01 Août 2018 – Stéphane « STF » MAUREL

Stéphane « STF » MAUREL
01 Août 2018

WELCOME DOCTOR PSYCHO

Stéphane, le nom de ton groupe sonne comme un message de bienvenue au personnage de DC Comics « Doctor Psycho », est-ce comme lui par pure misogynie ou, comme le prétend une rumeur lancée par quelques journalistes certainement mal intentionnés, pour te venger de WONDER WOMAN qui aurait refusé tes avances et dénoncée sur «#Balancetonporc» ? Une autre rumeur prétend que tu aurais rencontré tes musiciens dans l’aile B de l’asile d’ARKHAM et que ta thérapie passerait par la formation d’un groupe de Métal (comme nous tous en fait ) ? Où est la vérité ?

Et non, désolé Gilles, je ne t’enverrai aucune photo de WONDER WOMAN en petite tenue… (Ndlr : et M….; moi qui espérais enfin voir de près sa petite culotte étoilée … amère déception ;-))
Je te remercie de cette question sur la génèse du nom du groupe mais aucune des rumeurs que tu énonces ne correspondent à « c’est peut-être un détail pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup » !!!… J’adore placer cette phrase dès que je le peux !!!

Je vais être honnête avec toi, tu es la deuxième personne à me poser la question et je t’en remercie car ce nom a une grande signification pour moi et je vais te répondre très sincèrement : je suis tombé dans le métal grâce/à cause d’un copain de classe de primaire qui est le frère de Dog (Didier Bouchard – batteur d’ADX). Il m’a montré la discothèque de son frère et j’ai flashé sur la pochette de l’album ‘Dynasty’ de Kiss qui venait de sortir… un choc, dans le bon sens du terme !
Depuis je n’ai jamais décroché et reste fidèle au Hard- Rock / Heavy-Metal, avec une préférence pour ceux avec qui j’ai grandi c’est-à-dire les groupes des années 80 et 90, qu’ils soient locaux (Picardie revendiquée !), nationaux et bien sur internationaux.

WELCOME Dr PSYCHO en est un condensé de cette époque : j’ai pris ici et là des mots de titres de groupes de cette époque que j’apprécie très fortement et les ai associés ensemble. Cet ensemble me plait vraiment et jusqu’à notre premier concert personne ne connaissait le nom du groupe (même pas les musiciens !). Tu as ton idée sur les titres des morceaux qui composent le nom de WELCOME Dr PSYCHO ?

Qui sont les membres du groupe ? Comment celui-ci s’est-il constitué ?

J’ai créé mon premier groupe lorsque j’étais au collège puis j’ai fait mes premiers concerts avec d’autres formations dès le lycée. Nous étions alors entre 1984 et 1990. Ensuite j’ai eu un ‘trou noir’ musical jusqu’en 1999 où j’ai intégré un groupe de pop-rock avec lequel nous avons joué pendant près de 16 ans. Au début je n’étais là que pour assurer la guitare rythmique, les chœurs et participer aux compositions mais je me suis assez vite retrouvé à proposer mes propres morceaux, trouver les concerts et gérer l’ensemble du groupe ainsi que la communication. Lorsque je me suis aperçu (un peu trop tard à mon sens) que cela ne me mènerait à rien je me suis dit qu’il était temps que je monte mon propre projet.

WELCOME Dr PSYCHO a très exactement vu le jour en juillet 2014. C’était à la base un projet parallèle au groupe pop-rock dans lequel je jouais toujours. J’avais fait venir Jean-Marc PINSSON (ex-Pec Ciochor) dans ce groupe pour remplacer le précédent batteur (Enguerrand JACOBEE, ex-BODY FLUIDS) que j’avais également sollicité pour jouer dans cette formation. A l’été 2014 je suis passé voir Jean-Marc et nous avons joué quelques titres qui sont aujourd’hui sur l’album ‘Gimme someone to hate’. Il a adhéré à mon projet et au postulat que je serais le seul capitaine du navire. J’ai par la suite contacté Donas FAEDY (Bassiste, ex- BLINDING FEAR et OSM’OZ) pour finaliser le noyau dur de ce qui allait devenir WELCOME Dr PSYCHO. Nous avons travaillé tous les trois pendant une petite année avant que je ne propose à José MUREZ (ex-WILLER, DIVINE LANE) de nous rejoindre le temps d’enregistrer l’album. En parallèle, et ne pouvant assumer la gestion de deux formations, le groupe pop-rock n’a pas perduré et n’existe plus à ce jour.

Le titre studio « Do you love me ? » n’aurait pas fait tache dans le répertoire du WASP des débuts (la meilleure période à mon sens) ; alors qu’un titre comme « All I need » (en live) prend une consonance plus proche d’un Punk à la OFFSPRING, les quelques titres que j’ai pu découvrir m’ont donné l’impression d’une certaine ouverture musicale, qu’en est-il exactement ? Quelles sont tes influences principales et celles des différents membres ? Quel est l’apport des autres membres ?

Là encore tu tapes dans le vrai Gilles ! J’ai grandi avec les premiers Bon JOVI, STRYPER, IRON MAIDEN, WARRANT & Cie et bien évidemment WASP ! (même si KISS reste ma référence et mon groupe de cœur depuis mes 9 ans). Et tu sais quoi ? J’ai composé le titre « Do you love me ? » en essayant de me mettre dans la peau de Blackie LAWLESS !!! Ta remarque me fait superbement plaisir car elle correspond exactement à ce que je voulais que d’autres entendent : ‘Tiens, ça aurait pu être un titre de WASP première époque !?!!’ Et comme je te dis tout, j’ai laissé à leur road crew (son frangin exactement) lors de leur venue à Paris en octobre dernier à l’Elysées-Montmartre la bande de ce titre avec le naïf espoir que Blackie me répondrait ‘No problems guy, I gonna sing your song !’ Au moment où je t’écris je n’ai eu aucun retour de lui ou de son staff mais au moins j’aurais essayé ! A surveiller tout de même leur prochain album pour ne pas y retrouver ce titre ou quelques phrasés qui en seraient issus !

Concernant les autres titres, comme je te l’écrivais précédemment, je suis seul maître à bord. Je remercie à chaque fois Jean-Marc et Donas d’accepter cet état de fait.

‘All I need’ est à présent le 1er titre que nous jouons dans notre setlist en concert. Ce titre nous permet de nous lancer pour la soirée : un titre bien punk- rock et pas trop dur à jouer (Off course !)… ça nous permet de nous mettre en condition pour le reste du set. Merci de ta comparaison avec THE OFFSPRING pour ce titre ! J’aime beaucoup leur album « Smash » (1994) mais depuis je n’ai pas suivi leur évolution hormis à écouter leurs singles diffusés à la radio. Tu sais tout comme moi que tu n’entends pas forcément beaucoup de Rock/Hard-Rock en France lorsque tu allumes ton poste ? Mais il y en a tout de même beaucoup plus que lorsqu’il n’y avait que TELEPHONE et TRUST !!! (que je respecte infiniment). Merci à EUROPE et surtout NIRVANA d’avoir ouvert les portes de la bande FM au Rock-Metal-Grunge ! (Le dernier album d’EUROPE est d’ailleurs sublimissime, à écouter sans modération !!!). THE OFFSPRING sont toujours là et j’espère tenir aussi longtemps qu’eux !

Mes influences ? J’ai malheureusement des œillères et reste littéralement bloqué sur les années Metal des années 80’. L’album s’en ressent et ce sont également les échos que j’ai eu : on me parle d’IRON MAIDEN, de LOUDNESS, WARRANT, de KISS (of course !!!), WASP (comme tu le disais), voire de Bon JOVI ou encore des GUNS !!! Tout un tas de groupes qui ont bercé mes jours et mes nuits pendant tant d’années… et encore aujourd’hui pour certains ! Je suis même gêné, dans le bon sens du terme, que l’on puisse comparer mes compositions à ces groupes, pour moi ils sont inaccessibles et le resteront toujours, je reste un amateur amoureux de la musique mais je n’ai aucunement la prétention de me comparer à eux.

Pour répondre à la dernière partie de ta question, WELCOME Dr PSYCHO était à la base un projet égoïste- éphémère me concernant de faire un CD avec des musiciens qui aimeraient me suivre dans mon délire et ensuite on passe tous à autre chose. Mais ce fût l’inverse qui s’est produit : Jean-Marc et Donas m’ont incité à faire des concerts et à développer l’aspect ‘groupe’ alors que pour moi ce n’était vraiment qu’un ‘projet’. Ils ont toujours eu leur mot à dire et m’ont motivé à changer ma vision des choses et avec du recul je les en remercie. Petit bémol : le deal de départ avec José a été pleinement respecté et je l’en remercie infiniment mais aujourd’hui il ne fait plus partie de la formation. C’était convenu entre nous dès le début même si je ne désespère pas de le revoir un jour avec grand plaisir dans la formation, la porte lui est grande ouverte et il le sait.

Vous avez sorti en février votre premier album « Gimme someone to hate », peux-tu le présenter (conditions de réalisation, temps consacré à sa création, guests, design, thèmes de prédilection…) ? Pourquoi ce titre ?

Très précisément, nous avons commencé à travailler à la réalisation de ‘Gimme someone to hate’ (qui n’avait pas encore de nom à l’époque) en juillet 2016. Son enregistrement sort des sentiers battus car nous avons procédé de façon surprenante je trouve mais au final ce fût redoutable : prises témoins chant-guitare puis prises témoin basse puis enregistrement sur deux jours de la batterie et ensuite on reprend l’enregistrement final des guitares électriques et de l’acoustique, de la basse, on rajoute à cela quelques nappes de synthé (il y en avait un qui trainait pas loin) et on termine avec les voix leads et les chœurs arrosés de quelques bouteilles bien senties. C’est Michael PETIGNY, ingénieur du son qui mérite vraiment d’être (re)connu, qui m’a suggéré ce processus. Ce n’était pas le premier CD que j’enregistrais mais je lui ai fait confiance et j’ai bien fait car ce fût parfait à tout niveau ! Tellement parfait qu’il a fallu que je dise à Michael en novembre 2017 ‘Bon écoute, on s’arrête là sur ce qui est mixé, je n’en peux plus, j’ai envie de passer à autre chose et que le CD soit enfin pressé’. Il faut dire que depuis la fin des dernières prises instrumentales j’allais chez Michael a minima une soirée par semaine pour travailler le son et le mixage chez lui dans son home studio. Ce n’est pas que cela me dérangeait, bien au contraire on a passé de superbes soirées, mais à un moment il faut dire ‘stop, on laisse en l’état’ sinon on n’a jamais fini !

Mon idée première était de faire jouer sur l’album des musiciens que j’apprécie, que j’aie joué ou non avec eux. Tous issus de la scène locale Picarde. Là aussi Michael a eu le nez fin en me disant que ce n’était par forcément la bonne chose à faire et que j’étais à même de pouvoir chanter et jouer de plusieurs instruments sur le CD.

J’ai pour autant voulu y associer le fils d’un ami qui nous a dramatiquement quitté dernièrement. Julian, le fils de Didier IZARD, joue un magnifique solo sur le titre ‘This is my song’. Il n’a fallu qu’une petite soirée pour l’enregistrer et je l’en remercie encore infiniment. Il m’avait envoyé au préalable une maquette me demandant si ce qu’il comptait jouer me convenait, un vrai pro ! Didier était bien évidemment présent ce soir-là et lorsque je pense à lui je le revois le soir du premier concert de WELCOME Dr PSYCHO me dire ‘tu vois, je suis là et eux aussi ils sont tous là’. Il parlait du groupe de son fils Julian (EXISTANCE). Cela remonte à décembre 2015. Repose en paix mon ami, je ne t’oublie pas.

‘Gimme someone to hate’ n’est pas un concept-album. Chaque morceau raconte sa propre histoire. Ce qu’il faut savoir par contre c’est que l’ordre des titres sur l’album correspond à l’ordre des titres que j’ai proposé et que nous avons travaillé avec Jean-Marc et Donas : de ‘Wild train’ qui ouvre l’album et qui fût le premier titre travaillé à ‘This is my song’ qui est le 7ème titre. Ce sont d’ailleurs ces 7 titres que nous avons joués lors de notre tout premier concert en guest de FURIOUS ZOO au BLACK PEARL à Laigneville car nous n’en avions tout simplement pas d’autres !!! Ce concert fût enregistré et mixé (par Michael d’ailleurs), il reste très confidentiel et s’appelle ‘First Ever In Live’.

Les derniers morceaux de ‘Gimme someone to hate’ ont quant à eux été créés juste avant le début de l’enregistrement et le tout dernier (‘Money is knocking at your door’) est en sorte un ‘bonus track’ car personne ne l’avait jamais entendu avant que l’album ne soit disponible.

