cover ocean story live and more 2010

OCEAN – « Story, live & more »

OCEAN – « Story, live & more »

2009 – Coffret 4 CD

cover ocean story live and more 2010
En préambule à cette chronique, je dois admettre que l’idée de la sortie d’un coffret OCEAN me laissait un doute quant à l’intérêt de la chose, les rumeurs précédant la sortie officiel du coffret ne laissant pas entrevoir d’inédits susceptibles de rendre l’achat attractif pour quelqu’un possédant déjà les LPs originaux. En revanche, OCEAN est le groupe qui m’a convaincu il y a longtemps qu’on pouvait faire du Hard Rock francophone d’excellente qualité et m’a conduit à suivre la scène française, il s’agit clairement d’un monument du Hard made in France, initiateur de la NWOFHM, et retracer la carrière d’OCEAN dans un coffret pouvait être un bon moyen de faire découvrir cet excellent groupe aux nouvelles générations et de satisfaire ceux qui devaient jusque là se contenter de copies MP3. Je décidais donc d’examiner l’objet de plus prêt afin de connaître exactement son contenu.

Première bonne surprise relative à ce coffret, le conditionnement : Un coffret carton contenant 4 CD, chacun présenté comme un LP miniature, et un livret de 28 pages particulièrement bien réalisé contenant une biographie du groupe, les textes francophones et des photos. L’ensemble étant donc plutôt sympa tant pour le collectionneur que pour l’amateur curieux.

Chacun des trois premiers CD du coffret reprend les titres des LPs d’origine additionnés, pour l’album de 80 et celui de 81, de bonus qui, s’ils ne fournissent pas de morceaux inédits, présentent des versions différentes des classiques du groupe sous forme de Roughmix, remasters ou de versions alternatives.

Le premier et le deuxième album ont été remaniés afin de correspondre, non pas aux LPs originaux, mais aux choix du groupe non retenus par la prod. Il est vrai que certaines versions (comme celle de « t’as qu’à t’casser » et de son post refrain très différent) peuvent surprendre, normal lorsqu’on est habitué à une autre depuis 28 ans, mais toutes revêtent un intérêt certains.

Le dernier CD de ce coffret est consacré à l’aspect Live du groupe et reprend bien évidemment la face A de l’album « A « live » + B », les 4 titres studio de la face B, présents sur l’album de 1980, font donc place à 7 titres enregistrés pendant la tournée « The Killer World Tour» d’IRON MAIDEN dont ils assuraient avec MORE la première partie. Certes le son « boot » peut surprendre dans le cadre d’une discographie officielle, mais la puissance de la prestation du groupe, l’émotion que savait générer la voix unique de Robert BELMONTE, le charisme de ce dernier et sa façon de gérer la fatigue de la tournée qui transparaissent dans cet enregistrement brut, en font un formidable témoignage de la qualité de ce groupe emblématique.

On peut regretter l’absence de trois titres de la discographie complète du groupe, mais il est vrai que leur ajout se serait nécessairement fait au détriment d’autres titres dont aucun n’est dispensable, même si la reprise de TRUST n’est, je dois l’admettre et malgré sa qualité, pas ce qui me passionne le plus dans ce coffret.

Au final, « STORY, LIVE & MORE » s’avère un superbe témoignage d’un grand groupe français et d’une voix qui reste unique, une pièce indispensable tant au collectionneur passionné qu’à l’amateur d’excellent Hard Rock ou au fan de Heavy Metal Français soucieux de connaître ses racines.

TRACK LIST

CD 1 : GOD’S CLOWN

01. Sunny Day
02. Strange Rain
03. Love Is Blind
04. The Loneliness of the Long Distance
05. From Death to Life
06. Fields of Pain
07. The Juggler
08. With the Sound I Can Escape

CD 2 : OCEAN (1980)

01. Je Suis Mort de Rire
02. Les Yeux Fermés
03. Menteur
04. T’As Qu’à T’Casser
05. Happy Birthday
06. Paye
07. Où et Quand Tu Veux
08. Joue

Bonus tracks

09. Les Yeux Fermés (Rough Mix)
10. Happy Birthday (Rough Mix)
11. Je Suis Mort de Rire (Rough Mix)
12. Menteur (Alternate Mix)

CD 3 : OCEAN (1981)

01. Aristo
02. À Force de Gueuler
03. Attention Contrôle
04. Qu’On Me Laisse le Temps
05. Rock ‘n’ Roll
06. Berçeuse
07. Louise
08. Dégage

Bonus tracks

09. Qu’On Me Laisse le Temps (Re-Master)
10. Rock ‘n’ Roll (Re- Master)
11. A Force de Gueuler (Re-Master)

CD 4 : LIVE & MORE

Face A de l’album « Live A + B »

01. Qu’Est-Ce Que Tu Dis ?
02. Je Suis Mort de Rire
03. On Se Rock de Moi
04. Dégage

05. Ton Dernier Acte (issu de la compilation « Tribute to Trust »)

Live Bootlegs issus de « the Killer World Tour » en première partie d’IRON MAIDEN

06. Aristo
07. Rock ‘n’ Roll
08. A Force de Gueuler
09. Qu’on Me laisse le Temps
10. Qu’Est-Ce Que Tu Dis ?
11. Je Suis Mort de Rire
12. Dégage
13. Juste au Bout du Désert (Issu du 45tr)

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Pascal LOTODE – « ANTHOLOGIE DU HARD ROCK FRANCAIS … »

ANTHOLOGIE DU HARD ROCK FRANCAIS
des années 80 « Période 1977-1992 »

 Livre – 2010

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   Une anthologie du Hard Rock Français des années 80, couvrant la période 1977 – 1992, 360 groupes référencés, 810 pochettes, 100 Biographies … Voilà qui avait de quoi faire saliver quelqu’un qui, comme c’est mon cas, s’intéresse fortement au sujet depuis près de 29 ans et essaye de se battre pour que la scène française ait enfin la possibilité de s’exprimer.

