie étonnante, tantôt brutale (« solid as a rock »), tantôt sensuelle (début de « every man, every woman is a star »).

   L’aspect instrumental n’est pas en reste, chaque musicien est parfaitement à son poste. Le duo basse/batterie formé par Mike WINTER et Jean Lou KALINOWSKI donne au groupe une assise solide, les guitares d’Eric LEWY sont inspirées et ne laissent aucune place au hasard, enfin, last but not least, le groupe accueille en Lead Guitar l’ancien guitariste des DICTATORS, futur fondateur de MANOWAR, Monsieur ROSS THE BOSS en personne, alors jeune guitariste américain dont les qualités professionnelles et le talent ne faisaient déjà aucun doute.

   Le groupe attaque fort dès le premier titre, « No compromise » porte bien son titre, puissance et mélodie, tout est là. Cet album, bien qu’anglophone, fait partie des fondements du Hard Rock français et ravive la flamme allumée plus de 10 ans auparavant par LES VARIATIONS. Avec ces 9 titres, SHAKIN’ STREET réalise un sans faute et donne un excellent exemple de l’ouverture musicale caractéristique du hard made in France de sa génération, les diverses influences musicales sont intégrées à ses compositions sans jamais être plagiaires.

   Doté d’une production impeccable, cet album fût entièrement réalisé aux États-Unis où le groupe s’était expatrié pour cause de pauvreté des structures en France. SHAKIN’ STREET connut d’ailleurs un relatif succès outre atlantique.

   Au risque de me répéter dans ces chroniques, certains albums font partie de notre histoire et de notre patrimoine et tout Métalleux digne de ce nom se doit de les écouter au moins une fois, et de connaître leur existence.

   Aimer ou ne pas aimer est ensuite une affaire de goût personnel qui doit être respecté, mais il ne faut pas oublier que sans ces « anciens » pour ouvrir la voie, pas de Metal français, ni « traditionnel » ni « extrême ». Nous en serions peut être réduits à nous contenter de faire du headbanging sur les « hymnes rock» servis par les productions poubelles dont les média nous abreuvent et dont les noms et la musique sont si éphémères qu’il est inutile de les mémoriser.

TRACKLIST

No Compromise
Solid As A Rock
No Time To Lose
Soul Dealer
Susie Wong
Every Man, Every Woman Is A Star
Generation X
So Fine
I Want To Box You

 LINE UP :

Fabienne SHINE : Lead Vocal
Eric LEWY : Rhythm guitar
ROSS THE BOSS : Lead Guitar
Mike WINTER : Bass
Jean-Lou KALINOWSKI : Drums