Des thèmes de prédilection ?
Non pas forcément, je te laisse juger :
1/ Wild train : déception amoureuse, on est comme un train sauvage ne sachant où aller.
2/ Hey you : se dire que nous sommes facilement dociles même si l’on se croit fort mentalement.
3/ Mes amis : une chanson écrite après avoir lu une interview de Nikki Sixx (ex-bassiste de Mötley Crüe) expliquant qu’il veut que soit diffusé lors de son enterrement ‘Goodbye my friends’, titre de son groupe Sixx AM. Je me suis posé la question et j’ai écrit ce titre d’un trait en une petite soirée.
4/ Let’s break all the rules : l’histoire d’un drame d’adolescents qui ont joué à un jeu débile qui a fait perdre la vie à quelqu’un (autobiographique).
5/ All I need : le texte le plus léger de l’album qui se résume par ‘mets toi à genou et fais moi plaisir…’
6/ Bonheur éphémère : difficile de se passer de certaines addictions même si l’on sait que leurs effets ne dureront pas
7/ This is my song : le texte poétique de l’album, des mots justes qui se suivent et font du bien à entendre, l’histoire d’un amour qui se termine mais que l’on voudrait voir renaître
8/ Do you love me ? : un psychopathe qui s’amourache de sa victime et pense qu’elle va l’aimer
9/ Je suis venu te dire : la relation d’un couple dont l’un des deux souhaiterait que l’autre change et plus en phase avec une vie de couple
10/ Whiplash : un serial-killer comme nous sommes tous au fond de nous qui a tout pour lui mais préfère générer du mal autour de lui (le titre de l’album ‘Gimme someone to hate’ est extrait de ce morceau).
11/ Money is knocking at your door : la relation entre un psy et son patient avec l’argent comme leitmotiv mais peu de résultat en retour.

Tous les instruments et voix ont été enregistrés dans le home studio de Michael sauf la batterie qui a été enregistrée dans le garage de Jean-Marc (toujours par Michael).

Pourquoi ‘Gimme someone to hate’ comme titre ? … avec de jolies roses sur le livret !?!!!
C’est en lien avec le paradoxe universel de la vie : aimer puis détester.
Il y a aussi une part de moi dans ce titre : vouloir donner le bien autour de soi et se détester parfois (mais je travaille dessus avec ma psy !😅!!).

Pour le design ce fût très rapide. Mon idée première était de n’avoir aucune photo ou représentation quelconque sur le CD et le livret. Mais du jour au lendemain j’ai changé d’avis, pris de cours car j’avais des engagements pour le lancement de la fabrication, j’ai pris le bouquet de roses que j’avais offert à ma femme quelques jours plus tôt, le vase dans lequel elles étaient et je suis parti chez un ami qui a la passion de la photographie. C’est Yannick JOSSEC qui a réalisé tous les clichés et je l’en remercie.

WDP semble peu présent sur la toile en dehors de FaceBook ? Pour quelle raison ? Manque de temps ? De moyens ? De structures de com’ ? Comment assures-tu sa promotion ?

Je me suis forcé à être sur facebook !!! La page du groupe a seulement été créée en janvier 2018.
Je ne suis absolument pas réseaux sociaux et dans le monde actuel de ceux qui ne peuvent vivre sans avoir toutes les cinq minutes les yeux rivés sur leur portable. Il m’a fallu cependant m’y résoudre pour communiquer sur l’album et en faire sa promotion.

WELCOME Dr PSYCHO n’est pas une entreprise et n’a pas de service communication. Je gère tout et cela me prend du temps.

Nous avons également une chaîne sur youtube.

D’une façon générale quel est ton sentiment sur les structures en France permettant aux groupes de s’exprimer ?

Je n’en connais pas personnellement mais si elles sont intéressées pour nous faire jouer alors qu’elles n’hésitent pas à prendre contact.

Je te laisse conclure cette interview, après bien sur nous avoir rappelé où et comment se procurer l’album.

L’album n’est pas distribué, tu peux uniquement te le procurer en me contactant via la page du groupe sur facebook (@WDPofficiel).
Pour le reste, je te remercie vivement de ta sollicitation et j’espère qu’à travers tes questions et mes réponses cela donnera envie de nous découvrir.

FMW sylvaincotte

10 février 2016 – Sylvain « Steve » COTTE de GANG

 Sylvain « Steve » COTTE (GANG)

10 février 2016

La composante Heavy de votre musique a pris plus d’importance ces dernières années, prenant le pas sur vos influences Thrash, quel a été le déclencheur de cette évolution ?

Nous nous sommes rendus compte que c’était systématiquement vers cette musique que nos références et nos préférences renvoyaient. On est 5 gosses des 70/80’s et nous avons toujours baigné dans cette musique. C’est ainsi que le EP « HM 666% » a vu le jour… Comme une sorte de coming out assumé pleinement par tout le groupe !

Enregistré en 2014 au SOS FEST à Manchester, votre dernier album « live is all » est le premier album live enregistré au Royaume-Uni par un groupe français. Comment avez vous été accueilli par le public anglais ? Pourquoi le choix de ce concert particulier ?

A notre plus grande surprise, nous avons été très, très bien accueilli par le public anglais. On se demandait bien à quelle sauce nous allions être dévorés car il faut reconnaître que c’était gonflé d’aller jouer du Heavy Metal dans le berceau même du mouvement pour 5 frenchies… Mais très vite le public nous a renvoyé un bon écho et on s’est retrouvé à faire pas mal d’interviews avec la presse locale. On a également fraternisé avec de nombreux groupes britanniques de renom dont la seule ambition reste, comme la nôtre, de jouer la musique qu’ils aiment et de se faire plaisir.

Nous avons eu l’opportunité de récupérer les bandes du concert de Manchester et, à leur écoute, on s’est dit qu’il serait dommage de ne pas immortaliser ce moment important de la vie de Gang

Le 13 février, GANG jouera pour la première fois sur une scène parisienne, pour le public qui ne vous connaîtrai pas encore que peuvent ils attendre de ce concert ? Comment pourriez vous décrire vos performances scénique ?


Et oui… Première date à Paris en 25 ans… Il était temps ! lol !

Le public doit s’attendre à une setlist de nos meilleurs titres Heavy Metal avec, en exclusivité, quelques titres qui figureront sur le prochain album du groupe. Comme à l’accoutumée, un show plein d’énergie, de complicité et de bonne humeur.

Bon, notre chanteur vient de subir une intervention chirurgicale qui devrait calmer un peu ces habituelles ardeurs mais le connaissant, il ne devrait pas pour autant rester de marbre…

Vous fêtez avec cette tournée les 25 ans de GANG, quel regard portez vous sur le parcours du groupe, des regrets ? Des choses que vous êtes heureux d’avoir pu réaliser ?


Ce fut un long parcours pour arriver là mais on aime à croire que ce n’était que le début. Nous ne nourrissons pas vraiment de regrets.

Nous avons su tirer enseignement de notre expérience, des réussites et des échecs, celà a eu pour effet de consolider nos mentalités et de renforcer l’unité du line up. Nous sommes très heureux de pouvoir côtoyer aujourd’hui de nombreux groupes qui nous ont donné l’envie voire fait rêver quand nous étions ados. De plus ceux-ci, pour la plupart, nous renvoient une dose d’humilité, de sympathie et d’amitié qui nous conforte dans notre façon de voir et faire les choses.

Est il vrai que votre prochain album sera nommé en référence au titre d’H-BOMB : « Double GANG bang » ? 😉

Ahahahaha ! Pourquoi pas ! Mais dans ce cas, il nous faudrait en guest ce bon Philty (ça nous en fera deux dans GANG !) et les frères Ferreira ! On aime bien faire quelques reprises et nous penchons sur un titre d’un groupe français des 80’s avec qui nous avons partagé l’affiche plusieurs fois… Mais chut ! Keep your secret, secret !!

Quelques mots pour conclure ?

Pensez par vous mêmes et venez vous rendre compte ! Ecoutez, appréciez (ou pas) mais n’oubliez jamais que la musique est avant tout un plaisir à vivre et à partager !

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06 février 2016 – Hervé TRAISNEL (DYGITALS)

Hervé TRAISNEL (DYGITALS)

06 février 2016

Bonjour Hervé, le 13 février 2016, DYGITALS partagera la scène du Divan du Monde, à Paris, avec GANG, FACTOR HATE et MAX PIE, comment s’est organisé cette date ? Peux tu nous donner un aperçu de ce qu’on peut attendre de cet évènement (son, lights, inédits, guests, …) ?

Nous avons décidé d’organiser une date car peu de gens nous appelle. Pourquoi ? je ne sais pas.
Ce que l’on peut attendre de l’événement ? Plein de bonnes choses.
Première date à Paris pour tous les groupes que nous avons invités. Et j’espère que beaucoup de personnes feront le déplacement. Les gens critiquent souvent le manque de prise de risque des organisateurs, des groupes français. C’est facile de critiquer derrière un écran, mais on verra si les gens se déplacent. On préfère souvent aller voir un groupe étranger qui n’a aucun respect du public, (style G’N’R), en dépensant des sommes folles pour un événement qui finalement n’en est pas un. Et ça, ça me dérange.

Heureusement, il y a des gens qui prennent des risques et que je tiens à saluer. Phil qui a organisé les PMFF, GANG qui organise des événements de très grandes qualités. Récemment, nous avons jouer avec OCEAN qui organisait un concert à Paris. Par contre le manque de mobilisation du public me fout les boules. Aller au HELLFEST, qui apparemment n’aime pas trop les groupes français vu le peu de représentants nationaux. Bref … ceci n’engage que moi.

Comment le choix des groupes s’est il fait ?

FACTOR HATE : D’une : j’ai un de mes frère qui est dans le groupe. Deux : j’aime beaucoup ce qu’ils font,.Trois: ils ont des compos originales et un show qu’aucun groupe français n’a. Quatre : ils vont sortir un album le 13 février. Ça fait pas mal de raison.


GANG : Un : ce sont des mecs super sympas. Deux : c’est un exemple de groupe qui se bouge et se donne les moyens de ses ambitions. Bravo. Trois : c’est un style de métal qui nous plaît. Quatre : franchement, comment ne pas appeler le seul groupe français à avoir enregistré un Live en Angleterre. Ça mérite le respect non?


MAX PIE : Un : C’est le groupe belge qui monte au niveau international. Deux : En terme de Metal prog, ils font partie de ce qui ce fait de mieux. Trois : scéniquement, c’est une tuerie (c’est motivant de passer juste après eux, va falloir assurer). Quatre : étant sur le même label, c’est aussi la vitrine de MAUSOLEUM qu’on voulait mettre en avant.

Produire votre propre spectacle est un risque financier non négligeable, risque que peu de groupes sont près à franchir ? Quelles sont vos principales motivations pour chercher à sortir des placards où d’autres semble se complaire ?

Effectivement, c’est un risque financier. Mais, pour en revenir à ta première question, il y a de moins en moins d’organisation de concert en France. Et désolé de le dire, mais les média français ne nous ont jamais soutenu. J’entends déjà les critiques, Oh le Calimero !!! Mais c’est un fait. Comment expliquer que nous ayons été critiqué (en bien ou mal), par l’ensemble des médias internationaux et par pratiquement aucun média français ? Mais ce n’est pas nouveau.

« Dynamite »,votre dernier album, est sorti sur le label Belge MAUSOLEUM, célèbre pour avoir signé depuis leur création en 1982 des groupes tels que WARLOCK, FAITHFUL BREATH, NAZARETH, L.A. GUNS, IAN GILLAN BAND, MOLLY HATCHET, HIRAX, BARON ROJO ou GREAT WHITE, comment s’est passé cette rencontre avec le label, quels sont les retours des différents pays desservis par MAUSOLEUM ?


Dynamite a été globalement très bien accueilli par l’ensemble des média étrangers. Cela nous a même surpris. Quant à MAUSOLEUM, c’est grâce à Christophe BAILET que nous avons pu avoir un tel deal. Christophe a été un acteur majeur de cette réalisation. Je ne le remercierai jamais assez.


France Festival 1985, Festival de Vouziers 1988, PMFF IV et V, convention Rock N’ Metal de Fismes … Malgré des participations toujours bien accueilli par le public dans les festival de French Metal les plus reconnus, trouver des dates dignes de ce nom semble toujours aussi compliqué. Comment explique tu ce paradoxe très français ?


Si j’avais la réponse….. je ne sais pas, mais heureusement que l’on a pu faire ces événements. Je tiens d’ailleurs à remercier les orgas pour nous avoir permis de participer à de tels fests.

En imaginant qu’il vous faille vendre les places de concerts et les albums au porte à porte, quels seraient vos arguments pour motiver :

– L’incroyable Hulk, qui aimerait savoir de quel droit Hervé se permet de chanter « i’m a green Man » ?.

S’il n’est pas content, qu’il vienne le Hulk. On en a un autre à demeure, hein Jack ? 🙂

– Un type ébouriffé, apparemment en train de soigner sa sinusite qui vous engueule de venir sonner chez lui pour un autographe. Il vous propose toutefois de lui acheter des places pour son grand festival Metal du « bar de la fistiniere » ainsi que son dernier live « anal lise » ?