   Un petit détail seul m’avait retenu pour ce qui était de répondre à la souscription lancée a partir de juin : Comment pouvait on faire entrer tout cela dans seulement 140 pages alors qu’a chaque fois que je m’attaque à une bio il me faut au moins une page par groupe, et le plus souvent deux ? A priori mission impossible mais, en écrivant petit et en tassant un peu, pourquoi pas ? Je décidais donc de reporter cet achat et attendais qu’un ami en ayant fait l’acquisition me prête l’objet de ma curiosité afin de me faire une idée de l’apport de ce document.

   En feuilletant rapidement l’ouvrage une première chose m’a interpellé. Parmi les 140 pages « entièrement en couleur » annoncée (en comptant comme il se doit la couverture), 12 pages sont parfaitement vierges ce qui limite le contenu réel à 128 pages.

   La préface d’Alain RICARD, pour sympathique qu’elle soit, occupe l’intégralité de la page 3 pour 23 lignes, la page 4 est vierge, le prélude rédigé par l’auteur prend la moitié de la page 5, l’autre moitié étant occupée par une photo représentant des pochettes en vrac, les pages 136 et 137, consacrées aux groupes absents et aux remerciements présentent le même choix de mise en page que la préface, peu de lignes qui occupe toute une page grâce à l’utilisation d’une taille de caractères qu’apprécieront les malvoyants et enfin la page 138 contient … 4 lignes indiquant les coordonnées du signataire de l’ouvrage.

   Cette mise en page n’a donc pas manquée de me rappeler mes années de Collège, lorsque j’écrivais gros et laissais des interlignes impensables sur mes dissertations pour essayer de cacher à mes profs le manque de contenu de mes devoirs.

   Les biographies, glanées de l’aveu même de l’auteur sur le net (en bonne partie sur France Metal Museum et 80’s French Metal, ainsi que sur les sites des groupes survivants), ne manquent certes pas d’intérêt pour ceux qui ne disposent pas de Google et d’une imprimante.

    Les erreurs et oublis figurant sur certaines d’entre elles sont bien excusables car, pour consacrer moi-même beaucoup de temps à ce travail d’archive, je sais combien il est difficile de recouper correctement les informations relatives aux line up, aux dates et même parfois aux éléments discographiques. Un peu de relecture n’aurait toutefois pas été du luxe et auraient donné un peu de crédibilité à l’ensemble.

   La partie « listing » est quant à elle relativement bien faite, indiquant pour chaque album ou single l’année, le titre, la pochette reproduite en couleur au format 2,9cm X 2,9. L’origine du groupe et le support d’origine.

   Ici encore, il est a regretter le caractère « aéré » de la mise en page qui laisse souvent plus de place aux espaces blancs qu’aux informations. De plus les photos des 45 tr promo dépourvus de pochette ainsi que le remplacement de pochettes manquantes par une image marquée « NO PHOTO » n’apportent rien au document et occupent un espace qui aurait pu permettre d’ajouter quelques groupes ou biographies.

   Au final, cette « anthologie » aurait pu se réduire à un fascicule d’à peine 80 pages et n’a pour seul intérêt que d’apporter quelques détails (origine du groupe, visuel) à la liste déjà éditée par METAL INTEGRAL dans leur « Made In France » 1978-2008. Pour 24 Euro (hors frais de port) on pouvait s’attendre à quelque chose de bien plus abouti, pour tout dire « l’addition passe mal » et un tel prix pour ce qui ressemble à un simple « copié/collé » me semble exorbitant . En ce qui me concerne j’économiserais cette somme qui sera mieux employée dans l’achat d’un album (de Hard français bien sur).

cover irminsull ainsi soit il

IRMINSUL – « Ainsi soit-il »

CD – 2020

BRENNUS

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3 ans se sont écoulés depuis la parution de « Salem », 1ere démo de ce combo Isarien. 3 années de concerts, de rodage des nouveaux titres, la transformation du quatuor en trio, bref une activité constante, bien que principalement régionale, régulièrement relayée par ces magazines nationaux qui font tant pour la défense de nos groupes hexagonaux (sic). Grâce à cette surmédiatisation et à ce matraquage médiatique vous connaissez donc évidemment tous déjà IRMINSUL. Par pur esprit putassier et afin d’imiter mes illustres collègues de la presse écrite je me permets de chroniquer à mon tour « ainsi soit-il », leur premier album (c’est ici que la team 1er degré décroche ;-)).

« Isaria » : Une intro très calme, un arpège tout en douceur et une guitare planante que n’aurait pas renié un SCORPIONS de la période Uli Jon ROTH se transforme en instrumental bien énergique aux accents maideniens avec toutefois juste ce qu’il faut de touche personnelle pour marquer le territoire.

« Le penseur » permet ensuite de découvrir réellement l’originalité du groupe, outre d’excellents instrumentistes, IRMINSUL a su se doter d’une vraie signature vocale, un grain de voix reconnaissable et une technique rare. Le clavier présent sur la démo ayant disparu de l’arrangement, celui-ci a été avantageusement remplacé par une ligne de basse plus fournie.

La production, très propre, arrive à respecter et à restituer sur CD les multiples facettes du talent musical qui s’exprime dans ces 15 titres (14 + une malus track ;-)). Depuis « Salem », Le groupe a appris à doser ses multiples influences pour créer son propre univers musical, riche et énergique.

Doté d’un sens certain de la mélodie et d’une bonne maîtrise des « recettes » metalliques traditionnelles, IRMINSUL, par son éclectisme et son aspect à la fois innovant et respectueux de ses racines 70’s et 80’s, ne choisi pas la solution de facilité pour imposer son style unique.

Tout au long de l’album la cohésion basse/batterie reste impeccable, le jeu de basse de Pascal rejoint parfois dans son aspect fusion celui de Pascal MULOT ou du regretté Laurent BERNAT. Claude tient une batterie sans frime, efficace et totalement au service des compos.

Si guillaume se révèle un excellent six-cordiste, ses qualités de chanteur ne sont pas en reste, les amateurs d’acrobaties vocales sont particulièrement gâtés par les lignes de chants.

Les textes sont soignés, les thèmes sont variés et abordés avec intelligence, autant de qualités qui sont un énorme plus pour un groupe francophone.

Cerise sur le gâteau, « Ainsi soit-il » est présenté avec un livret de 8 pages doté d’un artwork original et parfaitement réalisé. Un beau travail graphique qui rejoint l’esprit des premières pochettes d’IRON MAIDEN en insérant dans l’image principale nombre de détails cachés.

Avec « Ainsi soit-il », IRMINSUL réussi un quasi sans faute et confirme en studio les qualités déjà révélées en live, signant ainsi ce qui, avec « About Metal » d’ARES et « The Choice » de BLACK HORIZON, est à mon sens une des meilleures réalisation de Hard & Métal français 2010.

Annulations en chaine ! French Metal … Chronique d’une mort annoncée

Annulations en chaine ! French Metal … Chronique d’une mort annoncée

Dans le cadre de la reconstruction de Troyan Forge, revoici un de mes article de 2010 qui, hélas, reste d’actualité. Heureusement quelques passionnés permettent de garder un peu espoir, je dédie donc cet article à mes frangins de UNDERGROUND INVESTIGATION qui forment un merveilleux contre-exemple aux criminels présentés dans cet article.

Depuis une petite année un phénomène connaît une croissance exponentielle dans notre belle Hexagonie … L’annulation de concerts.

Nouveau sport ? Conséquence de la crise ? Fatalité ? concours de circonstance ? … ou plus tristement attentisme hébéphrénique d’une fan base dont la nature « die hard » se révèle au grand jour, le séant bien calé devant un clavier d’ordinateur, dernier refuge fantasmatique de ces rebelles putatifs ?

Fidèle à ma réputation de remueur de m**** j’ai donc pris ma pelle pour aller dénicher dans notre beau cimetière du French Metal les causes du mal qui nous ronge. Bref, quel est le pourri qui empoisonne notre belle scène métallique.

L’enquête a vite permis de repérer de nombreux suspects, appartenant à des catégories bien définies.

Le premier, le plus évident, est bien sur l’infâme propriétaire de salle. Les tarifs prohibitifs de location de la moindre cave malodorante entrainent les organisateurs à pratiquer des prix peu engageants pour la bourse du metalleux moyen, qui se recrute rarement dans les sphères les plus argentés.

Conditions désagréables pour le public et les groupes, mépris des règles de sécurités et d’hygiène ou plus simplement du plus élémentaire respect de la personne humaine sont aussi des facteurs de désaffection du public et sont susceptibles de conduire à des annulations.

L’enquête a ainsi déterrée le cas d’un concert bravement organisé par JC JESS, soucieux de se présenté au public parisien, et qui eu le plaisir de se voir annoncé 2 jours avant le concert par la direction de « l’espace B » qu’ils revenaient sur la parole donnée, une occasion plus juteuse s’étant présentée entre temps.

Un pseudo restaurant karaoke de CHAMBLY a, dans le même esprit, signifié la veille du concert au groupe programmé depuis quelques mois qu’il se passerait finalement de leurs services, une bande de joyeux fêtards ayant réservé une table et exprimé le souhait de ne pas être dérangé par un horrible groupe de chevelus.

L’organisation du PMFF IV en janvier 2010 avait eu également à souffrir du changement de main de la LOCOMOTIVE. Enfin n’oublions pas les nombreuses salles municipales dont la vocation est pourtant de permettre à toutes les cultures musicales de s’exprimer qui par intolérance ou simple ignorance, restent hermétiques à toute éventualité d’une programmation métallique et conduisent les groupes à se rabattre vers des structures moins stables.

Un coupable étant trouvé j’ai pensé une fraction de seconde refermer là cette enquête mais un vieux bouquin d’Agatha CHRISTIE m’est revenu en tête … « le crime de l’Orient Express ». Un seul empoisonneur pouvait il causer autant de dégâts ? Impossible … un autre criminel devait avoir sa part dans l’affaire.

Mon deuxième suspect était tout naturellement l’ « Organisateur Requin » (ils ne le sont pas tous) et ses partenaires financiers (lorsqu’il en a), le genre fossoyeur qui enterre les talents à venir et ressort des tombeaux les ossements de vieilles gloires.

Cet organisateur accroc à la prévente calcule ses coûts, envisage les revenus possibles et, surtout, n’accepte pas l’alea. Pas question pour lui de risquer de perdre le moindre cent, tout doit être couvert par les préventes !

J’entends une petite voix dans le fond demander « Et en cas de manque de prévente ? » … dans ce cas pas de problèmes, on laisse les guichets ouverts bien après la véritable décision d’annulation … les derniers naïfs réservent leur place … la soirée est bien sur annulée, mais les malheureux réservataires seront remboursés … a condition de respecter un minimum de formalisme et d’agir dans les temps de fait que, dans le lot, il y a toujours quelques pigeons qui ne reverront jamais leur argent, ou se verront proposer un échange pour un concert qui ne les intéresse pas nécessairement.

Presque aussi empoisonneur est l’ « Organisateur Crétin », celui-ci dispose de conditions avantageuses telles qu’une salle prêtée et parfois un budget « culturel » alloué par une collectivité quelconque. Après un choix de groupes effectué sans grande réflexion il s’étonne de n’avoir que 2 préventes pour ce qu’il imagine être une affiche de qualité, pourtant il y croyait à son beau festival … a un tel point qu’il ne se donne pas la peine d’en faire la pub !!
Ayant déjà bu le bouillon les 2 années précédentes notre gentil boubourse en arrive à annuler son fest, maudissant la fatalité.