Je réponds que quand la fistiniere nous aura payée le concert que nous avons fait chez eux (blindé, je tiens à le dire), je pourrais peut-être venir. (non je déconne). et je lui dirais, qu’après le canapé de Sophie DAVANT, il peut venir au DIVAN DU MONDE, ça élèvera peut-être sa conscience.

– Les agents d’un commissariat dont vous avez poussé la porte par erreur et qui réagissent vivement à la mention du mot « dynamite »?

On leur dirait que toute dynamite n’est pas mauvaises à écouter 🙂

Merci à tous, un dernier mot pour motiver les indécis à venir le 13 ?

Venez découvrir ou redécouvrir une belle affiche.

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25 janvier 2016 – FACTOR HATE

FACTOR HATE

25 janvier 2016

A 3 semaines de leur concert au DIVAN DU MONDE, TROYAN FORGE rencontrait FACTOR HATE afin de découvrir ce que nous réservait le combo francilien pour cet évènement.

Bonjour à vous 5, ou 6 car il est toujours difficile de savoir quand Thierry et le Watcher prennent la parole.

Titi WILD : Pour l’instant il m’a demandé de l’excuser car il est occupé ailleurs !

Votre premier album, « scary tale », sortira le 13 février, à l’occasion d’une release,party sur une date partagée avec DYGITALS, GANG et MAX PIE au « Divan du Monde » à Paris. Que vous a apporté cette nouvelle expérience en studio ? De quel façon avez-vous travaillé ?

Sharky : Pour ma part, de la façon la plus « traditionnelle » qui soit. Donc début 2014 (« Oh putain : 2 ans !!! » ) , suite aux retours plutôt « positifs » de notre EP 4 titres « The Watcher », les gars m’ont suggéré qu’il serait plutôt judicieux de songer à la phase « enregistrement » des batteries en vue de sortir un CD « avec pleins d’ chansons n’dans » … Je me suis donc mis en quête de trouver un endroit où ce serait possible de le faire, j’ai donc appelé mon vieux poto Philippe SASSARD – bassiste de SHANNON et propriétaire de « ON AIR STUDIO » – qui m’a aussitôt dit « BANCO » ! J’ai donc attaqué tout ça en Avril 2014 pour terminer début Juin de la même année … Une fois terminé, je me suis attelé à un gros travail de « post-prod » en vue du mixage … Puis les autres se sont attaqués à leurs parties respectives …
Le tout est finalement parti chez Axel au WALNUT GROOVE STUDIO pour un gros travail de mix et de mastering.

Hubb : c’est une expérience très enrichissante j’ai vraiment adoré faire cette album, les guitares ont été enregistrées sur logic puis reampés avec nos têtes respectives par AXEL du WALNUT GROOVE STUDIO à Amiens et il a fait un super boulot et je trouve qu’on reconnait bien nos sons de guitares enfin pour ma part .

Titi WILD : Pour ma part, c’est le WATCHER qui a tout fait, et de la manière la plus simple possible et inutile de dire que je n’avais pas grand-chose à dire ! Bref, enregistrement des voix lead dans le studio d’un ami, Thierry DUTRU, à ISSOU dans les Yvelines, sur deux jours et demi environ (quelques soirées sympa au passage) puis enregistrement des chœurs toujours au même endroit et transmission des fichiers à Axel du WALNUT GROOVE STUDIO (au passage un mec énorme qui a tout de suite accroché au concept et à nos compos) Et puis après nous avons échangé avec Axel différents mix jusqu’à trouver celui que nous voulions pour chacun des morceaux !

Silver : J’ai hâte que cette journée arrive : pouvoir enfin partager le « fruit » de notre travail 😉 L’enregistrement de cet album a, je pense, permis au groupe d »avancer positivement. Je l’admets le délai a été très long pour sortir cet album (certains morceaux datant de plusieurs mois voire 2 ans), mais cela a permis de faire vivre les morceaux pour arriver à ce qu’ils sont maintenant.

Pour l’anecdote, j’ai eu quelques problèmes techniques pendant ma session ce qui m’a valu de refaire l’intégralité de toutes mes guitares à une semaine d’amener le tout en mixage chez Axel au Walnut Groove Studio (bobo les doigts).
C’est clair que ça a été une expérience plutôt enrichissante sur le global

L’album s’appellera donc « Scary tales », pourquoi ce titre ?


Sharky : Je crois me souvenir que c’est tout simplement sorti d’une façon « unanime » lors d’une répet : au moment de la « pause », un de nous a soulevé la question et on s’est mis à réfléchir la dessus – si si : ça nous arrive de temps en temps.

Hubb : ce titre collait bien à l’esprit du Watcher ! Les idées de chacun ont finies par donner SCARY TALE

Titi : Tout est venu d’un consensus, tout le monde était d’accord pour dire qu’il s’agissait d’histoires, de contes et quoi de plus « scary » que le concept même du WATCHER non ? On a peur de ce qu’on ne contrôle pas !

Silver : avec l’univers un peu particulier du Watcher, je pense que ce titre était de rigueur

Votre concert lors de la convention Rock N’ Metal de Fismes m’avait impressionné par la force de son impact visuel, la performance scénique étant un élément déterminant des concerts de FH, comment avez-vous concilié cet aspect avec les contraintes du studio ? Comment avez-vous retranscrit l’univers très particulier de FACTOR HATE et du Watcher ?

Sharky : Pendant cette période d’enregistrement, nous avons tous les 5 cherché à nous accorder des « pauses » de manière à ne pas trop « avoir la tête dans le guidon » et de garder une certaine « fraîcheur d’esprit » pour mener à bien cet album. Donc la meilleure façon était de pouvoir se « défouler » et prendre du bon temps sur scène et je pense que le concert de « Fismes » a été un très bon exemple sur ce coup là 😉 …

Hubb : cette date a Fismes restera un très bon souvenir pour nous, pouvoir jouer dans des conditions professionnelles fut un pur bonheur merci à toute l’équipe du rock N’ Metal. Je pense que FACTOR HATE est un ensemble de tous les arts que nous apprécions, la musique, le cote théâtral, le dessin, le 7éme art, les arts plastiques et pour moi, tous ces éléments donne FACTOR HATE au final , sans prétention c’est comme ça que je ressent le truc ! pour l’album on a essayé de s’impliquer au mieux sans se mettre la pression (bon quelques bières de temps en temps). C’est vrai que tout s’articule autour de ce satané personnage qu’est le Watcher (rire) et je trouve ça bien de donner un peu plus au gens. Pour moi le métal c’est un grand cirque donc ça tombe bien.

Titi : En fait tout c’est fait naturellement avec un esprit dérangé comme le mien (et celui des autres aussi que j’ai peut-être contaminé) ! Il fallait arriver à retranscrire l’ambiance d’un concert de FACTOR HATE sur un support audio.
Il fallait donc qu’il y ait des choses supplémentaires que celles que l’on trouve sur un CD habituellement, c’est-à-dire des articulations, des virgules du WATCHER, entre les différentes parties de l’album, mais tu verras le résultat !
En tout cas je me suis bien marré à faire tout çà avec mon jumeau maléfique…..

Silver : Content que cela tu ai apprécié notre set 😉
Le fait d’avoir un personnage central aussi « déphasé » est un élément moteur pour le coté scénique après le côté musique ne pouvait que se fondre avec cet univers. Sinon le Watcher n’existerait pas ce qui aurait été dommage non ?

L’album va t’il avoir une connection avec la BD du Watcher (ndlr : chronique à venir) ? Si oui, comment s’articule t’elle ?

Titi : Oui bien sur !!! J’ai pris contact dès le début de l’aventure avec un pote, dessinateur de BD (Ysha), et je lui ai envoyé le texte d’une chanson qui ne sera pas sur cet album, mais sur le prochain, en lui disant « tu connais le personnage, lâche toi ! Et j’avoue que nous n’avons pas été déçus du résultat ! Bien sur ce n’est pas une BD de 30 pages mais elle reprend bien l’ambiance du morceau ! Si tout va bien en termes d’impression, elle devrait être jointe avec les CD. Ce sera une forme d’articulation entre cet album et le prochain !

Un clip doit sortir très prochainement, pouvez-vous nous en parler ?

Sharky : Eh bien notre choix s’est porté – je pense – sur un des titres « forts » de l’ album, à savoir « Asylum » … Le clip a été tourné les 12 et 13 Décembre dans un endroit hyper sympa et à la fois « magique » : le Fort de Cormeilles en Parisis. Par la même occasion un très grand « MERCI » à Thierry Dauphin (Photographe) et au président des « amis du fort » pour avoir fait en sorte que cela se fasse. Nous avons été dirigés de « mains de maître » par Hervé TRAISNEL.

Hubb : Il faut savoir que nous avons tourné pendant 2 jours à 4 ou 5 degrés dans les courant d’air et ben je peux te dire que ça crève son homme. On était tous lessivés, mais super heureux du résultat et ça grâce à tous ceux qui nous ont filé un coup de mains , un grand merci à tous, ils se reconnaîtrons !

Silver : Nous étions entourés de potes qui ont su faire preuve de professionnalisme quand il le fallait (un grand merci à eux d’ailleurs) et tout ça sous la houlette d’Hervé TRAISNEL, chanteur de DYGITALS (un ami de très longue date et également frère de Hubb) avec qui nous allons partager cette affiche du 13 février. Hervé a su capter l’énergie pendant ces 2 jours de tournage malgré le froid qui régnait sur place (4° de moyenne). Il a fait un travail magnifique.

Titi : Quoi de mieux que ce lieu magique qui correspond en tous points à l’univers que nous cherchions à recréer. On ne remerciera jamais assez Thierry DAUPHIN et les bénévoles qui s’occupent du Fort pour nous avoir permis d’avoir accès à cet endroit chargé d’histoire au sens propre comme au sens figuré ! Et puis il était évident que c’était un endroit on était sûr que le WATCHER serait dans son élément avec …

The WATCHER : Qui m’appelle ? Ah c’est toi, excuse moi je n’ai pas pu me rendre disponible avant car j’étais trop occupé à voyager dans les méandres d’esprits enfermés dans des cauchemars de l’autre côté de la planète, et je n’ai pas vu le temps passer….
Il faut bien se nourrir que diable !! Oui le Fort de Cormeilles, ce clip, quel régal, tant d’âmes perdues hantent ces lieux, s’en était trop même, une véritable orgie, mmmmh ! Et puis Asylum c’est chez moi, chez vous tous en fait!

En imaginant qu’il vous faille vendre les places de concerts et les albums au porte à porte, quels seraient vos arguments pour motiver :

– Un ado boutonneux aimant se faire peur avec des films gore et se tripoter en regardant Zaz massacrer la chanson française (ou le contraire, ce qui me semble finalement moins malsain).

The WATCHER : Alors petit, on regarde quoi ? on écoute quoi? Massacre à la tronçonneuse, l’attaque des zombies mutants, le dernier CD de ZAZ ou autres chanteurs à voix, bref de quoi te faire flipper toute la nuit ?
Je peux faire bien mieux que ça tu sais ! Je connais les moindres recoins de tes désirs les plus profonds !
Tu peux t’en sortir rien qu’en te laissant envahir par le CD de FACTOR HATE, et je peux t’assurer que je vais t’emmener dans un grand 8 dont tu n’es pas prêt de ressortir indemne et plus rien d’autre après ne saura te satisfaire, satisfaction guarentee !
Rien que d’y penser j’en salive d’avance !
Arrête de te tirer sur l’élastique et vient te décrasser les cages à miel avec nous, viens découvrir l’autre côté du miroir, le carrousel t’attend pour un voyage inoubliable.

– La blonde de scream occupée à se faire du pop corn en attendant un appel important 😉


The WATCHER : Hey Blondie, prête pour aller faire un tour ? Raccroche ce téléphone, et écoute moi, j’ai une bien meilleure proposition à te faire que ton saladier de Pop Corn et cet appel de je ne sais qui, qui te fait flipper (sûrement encore un mec qui veux te vendre un nouveau portable) ! Ce soir c’est « FACTOR HATE time », un voyage dans les limbes où tu découvriras une toute autre facette de ta personnalité (même si elle est déjà bien développée à ce que je vois).

Nous allons t’emmener vers des sphères (qui sont déjà bien…, oups je l’ai déjà dit) que tu n’imagines même pas ! Je suis celui qui saura exacerber tes seins, euh je veux dire tes sens ! Laisse-moi te guider vers ton portefeuille pour en sortir quelques euro afin de te procurer ce CD que tu attends depuis des lustres, celui qui te fera fondre comme neige au soleil, qui t’envoutera pour te faire atteindre le nirvana, qui te fera crier encore et encore !

Je sais ce que tu es, je sais ce que tu veux alors regarde-moi, plonge ton regard dans le mien et laisse la brume t’envahir, n’écoute que ma voix, rien que ma voix, nos chansons, je suis sûr que tu vas aimer et achètes en aussi pour tes copines!