Très proche de l’ « Organisateur crétin », l’ « Organisateur « TWOUUUM » (True Warrior Of Under Under Underground Métal) ». Celui-ci SAIT ce qui est bon, et ce qui est forcément mythique car connu par 3 personnes au fin fond de la forêt amazonienne, c’est d’ailleurs un authentique groupe de Thrash amazonien qui est la tête d’affiche du Fest de cette année, les musicos sont super sympa et cela vaut le cout de les faire venir … le coût du transport surtout car 6 indiens dont on défraye le voyage aller/retour depuis leur forêt originelle cela chiffre vite, surtout que leur matos ne fonctionne qu’avec leur propre groupe électrogène sur 175 Volt.

S’ajoute a cela un combo grec dont le batteur consomme 30 litre d’Ouzo au 100 bornes, THE FROZEN VOLCANOS un groupe islandais Mythique du fameux mouvement 80’s de la NWOIHM (new wave of icelandish heavy metal) et quelques groupes français qui espèrent apprendre un jour à jouer. Bref des groupes plus True que True et d’une qualité extrême aux yeux de notre organisateur (en vertu du théorème de TWOUUUM qui démontre que la qualité d’un groupe est proportionnelle à son éloignement géographique). Entre étranglement budgétaire suite au refus de la banque d’avancer les fonds nécessaires au paiement du transport de la tête d’affiche et de la salle de 800 personnes destinée a accueillir la foule en délire et l’absence chronique de réservation par les fans en folie brulants de ne pas rater ces dieux de l’Underground le concert fini par être annulé ou reporté sur une salle plus petite et moins accessible.

Voici donc deux coupables trouvés mais ne nous affolons pas, le Métal est fort et ses fidèles tenaces (en théorie). De plus il reste des organisateurs compétents et honnêtes ainsi que quelques salles susceptibles d’accueillir les groupes.

… Les groupes ?!? J’ai failli oublier ce nouvel empoisonneur en puissance susceptible d’aggraver l’annulationite hexagonale.

Premier pourrisseur de dates, le « Yes Band » : Ce groupe de Métal plein de bonne volonté répond systématiquement oui à toute sollicitation avant de se désister au dernier moment en utilisant des prétextes aussi impérieux que « on ne pourra pas parce que ce soir là on a piscine (barbeuq, foot … ) ».

Groupe empoisonneur plus stylé, le « Cult Band » a connu ses 15 minutes de gloire lors des mid 80’s avant de splitter par la faute à pas de chance. Soucieux de revenir au sommet et conscient qu’il faut faire des dates nos héros sont près a se tailler un chemin a coup de guitares affutées appuyés par une basse batterie digne de la plus puissante des artilleries lourdes … Tout cela sans se soucier de détails insignifiants bien qu’utiles comme l’achat de petites choses telles qu’un ampli basse, une batterie ou même une guitare (un des groupes de première partie pourra bien prêter son matos. Après avoir vilipendé l’organisation si peu professionnelle du bar (il est évident qu’il est inconcevable que des musiciens achètent leur propre matos ! quelle idée !) les légendes se doivent de décevoir leurs fans (tata jacote et la petite nièce du chanteur) en annulant la date du siècle.

Le « Gang des Escrocs » ou « l’Organisateur Requin » version groupe, celui-ci cherchera a ramasser un peu d’argent auprès des salles ou organisateurs naïfs en faisant miroiter l’affiche du siècle … Le jour d’un évènement qui ne manquera pas de vider le concert de tout public. Heureusement le naïf se ressaisi parfois et annule le « concert de l’année » que nos rémoras (on les voit souvent accompagner les requins) avaient promis.

Enfin l’équivalent de « l’Organisateur crétin » version Métal Band, que nous nommeront « Combo des simplets ». Groupe très sympathique, non dénué de talent et dont les prestations scéniques honorent plutôt notre musique … seule ombre au tableau, un manager au Q.I d’huitre (se décline en version dictateur en jupon persuadée de son génie mais inapte à la plus élémentaire communication). La plupart des dates du groupe se situeront donc à 10 ou 20 kilomètres d’un autre concert prévu depuis des lustres par un groupe ami ou à 50km d’une grand messe qui ne manquera pas de drainer le peu de public de la région. Inutile de raisonner super manager dont l’unique neurone n’envisage que le court terme, le concert se fera quoi qu’il advienne … devant 10 personnes … Le combo des simplets n’étant pas seul, toutes ces petites dates accumulées finissent par diviser un public déjà maigre et a provoquer l’annulation de certains des concerts de la journée, généralement les plus susceptibles de faire bouger les indécis et de faire sortir les groupes de la sphère départementale (pour ne pas dire cantonale).

A mon grand désarroi, cette enquête révèle donc, sinon une culpabilité, au moins une responsabilité des groupes.

Reste le public Métal, Fier, Fidèle, Risque tout … des guerriers défendant bec et ongles leur culture … Rien n’arrête la horde métallique … Rien ?? brusquement mon réveil sonne et je retourne a la réalité … Les heures passée sur le web ou a distribuer des flyers pour réunir 10 metalleux à un concert qui, si on se fie aux grandes gueules d’internet, devrait en attirer 10 fois plus … les raisons bidons invoquées systématiquement (il faisait beau j’étais en famille, il pleuvait la route était glissante, j’ai pas d’argent pour aller voir un concert gratuit … mais je claquerais 200 Euro pour METALLICA dans 2 mois ou bien plus pour le HELLFEST dans 4… ), tout ce qui fait le charme de notre belle Hexagonie, beaucoup de gueule mais peu de volonté, bref un grand nombre de rebelles en charentaise qui préfèrent vivre les concerts par procuration en restant chez eux pour lire les live reports d’évènements auxquels ils ne participent pratiquement jamais si ce n’est une ou deux fois par an lorsque leur instinct grégaire les amènent dans un de ces grands rassemblement ou le seul vrai lien avec le Métal, outre les groupes qui s’y produisent, est le culte de l’or et de l’argent. Face à une si faible réactivité du public le concert ayant réussi à survivre aux empoisonneurs précédemment cités n’a que peu de chance d’arriver à terme.