– Justin BIEBER, completement bourré, qui se demande encore comment son manager a pu lui réserver un appart’ dans un HLM du 93 au lieu d’une suite à l’Hotel de Crillon à Paris ? (à propos, il te semble bien reconnaître l’ado bizarre vu un peu plus tôt).

The WATCHER : Justin, Justin, Justin, je t’avais dit d’arrêter le coca sans sucre, ce n’est pas bon pour toi, regarde dans quel état tu es ! Cet endroit où tu te trouves est le début de tout et la fin de rien, et c’est pour ton bien, pour qu’enfin, tu réalises à quel point tu t’es fourvoyé durant ces années.

Tu n’écoutes jamais rien, mais tu vas être forcé de m’écouter lorsque tu sombreras dans les bras de Morphée ! FACTOR HATE coule dans tes veines, et je suis dans ton esprit, alors ne résiste pas et prend ce CD car ceci est mon sang !

Au fait tu peux me faire un autographe en bas du chèque là, c’est pour ma petite soeur ! Bon alors on dit 5000 exemplaires … ok, tu sais que je t’aime bien … en fait, continue le coca !!

Merci à tous, un dernier mot pour motiver les indécis à venir le 13 ?

Sharky : Je dirais tout simplement ceci : « Envie de passer une bonne soirée en compagnie de 4 groupes plutôt sympas et dynamiques sur scène ? Envie de vous procurer le CD de FACTOR HATE avant tout le monde (Si si, je dis bien: « AVANT TOUT LE MONDE » !!!!) ? Eh bien une seule solution s’offre à vous : VIENDEZ TOUS LE 13 FÉVRIER AU DIVAN DU MONDE A PARIS et nous ferons tout pour ne pas vous décevoir !!! »

Hubb : une belle et bonne soirée de décibels vous attend le 13 février au DIVAN DU MONDE avec quatre bons groupes, A bientôt .

The WATCHER : le 13 Février nous venons prendre possession de vos cauchemars les plus profonds, et je serais là pour vous accompagner dans le tréfonds de vos pires phobies.
L’autre côté du miroir n’est pas loin, laisser-moi vous guider et j’ai faim !

Silver : Oublies les nazes qui passent à la TV et vient passer une bonne soirée au lieu d’écouter des pseudos Stars qui ne connaissent rien à la musique à part la détruire !!!!:

Titi : Après cette soirée dans notre univers, plus rien n’existera, ton cauchemar disparaîtra et le WATCHER dans ton esprit s’insinuera !!

FMW marcel ximenes

1er octobre 2015 – Marcel XIMENES de ROZZ

affiche lunafest maubeuge

Marcel XIMENES

1er Octobre 2015

Groupe atypique dans les années 80, ROZZ continue a tracer sa propre route, loin des sentiers battus, en tentant ce que d’autres n’osent plus faire, organiser une véritable tournée en Chine du Sud (gonflé car si Beijing dispose d’un authentique vivier métallique, le Sud est moins acquis aux sonorités puissantes), mettre en place un festival dans le Nord et produire le 30 Octobre 2015 un grand show, dans une vrai salle.
J’ai donc rencontré, quelques jour avant l’évènement, Marcel XIMENES, Guitariste, Leader et membre fondateur de ROZZ afin d’en savoir plus sur cet évènement et sur l’actualité du combo.

Bonjour Marcel,
Avant d’aborder l’actualité immédiate du groupe peux tu nous présenter brièvement le line up actuel de ROZZ ?


en fait, c’est un Rozz composé essentiellement d’anciens du groupe puisque outre moi à la guitare que personne n’arrive à virer, Olivier BOURGOIS qui a tenu le micro pendant près de 2 ans après le départ de JP m’a rejoint, de même que Jeremy JACQUART qui jouait avec nous également il y a 2 ans et Greg DAMPERONT qui figurait notamment sur « D’un siècle à l’autre » et le live de 2010, avec à la basse Pierre BURETTE qui joue avec Greg et moi depuis mars.


ROZZ est parti l’année dernière pour une tournée chinoise, quel accueil le groupe a t’il reçu, quel ont été les apports de cette expérience pour le groupe ?

Un accueil exceptionnel, où chaque minute a été formidable. un public nombreux et avide de découvrir ce groupe français inconnu là bas ou presque avant le formidable travail effectué en amont de notre venue par notre équipe en place là bas, notre sponsor instruments, les usines d’instruments SAKURA, le consulat français et la presse, nombreuse, de là bas qui a joué le jeu à fond.

Première morale : on y retourne et probablement en élargissant à d’autres zones de l’Asie et à d’autres régions chinoises.

Deuxième chose : l’efficacité redoutable des équipes techniques qui ont bossé avec nous là bas, des scènes avec des équipements rarement rencontrés en Europe.

Enfin un engouement total et totalement décomplexant pour nos chansons en Français. des sourires, une communion, rien ne peut décrire ce que nous avons vécu là bas, y compris un festival à Shunden (sud de la Chine) dans un lieu extraordinaire avec immenses portes de temple en fond à l’horizon, une scène de 40 m d’ouverture avec écrans géants de part et d’autres devant plusieurs dizaines de milliers de personnes souriantes et participant en chantant avec nous. il y aura des suites, c’est prévu.


Tu organise le samedi 30 octobre un concert gratuit devant permettre l’enregistrement d’un nouveau DVD live. Peux tu nous donner un aperçu de ce qui a été prévu pour cet évènement (salle, lights, son, nouveaux titres, guests …) ?

Cette salle du NAUTILYS que nous avons choisie, nous allons y passer la semaine de 10 h à 22h minimum tous les jours pour peaufiner le show maîtrisé en répète, en créant les décors, et un plan de feux sur 5 ponts d’éclairages piloté de main de maître par notre lighteux quentin et au son, notre ingé son Thomas qui ont récemment officié ensemble lors du RAISMES FEST. ce sont des pros. On va bosser le jeu de scène, avec quelques petites surprises et quelques petits cadeaux à ceux et celles qui viendront nous soutenir et donner à ce concert une gueule de vrai live !

Entre la location de la salle, le matériel déplacé, un calendrier peu favorable et la difficulté chronique pour motiver le public à venir voir de la musique « vivante », cet événement, impliquant un fort investissement humain et financier, semble un pari risqué s’inscrivant à contre courant de la logique partagée par trop de groupes qui choisissent la voie de la facilité en se produisant dans de mauvais bars déguisés en salles de spectacles et inondant Facebook ou YouTube de vidéos bas de gamme. Quelles sont tes motivations pour t’investir autant ? Penses tu qu’il soit nécessaire de chercher de nouvelles voies et de nouveaux horizons pour faire sortir le Metal Français du placard ?

Nous souhaitons avoir une bonne image, il faut donc utiliser les bons vecteurs. c’est pas au bar du pou nerveux que tu vas avoir la possibilité de t’exprimer de manière à marquer et fidéliser ton public …

Alors nous montons de vrais concerts, de vrais fests, de vrais tournées avec un impératif : pouvoir produire un bon spectacle avec des conditions techniques dignes de ce nom. Je refuse, 20 à 30 propositions par an.


Si tu devais faire du porte à porte pour inciter le public à venir le 30 octobre, quelles arguments donnerais-tu pour motiver :

 Un fan de ROZZ avec le logo tatoué sur le bras et portant un tee-shirt d’ « un siècle à l’autre ».


Pas difficile, c’est la description de mon pote Fred « Metal Beret » fan absolu de ROZZ et du Metal français en général. je pense que les gens qui ont vu autant de concerts de ROZZ que lui se comptent sur les doigts d’une main !

– Un ado en pleine crise de nerf car sa box vient de planter en plein téléchargement du dernier tube de Justin BIEBER.

c’est un signe du destin, ça, que je sonne à ce moment là ! il doit y avoir moyen de le récupérer, celui là. je suis plus inquiet pour ceux dont la box ne plante pas lors d’une épreuve pareille ;-)) … Blague à part, les stats (ces chères stats) montrent que les tranches 13/17 ans et 18/25 ans représentent une bonne proportion (en progression) de nos adeptes et du hard rock en général. c’est rassurant de compter plusieurs générations dans une salle de concert. Le vrai détonateur est d’amener les jeunes à assister à un vrai concert, c’est pourquoi ROZZ présente régulièrement ses shows dans des écoles et collèges. les gamins s’en souviennent et parfois ce sont eux qui traînent leurs parents au concert.

c’est aussi pourquoi nous soutenons à chaque fois que nous le pouvons des évènements « mélangeant » les styles de musique. amener les gens à ouvrir leurs horizons musicaux …


– Un quinquagénaire en charentaise et caleçon METALLICA, bière à la main avec Lara FABIAN braillant dans son appart (c’est sa femme qui choisit la musique de l’appart), qui commence à te dire : « bin j’ai explosé mon budget Metal en achetant ma place pour mon week-end annuel au HELLFEST, j’attendrais que vous passiez là-bas ».

Le cas le plus épineux : celui des clients exclusifs des hypermarchés de l’évènement live …. dans le cas présent, je l’aurais facile, puisque notre évènement est gratuit. mais quand on est métalleux dans l’âme, je pense pas qu’on puisse se contenter de 3 jours de concerts dans l’année, si beaux soient ils. c’est pas le profil des gens que je vois dans les petites et moyennes salles, ou dans les fests à taille humaine type RAISMES FEST. je doute même que le gars de cet exemple passe du temps devant les petites scènes où sont relégués les « petits » groupes dans un lieu comme le HELLFEST.


Merci Marcel, quelques mots pour conclure ?



Merci Gilles pour cet interview et vraiment : à tous ceux qui auront l’occasion de venir voir ROZZ en concert le 30 octobre, ne la ratez pas, nous avons vraiment mis les petits plats dans les grands pour ce DVD enregistré ce soir là dans une magnifique salle.

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Octobre 2013 – John MORTIMER (HOLOCAUST)

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Ce 3 Octobre 2013, UNDERGROUND INVESTIGATION m’offrait l’opportunité, grâce au BRITISH STEEL, de voir enfin sur scène un de mes groupes fétiches et un des artistes qui à rythmé mon adolescence HOLOCAUST et son leader John MORTIMER. Malgré la gentillesse et la disponibilité de John, nous n’avons pu faire qu’une interview très courte, entre deux concerts avant que le son ne redevienne trop fort pour s’entendre, voici donc la traduction de ces échanges avec John MORTIMER.


Gilles : Salut John, HOLOCAUST a été formé en 1977, votre premier album « The Nightcomers » a collé une première baffe aux hardos français en 1981, le « Live, Hot curry & wine » de 1983 donnait furieusement envie de vous découvrir sur scène et vous voilà à FISMES, en 2013, pour votre tout premier show en France. Ma première question sera donc évidemment : « hey, mecs qu’est ce qui vous a pris tant de temps pour venir d’Ecosse en France ? » ;-))

John MORTIMER : Ha ha, et bien … Comment répondre à ça, c’est difficile à dire … Pour présenter la chose différemment, la raison pour laquelle nous venons en France maintenant est liée à internet. Internet a tout changé pour HOLOCAUST, ainsi que les compagnies d’aviation
low cost. Vraiment, la communauté Heavy Metal en Europe est maintenant très très forte grâce à ces deux choses, Internet et les compagnies low cost. 

G : Quand j’ai découvert votre premier album, « the Nightcomers », en 1981, je l’ai trouvé très novateur, la musique était très originale.
Comment ressentez vous le fait d’être maintenant catalogués comme un authentique groupe de Metal Old School originel? Comment vous considérez vous actuellement?

John : Je ne mets aucune autre étiquette sur tout ce qu’a fait HOLOCAUST que « Heavy Metal » et cela remonte au jour où j’ai écrit « Heavy Metal mania ». pour moi le Heavy Metal représentait la liberté. Il représentait toutes les formes de libertés. Il signifiait qu’on était capable d’exprimer les choses d’une façon très puissante, mais ce que seraient ces choses … Ce que tu exprimais … Cela pouvait être, en ce qui me concerne,
tous les sujets, et je pense que nous disposions en 1977, et par la suite, d’un éventail très large d’influences.
il y a toujours un très large choix d’influences, mais si il doit y avoir une qualité primordiale dans le Heavy Metal je pense que c’est la liberté et donc … Tu vois … Old school ouais, je comprends le terme et je peux l’accepter, cela ne me gène pas d’être considéré comme « old school » , mais cela ne me restreindra pas dans ce que j’écrirais, dans ma façon de jouer, dans mon look ou dans quoi que ce soit, la liberté est la chose primordiale.

G : HOLOCAUST a été repris par des groupes tels que METALLICA (the small hours) ou GAMMA RAY (heavy metal mania), comment as tu vécu cela ?

John : oh ! … Je me suis senti très honoré  … Ainsi que par SIX FEET UNDE R dont j’ai vraiment aimé la reprise de « death or glory », j’ai aimé les reprises faites par GAMMA RAY.. De même pour METALLICA. A l’époque de « Master of puppets » j’étais un grand fan de leurs trois premiers albums, j’avais donc l’habitude de les passer souvent et donc, tu sais, j’étais vraiment habitué à entendre la voix de James HETFIELD. 

Je me rappelle la première fois que j’ai écouté « the small hours » repris par METALLICA, c’était vraiment un choc d’entendre sa voix lancer
(john imite alors la voix de james) : « they come in the darkness » … Tu sais c’est comme … C’était comme … Waoh … Hahaha … Hallucinant, très très gratifiant, vraiment très gratifiant.

G : Comme je sais que nous disposons de peu de temps mon ami Dan a une question pour vous.

Dan : Oui, juste une question amusante pour vous, en juillet dernier je suis allé passer quelques jours à Edimburg (ndlr : cité d’origine
d’HOLOCAUST) et suis allé dans une boutique de vêtements 80’s appelé « Armstrongs »

John : Oh oui, je connais « Armstrongs »

Dan : J’y ais vu un blouson de cuir blancs très similaire, et même absolument identique, à celui que tu portais aux tout premiers jours d’HOLOCAUST, était ce la tienne ?

John : Ha ha ha ! je n’en sais rien ;-))

Gilles : Juste une dernière question, HOLOCAUST étant un groupe toujours actuel, vous venez de réaliser un CD 3 titres, quels sont vos projets
immédiats ?

John : Le nouvel album s’appellera « sweet liberty »‘ … Comme je te l’ai dis, la liberté est la chose la plus importante pour moi et le Heavy Metal, nous l’appellerons donc « sweet liberty ». Nous jouerons deux chansons d' »Expander » en live, l’EP « Expander » bien sur, et nous avons joué « predator » ce soir qui sera la première piste de l’album, il est presque terminé donc nous espérons le sortir bientôt mais ne savons pas encore sur quel label. Des gens sont intéressés mais je ne peux pas en dire plus pour le moment.


G : Merci beaucoup pour tes réponses et ta disponibilité, nous sommes vraiment heureux qu’HOLOCAUST soit enfin venu jouer en France, en j’espère vous revoir bientôt..

John : Merci à toi et à ceux qui continuent de nous soutenir.

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24 AOÛT 2010 – IRMINSUL

Pourriez-vous parler des origines du groupe et du choix du nom ?

   Pascal : Guillaume et moi, on se connaît depuis pas mal d’années, et on jouait déjà ensemble auparavant dans une autre formation obscure. Quand on s’est retrouvé sans guitariste avec Claude et Sylvain, Guillaume est venu nous prêter ses six cordes et  sa grande gueule !!!

   Guillaume : Ouais ! Et après, j’ai pris le chant lead quand Stéphanie est partie. C’est là qu’on a adopté le nom dIRMINSUL. Chacun avait fait plusieurs propositions pour le nom du groupe. Etant passionné de mythologies européennes (Notamment celte, mais surtout scandinave), j’ai proposé ce nom et on l’a adopté.

   Claude : Quand Guillaume est arrivé avec le logo de l’Irminsul, je me suis même dis : « Ouais ! Génial ! On dirait non seulement une sorte de signe Peace n’ Love, mais aussi un string entre 2 fesses (De femme ! Précisons) » ! Pour ces raisons, j’ai dis ok !!!

Pourquoi avoir choisi Ainsi soit il comme titre ? Parce qu’ « Alea jacta est » était plus dur à chanté ? ;-))

   Guillaume : Hummm ! Alea Jacta est, ça me rappelle surtout que je n’étais pas très bon en latin quand j’étais à l’école (Si ! Si !) !!! Non ! C’est parce que ça me rappelait un film qui s’appelait « Pump of the volume » que j’avais bien aimé ! Surtout l’esprit tortueux du personnage principal ! Et « Ainsi soit-il », pour un 1er album, je trouve que c’est une manière de nous présenter … Et quand tu cernes bien le sens de cette chanson, tu te rends compte que c’est une manière ironique de dire : « Hey ! Vous croyez que tout est écrit et qu’on doit se conformer aux règles et aux clichés ? Bah non ! Alors Ainsi soit-il, on est comme ça et vous ne pourrez rien y changer !!! ». On trouvait que ça nous allait bien !

   Pascal : Bwarf ! Pas trop chaud pour mettre un titre au début, pour ma part ! Puis après, je trouvais que ce titre sonnait pas mal pour un 1er album.

   Claude : Ouais ! C’est vrai que je trouve aussi que ça nous présente bien, tels qu’on est : Sans fioritures !!!

Votre musique est particulièrement éclectique. Musicalement, qu’est ce qui selon vous caractérise IRMINSUL ?

   Pascal : On essaie d’explorer plusieurs univers musicaux, du Rock des 70’s au Metal le plus mélodique.

   Claude : Il est vrai que j’ai un passé de Jazzman ! Mais mon éducation musicale a toujours été large, des Who à Dream Theater en passant par l’inévitable Deep Purple ! Et Ian Paice reste mon influence majeure à la batterie !

   Guillaume : Pour ma part, je considère IRMINSUL comme étant du Hard dans la langue de Molière et Coluche (Les 2 ne sont pas forcément indissociables !!!) en ajoutant un coup une touche de jazz, une autre fois une pincé de THIN LIZZY, une touche de basse slappée par ici, puis une lichette de QUEEN par là, et après une grosse pincée de PURPLE et de MAIDEN … On aime apporter des petites touches de ce que l’on aime en dehors du Hard et du Metal … et ça permet de ne pas trop sonner « déjà entendu ».

Avez-vous déjà été accusés de copier : a) IRON MAIDEN ?  b) Patrick BRUEL ?  c) LES MUSCLES ? d) VENOM ?  Que répondriez vous ?

   Pascal : On nous a déjà dis que « En sursis «  sonnait comme une chanson de GOLDMAN ?! (A noter que LES MUSCLES était le premier groupe que Pascal ai vue en live !!! Booouuuh)

   Claude : Bah ! Il est vrai qu’on écoute pas mal de IRON MAIDEN. Enfin, j’en écoute surtout depuis que je connais Pascal et Guillaume !!! Pour le reste, je ne vois vraiment pas !!! Quoique BRUEL … Pour mon côté voix cassée ??? Warf warf warf !!!

   Guillaume : IRON MAIDEN, ça reste une référence, mais de là à dire qu’on a copié … A ce moment-là, la plupart des groupes de Heavy depuis 30 ans ont tous copié sur IRON MAIDEN !!! Mais je vois où tu veux en venir mon cher Gilles. Et bien non !!! Je ne parlerai pas d’une certaine critique par une certaine personne sur un certain forum. J’attends lâchement que le snipper dégaine son arme !!! Bref !!! Pour le reste ? Bah, faut reconnaître que LES MUSCLES, ça le faisait bien ! Les génériques de Bioman par Bernard MINET … Une vraie tuerie !!!

Comment s’est passé votre rencontre avec Alain RICARD ? Quels éléments ont déterminé le choix de BRENNUS ?

Guillaume : Plutôt bien, même si nous n’avons malheureusement jamais eu l’occasion de voir Alain en vrai pour l’instant !!! Quand le bon Dan (d’ARES) m’a dit, lors de l’une de nos nombreuses conversations passionnées, que ARES passait par BRENNUS, j’étais super content pour eux ! Puis je me suis rendu compte que beaucoup de groupes qu’on connaissait (ARES, HEMORAGY … et bien d’autres …) étaient distribués par Alain. Parallèlement, Dan avait parlé de nous à Alain. Quelques appels téléphoniques, plusieurs mail … et c’était fait !!! Et en plus, Alain joue cartes sur tables !!! J’ai tout de suite senti qu’il était objectif et qu’il n’était pas là pour enfler les groupes qui cherchent à être distribués !!! Vraiment, si c’était à refaire, on referait ce choix !!!

Entre « Salem » et « Ainsi soit-il » vous êtes passé d’un quatuor à un trio, quel conséquence cela a-t-il eu sur la musique du groupe ?

   Claude : On s’en sort plutôt bien, voire mieux qu’auparavant ! Le départ de Sylvain a été l’occasion de retravailler nos morceaux et  être plus carré ! Et, avec le recul, les claviers alourdissait le tout !!!

   Pascal : Plus de claviers ? Bwarf ! On s’en fout ! De toute façon, Guillaume est toujours trop fort à la gratte ! Alors …

   Guillaume : Salaud !!! Non ! Blagues à part, il est vrai que sans les claviers, on était un peu perdu au départ ! Puis on s’y est fait, on a meublé, et je pense que, comme dit Claude, les claviers ne correspondaient plus à ce qu’on souhaitait ! On pensait retrouver un claviériste, mais l’occasion ne s’est jamais véritablement présentée !  On a failli avoir un deuxième guitariste (Julian d’EXISTANCE), mais il avait d’autres projets ! Dommage, car le peu qu’on a fait avec lui (1 répète vite fait et 3 morceaux lors d’un concert), ça le faisait grave !!! Si l’occasion de redevenir un quatuor se présente, pourquoi pas, mais pour l’instant, on s’en sort en trio …

Comment s’est déroulé l’enregistrement d’ « Ainsi soit-il » ?

   Claude : 15 titres, ça a été énorme, surtout pour une première expérience studio et pour un 1er album. Pas évident, surtout que certains des morceaux n’étaient pas totalement assimilés ! Mais, au final, on s’en est sorti … et on est plutôt satisfait !

   Pascal : Hormis les séances trop espacées dans le temps, les extinctions de voix et les remaniements de dernière minute … Bah bien.

   Guillaume : C’est vrai qu’on a galéré, on faisait 1 séance par-ci par-là suivant nos disponibilités, c’est-à-dire le plus souvent le soir après le boulot … et après on attendait que le studio soit disponible. Le plus souvent, il se passait 1 semaine entre chaque séance !!! Et pendant 2 mois, on a mis les enregistrements en stand-by car je m’étais choppé une laryngite carabinée. J’ai bien cru qu’on n’y arriverait jamais, mais Michel (Taitinger – Studio Bluegamm) nous a bien conseillé et nous a remis dans le droit chemin quand il y en avait besoin. Au final, une très bonne expérience qui va nous permettre de mieux appréhender un second album.

Quelles sont les premiers retours de l’album ? Quels apports immédiats en retirez-vous ?

   Claude : Pour l’instant, on a de bons échos.

   Pascal : Ouaip ! On attend la sortie officielle et on verra bien.

   Guillaume : Toutes les personnes qui nous connaissent depuis le début sont satisfaites car elles pensent que ce premier opus reflète bien notre parcours jusqu’à aujourd’hui ! Pour ceux qui nous découvrent, ça à l’air plutôt positif : Ils découvrent nos univers petit à petit.

Qu’espérez-vous pour l’avenir ?

   Claude : Plein de concerts, plein de public, plein de nouvelles rencontres …

   Guillaume : …et un second album !!!

   Pascal : Rien de bien original, mais effectivement, on souhaite faire le second album ! On commence à y travailler sérieusement …

Merci pour vos réponses, une dernière question sous forme de jeu de rôle histoire de vous abandonner dans une sale situation, vous devez vendre votre album en porte à porte et tombez tour à tour sur :

a/ Un métalleux qui ne vous connaît pas encore …
b/ Une ménagère que vous dérangez pendant les feux de l’amour …
c/ Un rappeur à cagoule et son affectueux pitbull …

Je vous laisse développer les arguments de vente pour chacun :

   Claude :

a/ « Quoi ? Tu ne connais pas IRMINSUL ? Tu rates quelque chose !!! Ah bah, j’ai un cd avec moi … Tiens !!! »

b/ « Oupss ! Excusez-moi ! C’est une erreur !!! »

c/ Je vend le cd au chien ! Il devrait avoir plus de goût que son maitre.

   Pascal :

a/ « Yep ! Tu veux une dédicace par la même occasion ??? Profites-en !!! Je suis là !!! » (Putain Gilles !!! T’en as d’autres des questions à la con comme celle-là ?????)

b/ Je me barre sans rien dire ! On n’est pas sur la même longueur d’onde !!! (Ah bah oui ! Tu en avais d’autres des questions à la con !!!)

c/ J’y met une baffe et je me barre ! Marre des erreurs de la nature (Je parle du rappeur ! Pas du chien !!!)