A l’instar de la victime du crime de l’Orient Express, la scène Metal fait donc face a de nombreux tueurs en puissance, qui ne se cachent pas dans les rangs de quelques intégristes affolés par le débarquement d’un troupeau de pseudo satanistes avinés dans leur village mais dans son propre entourage. Rassurons nous, quelques concerts ne sont jamais annulés, ceux des bars à fric qui se contentent d’une aumône au groupe « vedette » de la soirée et de succulents packs de bières LIDL dans les loges et où les désœuvrés du samedi soir peuvent s’offrir l’illusion d’être « Rock » … mais ceci n’est qu’un cancer pas un crime.

SHINING STEEL – « Heavy Metal Shock »

SHINING STEEL – « Heavy Metal Shock »

cover shiningsteel hms

METAL INTEGRAL 2010

  
    SHINING STEEL est un groupe atypique né de la rencontre de 2 musiciens de Rock et de la passion que vouent au Métal l’équipe de METAL INTEGRAL dont Raskal.

   Le principe avoué de cette démo est de présenter 6 titres « à la façon d’un groupe français de heavy underground 80’s». Pari gagné pour SHINING STEEL qui signe ici une démo dont les compositions présentées sonnent vraiment « d’époque », parfois même un peu trop.

   En effet, chaque titre aurait pu sortir tout droit d’une cassette de démo, voire d’un album, des années 80, les riffs sont sympas, bien exécutés, souvent « déjà vu » ce qui est parfaitement normal compte tenu de la philosophie de départ du CD. Le traitement de la voix sur « Misery », « Fou à lier » et « Voler » n’est pas sans rappeler celui d’ATTENTAT ROCK dans « Le gang des saigneurs » et les mélodies sonnent bien dans le style recherché.

   Des compositions au bon potentiel et agréables à écouter dans l’ensemble. Il est clair que notre duo a bien revu ses classiques afin de restituer un aspect vintage qui ne peut que plaire aux nostalgiques de cette période. Le choix du français mérite un coup de chapeau car cette langue est plus difficile à faire sonner que l’anglais.

   Attention toutefois, dans l’optique d’un futur album, a ne pas systématiser l’utilisation des clichés du genre qui peuvent s’avérer lassants à la longue, « Heavy Metal Shock » et « Heavy Metal » souffrent d’ailleurs de cela, ainsi que d’une faiblesse dans l’écriture qui, bien que très fidèle aux productions « French Metal » de série B d’alors et à ce qui faisait headbanguer dans les concerts de MJC le Heavy Metal Kid que j’étais, deviens plus difficile à écouter avec le recul qu’apportent nécessairement quelques années à jouer et à écouter du Heavy.

   SHINING STEEL, afin de produire un album à la hauteur de l’hommage au 80’s souhaité, ne devra donc pas hésiter à trier le bon grain de l’ivraie dans ce labyrinthe qu’est l’univers du French Metal et élaborer des textes faisant honneur à la langue de Molière qu’ils ont eu le courage de choisir.

   Malgré ces quelques réserves, « Heavy Metal Shock » est un premier essai encourageant et à encourager, une démo sympathique menée par des passionnés qui mérite le détour pour les collectionneurs, les nostalgiques et ceux qui, comme moi, trouveront la démarche intéressante.

LINE UP :

Seb : Chant
Fab : Guitares, Basses, Batterie, Chant

TRACKLIST

1 – Heavy Metal Shock (3’50)
2 – Misery (4’26)
3 – Fou à lier (4’50)
4 – Libéré (4’50)
5 – Heavy Metal (3’59)
6 – Voler (4’00)

cover voie de fait_ange ou demon

VOIE DE FAIT – « Ange ou Démon »

cover voie de fait_ange ou demon

«Ange ou démon», unique album de VOIE DE FAIT, dispose de nombreux atouts qui en font un incontournable de la production française métallique du début des années
80.

Une écoute instrumentale de l’album révèle un groupe de métal à la fois puissant et mélodieux, basé sur une rythmique irréprochable, qui avait tout pour faire un carton dans les milieux métalliques.

Les arrangements sont d’une qualité assez rare pour être remarqués, les guitares rappellent la NWOBHM tout en arrivant à s’en démarquer, le duo basse/batterie est exemplaire. L’ensemble est carré mais ne sonne pas « déjà vu ».

Pour les amateurs de riffs bien « rentre dedans », je vous conseille d’écouter attentivement l’intro de « Délinquant ».

En revanche, le chant a de quoi dérouter. La voix de Lounas OURRAD est aigüe, ce qui n’a rien de surprenant pour le style, mais possède un grain qui fait d’elle à la fois un point fort et un point faible du groupe.

En effet, bien qu’étant nette, clairement identifiable et faisant ressortir des textes plutôt bien écrits, elle ne fait pas l’unanimité en France, où elle est parfois jugée « crispante » (ce qui ne gène pas nos voisins d’outre Manche) et rebute nombre de kids.

Les mélodies de chant sont, elles aussi, atypiques. Elles apportent beaucoup à l’originalité de l’album mais éloignent également une partie du public, à la recherche d’une musique plus formatée.

Une deuxième écoute est souvent nécessaire pour saisir la puissance de l’ensemble.