   Guillaume :

a/ « Ecoute bien ! Tu en prends un que du garde sous blister pour la collection, un que je te dédicace pour la revente sur un site marchand, et un pour écouter ! Les bénéfices de l’exemplaire vendu sur le site marchand pourrait ainsi te permettre d’en racheter 3 autres dédicacées … et ainsi de suite … Une bière ??? Ouais ok !!! »

b/ « Gente Dame ! Que n’ai-je point fait ? Oser déranger une si belle dame, parée de ses plus beaux bigoudis, et qui-plus-est lors de la diffusion du plus magnifique des contes romantiques télévisés ??? Puis-je me faire pardonner en vous proposant ce chef d’œuvre de poésie moderne, agrémenté par la douce musique de 3 charmants ménestrels des temps modernes ??? » (Et là, vlan ! Elle commence à fermer la porte, mais j’ai toujours ma chaussures à bout acier pour bloquer la porte !! Hé hé !!! T’en veux ???).

c/ Alors je donne un jarret à rogner au cabot histoire de détourner son attention, je gaze le « ouech » à coup de chloroforme, je le déguise en petit lapin rose sadomaso (Catalogue Adam et Eve page 82 si mes souvenirs sont exacts !), je l’attache soigneusement façon garde à vue avec le policier des VILLAGE PEOPLE, je montre un documentaire animalier sur la reproduction des loups en Alaska au clébard en montant le son du home cinéma « tombé du camion » appartenant à notre lapin, je laisse au passage un bout de bacon pas loin de la queue de notre cher lapinou, je met une webcam dans un coin, je me barre … et je laisse notre cher pitbull s’amuser !!! Bon ! Ok ! Pas de cd vendu, mais bon !!! Qu’elle bonne marrade !!!
 

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8 Mars 2010 – OCEAN

OCEAN – 18 Mars 2010

Retour sur cette interview faites le 18 mars 2010  d’un OCEAN nouvellement reformé, Merci à Pascal « SHARKY » LANDAIS pour ses corrections 😉

Un ami commun, Gérard MOTTEE (TNT, STRATAGEME) nous ayant présenté lors d’un concert auquel nous assistions tous deux, j’avais eu l’opportunité de discuter longuement avec Georges BODOSSIAN, guitariste fondateur du combo, qui m’avait aimablement proposé de venir voir le groupe en répétition puis de discuter avec l’ensemble des membres de cette « nouvelle » formation.

La découverte de l’ambiance régnant dans la salle de répète et l’attitude des musiciens en disait déjà long sur le caractère réel de ce groupe. Une atmosphère  bon enfant, décontractée, Alain, Georges, Stef et Marcel discutant avec nous tout en préparant leur matos, la complicité et le plaisir que chacun prenait manifestement à jouer était particulièrement communicatif. Un vrai groupe et non une réunion de requins de studio visant un coup d’un soir, un combo agréable à voir jouer. Impression qui s’est d’ailleurs vérifiée puisque 10 ans après, OCEAN est toujours là, après un nouvel album particulièrement réussi.

C’est donc après cette répétition que nous nous installons pour une interview décontractée comme on aimerait en faire plus souvent.


Gilles : Pouvez-vous me parler du nouveau line up, de la façon dont celui-ci s’est mis en place ?

Georges : J’en ai d’abord parlé avec Alain qui a tout de suite pensé à Marcel. Cela fait un bout de temps qu’on le connaît et on l’a donc tout de suite contacté. Au début on ne savait pas très bien ce que l’on voulait faire, on voulait une équipe … Une famille en fait.

Marcel : Et puis c’était l’été, il faisait beau.

Alain : Et c’est là où on s’est trompé.

Georges : Ouais c’est là ;-)) En fait Marcel faisait partie de la famille depuis longtemps et connaissait OCEAN depuis les débuts et …

A : … C’est un boulet ;-)))

G : … Voilà.

M : C’est-à-dire que nous deux (Ndr avec Alain) on se connaît depuis l’école, depuis la 4ème.

G : Ils habitaient dans la même rue … etc. …

M : On ne se perd pas de vue quoi, 40 ans de PACS ça crée des liens.

G : Et puis il a des sacrées qualités quand même.

A : Mais y’a pas que ça.

G : Marcel est hyperactif, il chante, joue de la guitare, de la basse … Il est terrible.

A : … Et il parle fort

G : Donc le choix était évident, c’est avant tout un pote, il fait partie de la famille et en plus il est bassiste.

M : Ils m’ont pris avec toutes mes tares quoi ! Disons que j’ai donc eu un gros coup de piston.

G : Voila ! Et puis après il y a eu la difficulté de trouver la pièce maîtresse. La pièce maîtresse c’est le chant, et le chant c’était Robert BELMONTE,, et il n’est plus là. Ce n’était pas du tout évident …

M : C’est dur, très dur.

G : Il nous fallait donc trouver un porte drapeau, ce n’était pas évident, on a organisé des auditions, il y a eu du monde. On savait que ce n’était pas un truc facile car les chansons ont été faites avec et pour Robert, c’était un peu un costume sur mesure car Robert a mis beaucoup de lui-même dedans, tout a été fait ensemble.
Stef est arrivé par l’intermédiaire d’un copain, Fabrice TROVATO (Ndr : actuel batteur de Still SQUARE, DEADLINE, TRENTE, ex HOLSTER), qui un jour m’envoie un mail et me conseille de l’essayer. Stef est donc venu, il connaissait les trois morceaux, les avait travaillés et quand on a lancé les premiers accords d’ « Aristo », on s’est regardé avec Alain et Marcel et on a trouvé qu’il y avait quelque chose de proche.
On a quand même continué les auditions pour entendre les autres chanteurs qui avaient postulé et on s’est revu un mois plus tard, histoire de passer un après midi ensemble et on a trouvé que c’était possible, on avait un peu l’impression de le connaître depuis longtemps et on retrouvait le coté familial qu’on recherchait.

M : Mais toi Gilles tu l’avais déjà écouté avant où tu découvrais sa voix aujourd’hui ?

Gilles : Je suis allé voir sur You Tube des extraits de son projet solo et je connaissais un peu TRENTE. C’est assez étonnant car la façon d’attaquer la voix en répète avec OCEAN est très différente de ce que j’avais entendu dans le cadre des autres groupes. J’apprécie sa façon personnelle d’aborder les titres tout en respectant l’esprit et l’énergie que Robert leur avait insufflés.

Stef : C’est du à un esprit de groupe en fin de compte, où j’étais avant on voulait sonner plus rock mais on avait peut être plus l’esprit. On composait mais on travaillait plus sur la compo que sur l’énergie, ce qui fait qu’au bout du compte cela devenait de la chanson, et il n’y avait pas de raison de gueuler sur ce type de compo. La flamme s’est étouffée petit à petit.

G : C’est vrai que la différence est étonnante. Mais quand Fabrice m’a donné le lien vers le MySpace de Steph je suis tout suite allé voir TRENTE et ce qui m’a plus c’est qu’ils ont fait des scènes importantes, LE PLAN, le NEW MORNING, le NOUVEAU CASINO … Avec des premières partie tels que GREAT WHITE, Mike TRAMP (WHITE LION, FREAK OF NATURE …), ce qui impliquait une certaine aisance scénique.

Gilles : Steph, tu as donc été précédemment chanteur de TRENTE et travailles sur ton projet solo, peux tu nous dire quelles sont tes principales influences ? Quels sont les chanteurs t’ayant le plus influencés ?

S : Plus que des influences précises, j’accroche à un concept, j’aime la scène, faire un show … tout ce qui fait le Rock N’ Roll. Dans ce cadre, j’aime bien QUEEN, coté plus hard j’aime bien MOTLEY CRUE pour leur shows, musicalement ce ne sont pas toujours des fins limiers mais sur scène ça envoie grave.

M : Le jour où les mecs de MOTLEY vont venir te récupérer à la sortie d’une répète, tu va morfler toi ;-))

S : Je veux dire que j’aime quand il y a un vrai show sur scène, que ça envoie et que tout le monde participe, que tout le monde saute … Après, c’est une histoire de feeling et de chansons, si tout le concert ressemble à un slow ça n’a plus rien a voir avec le Hard Rock.
Ensuite, il y a plein de groupes que j’aime bien, les WHO, REMY ZERO … c’est surtout une question d’énergie et de sensations.

Gilles : En parlant de sensations, comment ressens tu le fait d’avoir intégré OCEAN ? De quelle façon as tu choisi d’aborder le répertoire ?

S : Pour bosser OCEAN je n’ai rien écouté pendant 4 mois et me suis canalisé sur le travail des chansons. Les albums d’OCEAN m’ont donné la base de tout le boulot.
Au tout début j’essayais d’être dessus, de calquer tout ce qui avait été fait, et je me suis aperçu que, déjà, c’était très dur et que, de plus, ça ne me laissait pas beaucoup de champ pour m’amuser. Après, il a fallu qu’on répète beaucoup pour s’habituer à ma voix et à ma façon de déconner avec le micro, de jouer ensemble … Et maintenant, quand je chante ces chansons, j’ai l’impression qu’elles m’appartiennent, ou plutôt que je les ai louées.
Je ne remplace pas Robert BELMONTE, je m’amuse avec le groupe, on fait du Rock ensemble et c’est le principal …

M : C’est vraiment le principal, s’amuser.

S : … Et il y a l’énergie surtout, je ne veux pas devenir un chanteur disant « j’ai fait des trucs super il y a 20 ans ». Je veux jouer tout de suite et m’amuser maintenant. Tout est vraiment une question de feeling.

Gilles : Georges, dans une interview précédente (ROCK HARD 23/11/2009) tu évoquais ton envie de faire un nouvel album, de nouveaux titres … les répétitions ont elle confirmées cette envie ?

A : On en parlait hier,

G : Il faut déjà qu’on fasse quelques concerts pour voir ce qu’on va ressentir mais déjà ce qu’on ressent en répétition, ce sont des bonnes choses, des bonnes vibrations.. Je disais hier à Alain que j’ai l’impression de retrouver parfois ce qu’on avait avant …

M : Quelque part, des fois, je trouve même ça mieux.

A : Oui, dans le vécu on n’a plus les même stress qu’il y a 20 ans, à l’époque on était parfois dans des stress gigantissimes alors que, maintenant, je pense qu’on peut arriver à faire quelque chose en étant un peu moins stressé.

G : On s’amuse beaucoup alors c’est vrai que, si on retrouve les même bonnes vibrations avec le public, ça nous donne envie de refaire quelque chose et on se dit que ça vaudrait le coup d’aller plus loin et de donner une suite à cette reformation, mais il faut d’abord qu’on passe par les concerts, on a besoin de sentir les réactions du public. Pour le moment, j’ai envie de retrouver le plaisir d’être sur scène et de jouer, la niak que ça te donne permet d’intégrer ensuite ça au niveau créatif, mais l’envie d’aller plus loin est là aussi.
C’est avant tout pour nous une histoire d’amitié, de famille et c’est vrai qu’on aimerait avoir un prochain bébé qui imprime notre histoire d’aujourd’hui mais, pour ça, il nous faut un peu de temps..

Gilles : La Set List du groupe reste-t-elle concentrée sur l’album de 1982 où d’autres titres sont ils envisageables ? Peut-on espérer entendre des compos tels que « Joue » ou « Où et quand tu veux » ? Prévoyez-vous quelques covers ou s’agira-t-il d’un show 100% OCEAN ?

Georges : On y a pensé avec Alain car ce sont des titres qu’on jouait à l’époque et c’est marrant parce qu’on les a redécouverts en même temps, on a bien envie de rejouer certaines autres compos, mais, dans un premier temps, on a eu envie de jouer la carte de l’impact car il est clair que certains se demandent si on arrivera encore a jouer des titres tels que « Rock N’ Roll », « Aristo » … En ce qui me concerne je suis rassuré sur ce point parce qu’aujourd’hui quand on les joue j’ai l’impression que c’était hier.
Des covers ? Pourquoi pas ? On a pensé a des choses mais cette idée là il faudrait qu’elle vienne de Stéphane, que ça lui corresponde …

Stef : Et il faut que ça corresponde aussi au groupe et, comme on a un écart au niveau de nos influences, il faut qu’on arrive a trouver un juste milieu, que ça colle au show puisque la reprise serait sûrement jouée à la fin et qu’il ne faut pas qu’il y ait une perte de vitesse et d’énergie a ce moment. On va la trouver mais c’est laborieux, et il faut qu’elle nous plaise mais que les gens participent aussi …

G : Ca viendra sûrement naturellement.

Gilles : OCEAN est un pionnier du « rock dur », pour reprendre l’encart de la pochette du « A Live + B », cette image de vétéran du Hard vous semble t‘elle positive ou négative, comment la ressentez vous ?

G : Monsieur GOUILLARD, on te laisse répondre.

A : prrrrrrrrrrrrttttttttt (éclat de rires du groupe et de ma photographe à la vue de la réaction d’Alain), ça fait 30 ans, on parle d’un truc qui a 30 ans donc c’est pas l’idéal comme situation. L’idéal serait de se trouver 30 ans en arrière car, là, on se retrouve avec 30 ans de décalage ce qui est un peu casse burnes quoi !

Tu penses donc que c’est plutôt négatif ?