« Ange ou démon » est pour moi un bon exemple du hard rock à la française et de ses paradoxes. Le public lui demande de se démarquer des anglo-saxons mais lui reproche toute tentative d’originalité ou d’innovation.

Ce LP est une pièce indispensable à écouter sans modération. Cet album a été réédité en 1985 par Devil’s Record.

TRACK LIST

01 – Pas plus de seize ans (4:27)
02 – Non coupable (3:45)
03 – Amnésie (3:12)
04 – Préjugés (5:15)
05 – Ange ou démon (4:49)
06 – Paris business (3:24)
07 – Images (3:48)
08 – Qu’est ce que je fous là ? (2:48)
09 – Délinquant (3:40)

LINE UP

Lounas OURRAD : Chant
Philippe MIETTE : Guitares
Didier MAUDUIT : Guitares
Jean-Michel MIETTE : Basse
Michel THEODULE : Batterie 


thierry_thuane

Thierry THUANE

BIOGRAPHIE

En 1982, Thierry THUANE commence la musique en pianotant sur un orgue. La vue d’un concert de THIN LIZZY a la télé est pour lui une révélation, il veut être batteur….

Ses parents sont responsables d’un centre de loisirs ou des groupes viennent répéter régulièrement, il assiste donc à toutes les séances et ne rate pas un geste des batteurs … Puis, après le départ de tout le monde, il remonte une batterie et tente de refaire les mêmes choses. Certains de ces batteurs lui donneront ses premiers conseils.

Il monte son 1er groupe avec un pote guitariste, puis de petits groupes en petits groupes en arrive aux concerts, dans le collège du coin.

Il participe a un festival rock avec, entre autre, un groupe appelé … ONYX … célébrité locale (94). Le hard rock arrive dans sa vie, Il ne veux plus faire autre chose !!!!!!

Il fonde alors SCREAMER’S WOLF, et intègre ONYX, alors en reformation, avec lequel il enregistre une maquette 2 titres en studio.

Suite à sa rencontre avec Laurent ISOLA, actuel guitariste de WHITECHAPEL, Thierry forme un groupe de Hard Progressif appelé ARLEQUIN avec lequel il fera 2 passages télé (FR3 et TF1 emission mosaique) et une demo 2 titres en studio.

Le groupe subit de nombreux changements de line-up, ce qui le conduit à se remettre en cause musicalement !!!

C’est a cette période qu’il prend ses 1er vrais cours de batterie avec le batteur Didier D’AGOSTINO, qui lui apportera beaucoup, tant amicalement que sur le plan batterie,les progrès sont rapide et flagrant !!!

Il remonte ARLEQUIN avec lequel il enregistre un morceaux sur une compilation « musique jeune 94 » avec entre autre le groupe CAFEINE..

Une nouvelle période de remise en cause et un bon nombre de cours plus tard, désireux de continuer son apprentissage, il joue dans plusieurs groupes de reprises avec lesquels il enchaîne les concerts (dans de petits cafés comme de grandes salles, animations de fêtes privées, festivals…).

Mais très vite le travail de composition lui manque, il crée donc en 1990 le groupe de rock prog AMETHYSTE (1 démo de 4 titres, nombreux concerts).

Pendant cette période Thierry rencontre au gré des studios des gens comme Farid MEDJANE (TNT, TRUST, CGB), Pascal MULOT (Patrick RONDAT, SATAN JOKERS …), Doudou WEISS, Sébastien et Gilles CHOIR, Nono (TRUST), Christian DECAMPS (ANGE) qui par leurs conseils ou par leur amitié le poussent petit à petit à reformer en 2004 un autre groupe … WHITECHAPEL … a peine plus d’un an plus tard, un 1er cd, « Le masque d’Arlequin », voit le jour. Le 2eme album, devant s’intituler « La Peste » , ne verra hélas jamais le jour.

Thierry joue également en tant que percussionniste dans le groupe de musique traditionnelle vietnamien,TIENG TO DONG …

Ses batteurs favoris : Neal PEART, Nicko Mc BRAIN, Gavin HARRISSON, Stewart COPELAND, John BONHAM, Ian PAICE, Jean Pierre GUICHARD, Terry BOZZIO, Virgil DONNATI, Clive BURR, Mike PORTNOY …

En septembre 2012, suite à la séparation de WHITECHAPEL, il crée avec Laurent ISOLA le groupe GHOST OPERA avec qui il prépare l’album « Ghost from the Past ».

 En fin 2019 GHOST OPERA se sépare sans sortir son album.

Début Mars 2020, Thierry annonce officiellement qu’il rejoint le groupe DREAMCATCHER, de Chris GARRELL

cover karoline front

KAROLINE – « Karoline »

cover karoline front

 KAROLINE – « Karoline »

1980 – WEA

   1980, les bacs s’ agrémentent d’ une nouvelle galette vinylique décorée de façon subtile. En effet, alors que trust présente le clip d’antisocial sur fond de casse automobile, nos 4 niçois azimutés posent pour le plus grand plaisir de nos yeux émerveillés sur fond … de décharge publique. Le ton est donné, pas de fioriture, c’ est du hard qui tache.

   A l’ intérieur de la pochette, une première surprise, ce LP est en vynil rouge, ce qui en fait dès sa sortie un collector ( le cas est a ma connaissance unique en France ).

   Les influences du groupe sont claires, ça sent bon le hard australien revisité à la sauce frenchie. Les textes parlent de la vie dans toute sa poésie comme en témoignent les titres seuls, « couche toi sur mes rêves », « sniffe l’odeur des camions », « gueule de bois », « biftons ( si t’as pas d’fric, j’ai pas de trique ) ».

   Alors que de tels éléments regroupés auraient pu faire de ce disque le Nanar absolu, KAROLINE nous livre au contraire 9 titres en bétons, des riffs tranchants, un timbre de voix éraillé sans être crade et des refrains accrocheurs ( celui de gueule de bois revient très vite en tête ). Ce groupe est Gaulois, trivial, mais jamais vulgaire ; il distille son Hard Rock sans chercher à être original ou vendeur mais avec un accent de vérité qui en fait un groupe incontournable.

   Comme pas mal d’ autres hardos ( y compris en Angleterre où j’ ai trouvé ce vinyle ), j’ai aimé et aime toujours cet album. Malgré toutes les qualités du groupe, WEA ne lui permettra pas de présenter un deuxième opus, Il est vrai que pour nos chères compagnies « le plus chouette des groupes rock, mec, s’ il gagne pas assez de Kopeks, c’ est que dalle à coté d’ une Star Ac’ qui assure chez oseille ».

cover karoline back

TRACK LIST

 Couche-Toi Sur Mes Reves
Sniff L’ Odeur Des Camions
Compartiment Nana
Sexy Baby
Biftons ( Si T’ As Pas D’ Fric, J’ Ai Pas D’ Trique )
Gueule De Bois ( Je Frime )
Accroche-Toi
Rockaroline
Rock’ N’ Roll Star

LINE UP

Serge TAFINI : Vocals
Jeff CASTALDI : Guitars
Vincent BOMMARITO : Bass
Daniel APROSIO : Drums

logo irminsul

24 AOÛT 2010 – IRMINSUL

Pourriez-vous parler des origines du groupe et du choix du nom ?

   Pascal : Guillaume et moi, on se connaît depuis pas mal d’années, et on jouait déjà ensemble auparavant dans une autre formation obscure. Quand on s’est retrouvé sans guitariste avec Claude et Sylvain, Guillaume est venu nous prêter ses six cordes et  sa grande gueule !!!

   Guillaume : Ouais ! Et après, j’ai pris le chant lead quand Stéphanie est partie. C’est là qu’on a adopté le nom dIRMINSUL. Chacun avait fait plusieurs propositions pour le nom du groupe. Etant passionné de mythologies européennes (Notamment celte, mais surtout scandinave), j’ai proposé ce nom et on l’a adopté.

   Claude : Quand Guillaume est arrivé avec le logo de l’Irminsul, je me suis même dis : « Ouais ! Génial ! On dirait non seulement une sorte de signe Peace n’ Love, mais aussi un string entre 2 fesses (De femme ! Précisons) » ! Pour ces raisons, j’ai dis ok !!!

Pourquoi avoir choisi Ainsi soit il comme titre ? Parce qu’ « Alea jacta est » était plus dur à chanté ? ;-))

   Guillaume : Hummm ! Alea Jacta est, ça me rappelle surtout que je n’étais pas très bon en latin quand j’étais à l’école (Si ! Si !) !!! Non ! C’est parce que ça me rappelait un film qui s’appelait « Pump of the volume » que j’avais bien aimé ! Surtout l’esprit tortueux du personnage principal ! Et « Ainsi soit-il », pour un 1er album, je trouve que c’est une manière de nous présenter … Et quand tu cernes bien le sens de cette chanson, tu te rends compte que c’est une manière ironique de dire : « Hey ! Vous croyez que tout est écrit et qu’on doit se conformer aux règles et aux clichés ? Bah non ! Alors Ainsi soit-il, on est comme ça et vous ne pourrez rien y changer !!! ». On trouvait que ça nous allait bien !

   Pascal : Bwarf ! Pas trop chaud pour mettre un titre au début, pour ma part ! Puis après, je trouvais que ce titre sonnait pas mal pour un 1er album.

   Claude : Ouais ! C’est vrai que je trouve aussi que ça nous présente bien, tels qu’on est : Sans fioritures !!!

Votre musique est particulièrement éclectique. Musicalement, qu’est ce qui selon vous caractérise IRMINSUL ?

   Pascal : On essaie d’explorer plusieurs univers musicaux, du Rock des 70’s au Metal le plus mélodique.

   Claude : Il est vrai que j’ai un passé de Jazzman ! Mais mon éducation musicale a toujours été large, des Who à Dream Theater en passant par l’inévitable Deep Purple ! Et Ian Paice reste mon influence majeure à la batterie !

   Guillaume : Pour ma part, je considère IRMINSUL comme étant du Hard dans la langue de Molière et Coluche (Les 2 ne sont pas forcément indissociables !!!) en ajoutant un coup une touche de jazz, une autre fois une pincé de THIN LIZZY, une touche de basse slappée par ici, puis une lichette de QUEEN par là, et après une grosse pincée de PURPLE et de MAIDEN … On aime apporter des petites touches de ce que l’on aime en dehors du Hard et du Metal … et ça permet de ne pas trop sonner « déjà entendu ».

Avez-vous déjà été accusés de copier : a) IRON MAIDEN ?  b) Patrick BRUEL ?  c) LES MUSCLES ? d) VENOM ?  Que répondriez vous ?

   Pascal : On nous a déjà dis que « En sursis «  sonnait comme une chanson de GOLDMAN ?! (A noter que LES MUSCLES était le premier groupe que Pascal ai vue en live !!! Booouuuh)

   Claude : Bah ! Il est vrai qu’on écoute pas mal de IRON MAIDEN. Enfin, j’en écoute surtout depuis que je connais Pascal et Guillaume !!! Pour le reste, je ne vois vraiment pas !!! Quoique BRUEL … Pour mon côté voix cassée ??? Warf warf warf !!!

   Guillaume : IRON MAIDEN, ça reste une référence, mais de là à dire qu’on a copié … A ce moment-là, la plupart des groupes de Heavy depuis 30 ans ont tous copié sur IRON MAIDEN !!! Mais je vois où tu veux en venir mon cher Gilles. Et bien non !!! Je ne parlerai pas d’une certaine critique par une certaine personne sur un certain forum. J’attends lâchement que le snipper dégaine son arme !!! Bref !!! Pour le reste ? Bah, faut reconnaître que LES MUSCLES, ça le faisait bien ! Les génériques de Bioman par Bernard MINET … Une vraie tuerie !!!