A : Négatif par rapport à notre âge, oui ! On serait mieux et plus confortable si on avait 30 ans de moins. Je ne suis pas fan des retours de vieux groupes, c’est parfois pathétique ou chiant. Pour moi c’est ni positif ni négatif, c’est juste une question que je me pose, que peuvent penser des gamins de 15 ans qui découvrent notre musique. Je pense que notre position n’est pas la plus favorable au niveau de la « vieillesse » du corps, au niveau de l’acquis en revanche c’est bon.

…D’après ce que j’ai vu lors de la répète il n’y a pas de soucis à se faire, vous ne faites pas cacochymes, ça envoie toujours grave…

A : Qu’est ce que tu en pense Georges ?

G : Je pense qu’en effet il y a ce décalage là mais qu’on a quand même un avantage : c’est que, au-delà des dénominations qui ont pu évoluer, on garde un dénominateur commun qui est le Rock N’ Roll et je ne pense pas que nos chansons aient vieilli, c’est clair qu’on peut se dire « physiquement ouais les mecs sont vieux » mais pas que la musique elle-même ait vieilli.
Je vais te prendre l’exemple de mon fils, il a aussi un groupe « FISHBONE ROCKET » et quand il entend OCEAN il ne trouve pas ça vieillot, justement à cause de l’importance des racines Rock N’Roll. En revanche, peut être qu’en entendant « God’s clown », qui est plus dans le contexte rock progressif, on peut trouver que ça a vieilli, mais si on prend « Qu’on me laisse le temps » aujourd’hui, je ne pense pas qu’on puisse se dire que ça a 30 ans, de même pour « A force de gueuler » ou « Attention contrôle » …

Avec « Attention contrôle », tu es en plein dans l’actualité avec les débats sur la vidéo surveillance.

G : Je manque peut être de recul mais je pense que si tu mets ces titres dans les pattes de mômes de 25 ans, les titres n’auront pas l’air d’avoir 30 ans. C’est un sentiment que j’ai mais peut être que je manque de recul ? Je pense que pour la scène on en a sous le pied, l’essentiel c’est quand on se regarde jouer, dans les yeux de chacun on a tous du plaisir, on ne fait rien par effort, on est là et on se laisse transporter par ce qu’on fait. Maintenant, ce qu’on fait ça n’a rien d’extraordinaire, c’est simplement un moment de musique, un bon truc et si on le sent bien nous je pense que les gens vont le sentir.

Merci beaucoup à vous de nous avoir reçus, plutôt que de poser une dernière question je vous demanderais de conclure vous-même cette interview ?

Marcel, approuvé par tous : … Mais moi j’m’en fous … je fais toujours du Rock N’Roll !

cover whitechapel

06 février 2010 – WHITECHAPEL

WHITECHAPEL
06 février 2010

Certains groupes sont plus difficiles a interviewer que d’autres, vous avez le modèle « artiste autoproclamé » qui ne souhaite pas « perdre de temps » a expliquer son art, le modèle Star qui se demande quand vous trouver une seconde de libre avant 2099, le mec posé qui répond de façon très cool et avec patience aux questions plus ou moins pertinentes qui peuvent leur être posées …

WHITECHAPEL appartient a une catégorie spéciale, a l’image de leur musique, ils vous embarquent dans leur univers et vous font presque oublier que vous etes venu les interviewer, et quelle foutu question vous aviez bien pu poser entre 2 délires. Merci en cela a mon camescope qui m’a permis de remettre plus ou moins au clair le contenu de cette discussion.Voici donc, en substance, le compte rendu de ma rencontre avec les troublions de WHITECHAPEL.

Gilles : Votre prestation au Fallenfest démontre une grande maîtrise du live, vous avez pourtant sorti le premier album avant d’avoir attaqué la moindre date, y avait il une raison a cela ?

Raphaël : On avait pas le choix dans la date (ndr : si si il a osé)

Thierry : Quant on a commencé le groupe on a souhaité d’abord s’axer sur les compos en soignant les instrumentaux, puis placer les textes avant de rechercher un chanteur. C’est à dire d’abord avoir la base avant de trouver un chanteur et démarrer.

Fabrice : c’est là que j’interviens. Apres avoir fait tourner les morceaux avec moi le but a été de les enregistrer pour démarcher et, ensuite, faire des concerts.

J’aurai voulu parler un peu de la pochette de l’album: comment ce concept a t’il été développé ? Qui est ce personnage ?

R : Le titre éponyme de l’album étant « le masque d’arlequin », le masque s’est imposé. De plus comme on ne connait pas personnellement Arlequin on ne savait pas exactement la gueule qu’il avait, on s’est donc décidé pour un masque assez neutre. Mon ancien groupe s’appelant ECLIPSE, je lui ai mis une éclipse dans l’œil en guise de clin d’œil.

F : Mon ancien groupe s’appelait aussi ECLIPSE.

T : un des miens aussi

R : copieurs ! Maintenant ECLIPSE est devenu une marque de chewing gum, j’aurais du déposer.

Quelle chanson fut la plus difficile à écrire ?

R : La prochaine !

F : Le texte de « Pleine lune ».

Tous : en effet pleine lune a été difficile.

Quel titre appréciez vous le plus ?

F : « Echec et mat »

T : ils ont tous leurs intérêt mais j’ai une préférence pour « WhiteChapel »

R : « Echec et mat » est bien pour la scène

T : j’aime bien aussi « Melissandre »

Tous : en fait on les aime toute.

Comment se déroule la composition des titres chez WHITECHAPEL ?

Ca dépend des morceaux, il y en a un qui apporte une idée et on voit si ça colle ou pas. Raph et Laurent ont pas mal en réserve. C’est un travail en commun, chacun amène son eau au moulin.

Quel bilan tirez vous du premier album?

Fabrice et Laurent : C’est une très bonne expérience, on a appris pas mal de chose, a faire et a ne pas faire.

R : on savait qu’on allait se faire casser par certains sur la prod mais on a pas les moyens d’un groupe américain. On a pu voir qu’il nous était possible de faire des enregistrements soignés sans perdre un temps incroyable dessus.

Tous : On s’est bien amusé, l’ensemble était très expérimental puisque l’idée de base était de faire une maquette et qu’au fur et à mesure où nous avancions nous avons décidé de nous orienter vers un album.

Les français aiment ranger les musiciens dans des tiroirs alors, qu’est ce qui se cache sous le masque d’Arlequin (le premier qui répond Salauds et putains est à l’amende d’une pizza ) ?

R : Tu veux parler du type de musique qu’on fait ? Certains nous classent dans le métal prog, les français nous comparent a des groupes français qu’on ne connaît pas, les anglais a des groupes anglais qu’on connaît.

L : On pourrait parler de musique évolutive.

R : Les influences sont très diverses, le guitariste est un hardos, le batteur un progueu, le chanteur un hardos, moi je suis un vieux.

L & F : c’est l’étalon des plaines.

R : greg est bien branché clavier prog et PINK FLOYD.

F : je suis bien branché PINK FLOYD aussi.

R : je crois qu’on est tous branché FLOYD mais ça ne s’entend pas dans notre musique.

Tous : Notre musique est un mélange de toutes nos influences, on en retrouve des éléments sans qu’ils soit vraiment prépondérants, ce n’est pas du prog, pas du Metal pur non plus, pas de la pop, sûrement pas de la variété.

Vous avez un nouveau disque en préparation « La peste ». Pouvez vous en dire un peu plus ?

R : On prévoyait 50 titres a l’origine mais finalement seuls 10 devraient tenir sur le CD. Comme d’habitude (cf 1er album) il n’y a aucun morceau qui ressemble aux autres, les influences métal sont un peu plus présentes et les arrangements ont été plus étudiés. Les textes sont davantage issus d’expériences personnelles, collectés notamment au moment de voyage.

« Drapeaux de prières » parle du Tibet !! J’y suis allé et ne peux pas laisser passer ce que j’y ai vu !

« Labyrinthe » est une critique imagée de l’utilisation de la religion a des fins politiques.

« Hier » est notre titre écolo, à cause de ma formation scientifique qui ne peut que m’inquiéter sur l’avenir.

« Salem » est un titre contre l’oubli, l’Histoire avec un grand H, toujours se renouvelle.

« Guetteur de lune » traite du voyage.

« A chacun son enfer » a été écrite en rentrant du Népal ou les valeurs ne se compte pas en monnaie et où la mort n’est qu’un passage.

« Les sectes » (c’est clair ……..)

« La peste » aborde le sujet du traitement de l’info dans nos média.

« Shaman » et « Rituel » recoupent un peu les thèmes déjà cités.

T : Quant à la musique, c’est du WHITECHAPEL … Difficile de l’étiqueter.

F : C’est un album sur lequel j’ai une vue différente par rapport au premier. Lorsque je suis arrivé dans WHITECHAPEL, les titres du « masque d’Arlequin » étaient déjà tous écrits. En revanche, dans le cadre de « la Peste », j’ai participé à la création des titres et y ai donc été plus investi.

En vous remerciant, je vous laisse conclure

R : Si vous lisez ces lignes et êtes producteur, investissez dans notre prochain album. Nous sommes un groupe d’avenir qui emprunte au passé les racines du présent pour cesser de croupir dans les usines du néant.

L : C’est beau « les usines du néant », on garde !!!

21 Avril 2006 – Didier IZARD

Didier IZARD
21 avril 2006

Nous sommes à la fin de l’ année 1981 lorsque Philippe GARCIA, bassiste et Armando FERREIRA, guitariste, décident de former un groupe de Heavy Metal. Ils s’adjoignent alors Christian MARTIN en second guitariste et Gérard Michel à la batterie, rejoints enfin par Didier IZARD au chant.

1982, le nom de H BOMB est choisi alors que le groupe répète inlassablement et travail à ses compositions.

1983, H BOMB commence à se produire devant le public de la région parisienne, et se taille une solide réputation de groupe live. Cette même année H-BOMB décroche la première partie de DEF LEPPARD. Le groupe prépare une démo qu’il envoie à tous les media et maisons de disques.

Alors que les labels français restent frileux, Jack HUSTINX, du label hollandais RAVE ON RECORDS, les signent ( Ainsi que SORTILEGE, preuve du flair de nos Bataves pour découvrir des talents ). Un mini album de 6 titres, « Coup de Metal », sort en fin d’ année.

1984, le line up se modifie en début d’année avec le remplacement de Christian MARTIN par Paul FERREIRA, le frère d’Armando. H-BOMB enregistre alors le second album « Attaque » et enchainent avec une série de grandes dates dont le Heavy Sound Festival de Poperinge. ils participent également au premier festival 100% frenchy de grande envergure organisé a Bretigny sur Orge par Christian VERRAZ.

1985, alors que H BOMB semble devoir irradier la planète, la nouvelle tombe, le groupe devient anglophone dans l’espoir de s’ouvrir d’avantage à l’international et largue Didier IZARD, remplacé par Pat DIAMOND..

1986, Le chant en français est donc abandonné et deux picture discs sont produits : « To feel is pain » et « Stop the lights ». Les fans ne reconnaissent plus le groupe de folie qu’ils aimaient, la foi n’est plus et l’unique concert de la nouvelle formation a raison du combo, H BOMB disparaît.

Voici donc un entretien avec le chanteur historique d’H BOMB, Monsieur Didier « DIZZY » IZARD :

Gilles : Quel regard portes-tu sur la carrière d’ H BOMB, puis sur la tienne? Plutôt satisfait ou des regrets particuliers ?

Dizzy : J’ ai été satisfait de la carrière d’ H Bomb. Quant à avoir des regrets particuliers, j’ai surtout un regret car H BOMB était un groupe français et que, lors de sa formation, on avait décidé d’apporter les couleurs bleu blanc rouge à l’étranger et de prouver qu’il était possible de réussir en français, ce qui ne s’est pas fait au final.

G : Quelle a été ta première réaction quant à la réédition des albums de H-Bomb ?

D : Cette réédition semble prouver que le groupe a marqué sa période et a bien marché puisque en 2006 j’ ai encore des personnes qui m’ en parlent. Ma réaction ne peut donc qu’être positive.

G : Avec le recul que penses tu de ces albums ?

D : Je pense que c’étaient de bonnes choses puisqu’en 2006 les gens en parlent encore et qu’il m’arrive encore de signer des autographes, ce qui fait vraiment plaisir, surtout 22 ans après.

G : Mais t’arrive t’ il personnellement de réécouter ces albums en tant que « simple » auditeur ?

D : Bien sur

G : Etre signé par une maison de disque étrangère a t’il freiné votre distribution en France ou cela a t’il présenté un avantage en matière de crédibilité du groupe sur un plan européen ?

D : Il faut savoir qu’à l’époque on avait balancé entre 100 et 150 cassettes à toutes les maisons de disques connues et que la seule qui nous ait répondu était RAVE ON RECORDS en Hollande, dirigée à l’époque par un monsieur qui s’ appelait Jack HUSTINX, qui nous a signé le premier album, et le deuxième. La France était peut être le pays où on était le moins aimé, nous nous sommes fait d’avantage repérés à l’étranger, surtout en Belgique et en Hollande.

G : Imposer un chant en français a t’il été difficile au début de la carrière du groupe ?

D : Absolument pas, comme je l’ai dit tout à l’heure c’était la chose principale pour le groupe. Quand je suis arrivé dans H BOMB, j’en avais surtout marre de voir que tous les groupes étrangers marchaient en France. Comme je n’ai jamais parlé Anglais et que quelque part j’en suis fier, quand j’écoutais un album je ne comprenais strictement rien à ce qu’ils disaient, qu’ils parlent de cul ou de ce qu’ils veulent je n’en avais aucune idée. On dit toujours que la langue passe très bien dans la musique, ce qui est vrai, mais lorsque j’ai écouté TRUST, l’album « Antisocial » à l’époque, j’ai trouvé que le chant français passait très bien et je me suis dit : « pourquoi pas continuer dans cette voie là ».

G : Une reformation d’ H-BOMB un jour te semblerait elle possible ou souhaitable, si non pourquoi ?

D : Oh non ! C’est une question qu’il faudrait poser à maître Armando mais ce serait sans moi.

G : Quel regard portes tu sur l’intérêt actuel pour les rééditions d’albums des années 80 ?

D : Un regard positif, cela me fait d’autant plus plaisir qu’aujourd’hui j’ai un fils de 16 ans (ndlr : Julian IZARD, qui depuis a prouvé ses talents de guitariste et de chanteur au sein de son groupe EXISTANCE),et que cela me touche quand je le vois avec un grand sourire et parfois des larmes dans les yeux quand il voit des photos de son papa.

G : Vous étiez considéré à l’époque comme un groupe difficile à approcher, il était en effet très difficile de vous parler avant et après le spectacle, y avait il une raison particulière à cela ?

D : Pas du tout en ce qui me concerne puisque j’étais le premier à aller voir ceux qu’on appelait alors les « guns ». Mais on avait toujours à l’époque un chef dans H BOMB qui s’ appelait Armando FERREIRA et qui nous a toujours dit que, si on voulait avoir l’instinct professionnel, il fallait éviter d’aller dans le public, chose que je n’ai jamais compris.

D’ailleurs, à Brétigny sur Orge si ma mémoire est bonne, j’ai été le seul à sortir de scène par le public, déjà parce que j’aimais faire plaisir aux gars et parce que quand j’ai un gars qui au passage me tend un billet de 500 balles en me disant « Dizzy, Dizzy, file moi ta serviette », non seulement je lui file la serviette sans prendre le billet mais en plus je vais l’embrasser et lui serrer la pogne parce que ça fait vraiment plaisir et ça marque.

G : Si tu pouvais changer quelque chose par rapport à cette époque, que changerai tu ?

D : La mentalité. Comme je te l’ai dit tout à l’ heure, la personne qui a formé H BOMB pour moi est Armando FERREIRA et la personne qui a dissous le groupe est Armando FERREIRA, cela ne lui plaira peut être pas mais je n’ai pas à cacher la vérité car je ne pense pas avoir à me reprocher quoi que ce soit sur ce plan. Armando à l’époque s’intéressait de plus en plus au son et de moins en moins à la guitare, je crois d’ailleurs qu’il est devenu ingénieur du son. Il est vrai qu’après le remplacement de Christian MARTIN, que j’adorais, pour faire rentrer Paul, qui est un très bon guitariste, si Armando passait de surcroît à la console plutôt qu’à la guitare, cela risquait de ne plus être du H BOMB. Tout comme H BOMB avec Pat DIAMOND ou avec Dizzy n’était pas le même groupe.

G : Parlons de ton actualité pour 2006 : as tu des projets musicaux personnels ou des projets de collaboration avec d’ autres artistes ? Est il possible d’ espérer un retour du « loup hargneux » ?

D : Un retour du « loup hargneux » ?! Non, car j’ai quand même maintenant 45 ans et que le loup a pris des crins blancs mais, si demain j’ai la chance de tomber sur 4 personnes simples qui aient envie de faire plaisir au public et de se faire plaisir en montant sur scène, pourquoi pas ?

Il est vrai que quand tu as eu un instrument ou un micro dans les mains et que tu as fait des choses importantes, tu as toujours envie de continuer. Mais je ne chercherais pas à remonter au niveau de notoriété d’ H-BOMB.

G : MOTORHEAD, MERCYFUL FATE, LITA FORD, MANOWAR, METALLICA… Vous avez joué aux cotés de groupes prestigieux, comment viviez vous cela à l’ époque, en gardes tu une certaine fierté maintenant ?

D : Bien sur, surtout MOTORHEAD, METALLICA c’ est un peu différent car ils n’étaient pas aussi célèbres que maintenant et je n’ai jamais trop flashé sur ce qu’ils font. La première partie de MANOWAR me laisse un souvenir particulier car j’avais 40 de fièvre ce jour là et ça ne l’a pas fait du tout, la presse en avait d’ailleurs profité pour titrer que j’étais un très mauvais chanteur, il est évident qu’avec 40 de fièvre je ne peux pas toujours être au top.

J’aimais beaucoup Lita FORD, pour une autre raison que MOTORHEAD. Je n’ai jamais beaucoup écouté MERCYFUL FATE, mes goûts allaient plutôt vers DEEP PURPLE, LED ZEP, MOTORHEAD et surtout SAXON. Il est vrai que ces groupes étaient prestigieux et le sont toujours, Monsieur Lemmy est toujours là, à plus de 60 piges, et c’est toujours une star du Rock. Ma plus grande fierté est le Heavy sound festival de Poperinge, c’était magnifique d’y voir des gens faire flotter le drapeau bleu, blanc, rouge pendant notre passage. Mon meilleur souvenir est la première partie de DEF LEPPARD, c’est un grand groupe, j’aime leur musique et le chanteur est un mec qui assure grave, si tu lis cette interview, salut Joe ELLIOT.

G : On vous catalogue « vétérans des années 80 ». Aimerais-tu te débarrasser de cette étiquette qui, si elle n’ a rien de péjorative, peut être énervante à force ?

D : Non, pas du tout. Pourquoi m’en débarrasser, au contraire. C’ est plutôt un compliment. On me dit parfois que nous étions les précurseurs du speed métal en France…

G : Ce qui était le cas.

D : Peut être, dans ce cas j’en suis fier. Mais nous n’avions pas conscience d’être des précurseurs car on jouait ce qu’on aimait. Il est dommage qu’on ait pas continué dans la voie française parce que c’était speed et que ça bougeait bien.

G : Les styles issus du hard rock se sont spécialisés durant ces 15 dernières années, que penses tu de ce phénomène ?

D : Le hard rock reste le hard rock, qu’on soit speed, death, heavy c’est une grande famille.

G : Le Métal est beaucoup moins marginalisé qu’auparavant dans nos contrés. Comment expliques-tu ce phénomène et selon toi est-ce une bonne chose que les « non-initiés » s’y intéressent, avec l’éventuelle récupération que pourraient en faire certains ?

D : Pour moi c’ est un gros problème en France car la majorité des jeunes qui ont entre 13 et 16 ans pense que le Hard Rock commence avec la vague Grunge et n’ont que peu, voire pas de connaissance des racines du hard.

Quand on leur fait découvrir des titres comme « Immigrant Song » de LED ZEP ils trouvent cela fabuleux mais ne savent pas toujours de qui il s’ agit. Ca me fait plaisir quand un kid de 16 ans achète un vieux RORY GALLAGHER ou d’ autres artistes des années 70. Il faut pouvoir retrouver et faire connaître les sources du Rock et du hard rock et les suivre jusqu’ aux courants actuels, redécouvrir ne serait ce que les BEATLES qui ont apportés avec eux une vision différente de la jeunesse, ce n’ est pas du tout du Hard Rock mais les bases sont posées par des titres comme Helter Skelter. Connaître ses racines, sans forcement les aimer ou les écouter, permet d’avoir un regard plus critique sur les productions de sa propre époque.

Une critique que je ferais par exemple à un chanteur que je n’aimes pas du tout et n’aimerais jamais, c’est MARYLIN MANSON, c’est que je ne vois pas où est le plaisir à jouer les égorgeurs de poulets sur scène, ni le rapport avec la musique, si ce n’est s’inscrire dans un mouvement basé uniquement sur l’attitude et les débouchés commerciaux d’un personnage. Cela dit, il sait s’entourer de très bons musiciens, notamment son ancien guitariste qui est fabuleux.

G : Ta voix est immédiatement reconnaissable et constituait en quelques sorte la signature vocale d’ H-BOMB, quels chanteurs t’ont principalement influencés ?

D : Ouuuuuuuuuuh la ! La liste est longue. Le premier chanteur, sur lequel j’avais fait une cassette, perdue depuis, était Rob Halford. Un pote m’avait incité à découvrir JUDAS PRIEST que je connaissais alors peu et à travailler ma voix dessus pour exploiter au mieux mes capacités dans les aigus. Je me suis alors « abonné » à l’album « unleashed in the east » et ais enregistré tout l’album en plaquant ma voix sur la sienne.

Mais il n’y avait pas que lui, pour moi un des plus grand chanteur de tous les temps était DIO, c’est clair. Après DIO, au niveau basse et chant, je citerais Glenn HUGHES, c’ est une tuerie au niveau de la voix. J’aime bien aussi Freddy MERCURY qui pourtant n’a rien à voir avec le métal mais avait une voix fabuleuse et évidemment Ian GILLAN. En bref, tous les chanteurs qui ont la patate.

en français il y a eut SORTILEGE, j’aimais moins la musique mais Zouille ( ndr : Christian AUGUSTIN ), leur chanteur, assurait vraiment. Il y a longtemps que je ne l’ai pas appelé mais c’était des amis, on avait une manière de se chauffer la voix avant les concerts, on s’aimait bien et travaillait souvent ensemble. Je profite aussi de l’interview pour passer un gros bonjour à Renaud HANTSON qui était aussi un super ami, qui m’avait d’ailleurs proposé de bosser avec lui après H BOMB, chose que j’avais malheureusement refusé car j’avais trop les boules à l’époque.

Tout petit j’écoutais des chanteuses « à voix », ma mère était une grande fan de Piaf et, même si beaucoup de jeunes peuvent penser maintenant que c’est de la daube, je prie pour que beaucoup de femme aient une telle voix, et il n’ y en a pas beaucoup.

G : Sinon t’estimes tu plutôt nostalgique dans tes goûts ou es tu en perpétuelle recherche de nouveaux groupes ?

D : Non pas du tout, ni l’un ni l’autre. Il est clair que lorsqu’on me fait écouter de nouveaux groupes, étant chanteur, j’attache beaucoup d’importance à la voix donc si on me fait écouter un nouveau groupe avec de super musicien, mais que j’entends toute la soirée des… ( bruits rauques et bestiaux poussés par Didier )… ça va pas le faire et je partirais avant la fin, peut être même dès le début. Pour moi il faut que ça chante

G : Des groupes comme VISION DIVINE par exemple ?

D : Ouais par exemple, en français il y avait un chanteur que j’adorais, que j’aurais du rencontrer mais cela ne s’est hélas pas fait, c’ était Robert BELMONTE, le chanteur d’OCEAN. C’était une tuerie à la voix.

G : En te remerciant, je te laisse conclure.

D : Remonter quelque chose pourquoi pas, mais ça ne sera pas du H BOMB, ni du Speed Métal parce comme je l’ai dit j’ai 45 ans et plus la même hargne mais je peux encore faire quelque chose de sympa.

G : Ça sera du Didier IZARD ?

D : Ca ne sera pas que du Didier IZARD, il n’y aura pas plus pour l’un que pour l’autre. A l’époque de H BOMB je répétais 4 fois par semaine, 4 fois par semaine je faisais 70 Km aller, 70 Km retour, on avait alors un leader en la personne d’ Armando et je me suis rendu compte avec les années qu’un leader cela ne signifie rien du tout. Donc si je remonte quelque chose cela ne sera pas Didier IZARD & co mais 5 mecs qui s’appuient les uns les autres, sont soudés et veulent faire quelque chose ensemble. On est tous dans le même lot et il faut accepter les idées des autres et garder ce qui le fait mieux.

Regarde H-BOMB, ça s’est cassé la gueule en grosse partie à cause de ça. J’ai eu peut être la chance de faire quelque chose dans la musique que d’autres n’ont pas fait, ce qu’on m’ a souvent dit d’ ailleurs. Par exemple Damien, le chanteur de WILLER (Ndr : Désormais ARES), qui m’a dit un jour « tu te rend compte ce que tu as fait dans ta carrière », c’est vrai et j’en suis heureux mais ça n’est pas pour cela que je suis un grand et que l’autre chanteur est un petit, d’ailleurs Damien l’a prouvé, je pense qu’il assure vocalement et que maintenant WILLER commence à marcher, et j’ espère pour eux que ça cartonnera parce que ce sont 5 mecs qui en veulent, que dans les 5 il y en a 4 qui sont des copains que j’aime vraiment beaucoup.