Comment s’est passé votre rencontre avec Alain RICARD ? Quels éléments ont déterminé le choix de BRENNUS ?

Guillaume : Plutôt bien, même si nous n’avons malheureusement jamais eu l’occasion de voir Alain en vrai pour l’instant !!! Quand le bon Dan (d’ARES) m’a dit, lors de l’une de nos nombreuses conversations passionnées, que ARES passait par BRENNUS, j’étais super content pour eux ! Puis je me suis rendu compte que beaucoup de groupes qu’on connaissait (ARES, HEMORAGY … et bien d’autres …) étaient distribués par Alain. Parallèlement, Dan avait parlé de nous à Alain. Quelques appels téléphoniques, plusieurs mail … et c’était fait !!! Et en plus, Alain joue cartes sur tables !!! J’ai tout de suite senti qu’il était objectif et qu’il n’était pas là pour enfler les groupes qui cherchent à être distribués !!! Vraiment, si c’était à refaire, on referait ce choix !!!

Entre « Salem » et « Ainsi soit-il » vous êtes passé d’un quatuor à un trio, quel conséquence cela a-t-il eu sur la musique du groupe ?

   Claude : On s’en sort plutôt bien, voire mieux qu’auparavant ! Le départ de Sylvain a été l’occasion de retravailler nos morceaux et  être plus carré ! Et, avec le recul, les claviers alourdissait le tout !!!

   Pascal : Plus de claviers ? Bwarf ! On s’en fout ! De toute façon, Guillaume est toujours trop fort à la gratte ! Alors …

   Guillaume : Salaud !!! Non ! Blagues à part, il est vrai que sans les claviers, on était un peu perdu au départ ! Puis on s’y est fait, on a meublé, et je pense que, comme dit Claude, les claviers ne correspondaient plus à ce qu’on souhaitait ! On pensait retrouver un claviériste, mais l’occasion ne s’est jamais véritablement présentée !  On a failli avoir un deuxième guitariste (Julian d’EXISTANCE), mais il avait d’autres projets ! Dommage, car le peu qu’on a fait avec lui (1 répète vite fait et 3 morceaux lors d’un concert), ça le faisait grave !!! Si l’occasion de redevenir un quatuor se présente, pourquoi pas, mais pour l’instant, on s’en sort en trio …

Comment s’est déroulé l’enregistrement d’ « Ainsi soit-il » ?

   Claude : 15 titres, ça a été énorme, surtout pour une première expérience studio et pour un 1er album. Pas évident, surtout que certains des morceaux n’étaient pas totalement assimilés ! Mais, au final, on s’en est sorti … et on est plutôt satisfait !

   Pascal : Hormis les séances trop espacées dans le temps, les extinctions de voix et les remaniements de dernière minute … Bah bien.

   Guillaume : C’est vrai qu’on a galéré, on faisait 1 séance par-ci par-là suivant nos disponibilités, c’est-à-dire le plus souvent le soir après le boulot … et après on attendait que le studio soit disponible. Le plus souvent, il se passait 1 semaine entre chaque séance !!! Et pendant 2 mois, on a mis les enregistrements en stand-by car je m’étais choppé une laryngite carabinée. J’ai bien cru qu’on n’y arriverait jamais, mais Michel (Taitinger – Studio Bluegamm) nous a bien conseillé et nous a remis dans le droit chemin quand il y en avait besoin. Au final, une très bonne expérience qui va nous permettre de mieux appréhender un second album.

Quelles sont les premiers retours de l’album ? Quels apports immédiats en retirez-vous ?

   Claude : Pour l’instant, on a de bons échos.

   Pascal : Ouaip ! On attend la sortie officielle et on verra bien.

   Guillaume : Toutes les personnes qui nous connaissent depuis le début sont satisfaites car elles pensent que ce premier opus reflète bien notre parcours jusqu’à aujourd’hui ! Pour ceux qui nous découvrent, ça à l’air plutôt positif : Ils découvrent nos univers petit à petit.

Qu’espérez-vous pour l’avenir ?

   Claude : Plein de concerts, plein de public, plein de nouvelles rencontres …

   Guillaume : …et un second album !!!

   Pascal : Rien de bien original, mais effectivement, on souhaite faire le second album ! On commence à y travailler sérieusement …

Merci pour vos réponses, une dernière question sous forme de jeu de rôle histoire de vous abandonner dans une sale situation, vous devez vendre votre album en porte à porte et tombez tour à tour sur :

a/ Un métalleux qui ne vous connaît pas encore …
b/ Une ménagère que vous dérangez pendant les feux de l’amour …
c/ Un rappeur à cagoule et son affectueux pitbull …

Je vous laisse développer les arguments de vente pour chacun :

   Claude :

a/ « Quoi ? Tu ne connais pas IRMINSUL ? Tu rates quelque chose !!! Ah bah, j’ai un cd avec moi … Tiens !!! »

b/ « Oupss ! Excusez-moi ! C’est une erreur !!! »

c/ Je vend le cd au chien ! Il devrait avoir plus de goût que son maitre.

   Pascal :

a/ « Yep ! Tu veux une dédicace par la même occasion ??? Profites-en !!! Je suis là !!! » (Putain Gilles !!! T’en as d’autres des questions à la con comme celle-là ?????)

b/ Je me barre sans rien dire ! On n’est pas sur la même longueur d’onde !!! (Ah bah oui ! Tu en avais d’autres des questions à la con !!!)

c/ J’y met une baffe et je me barre ! Marre des erreurs de la nature (Je parle du rappeur ! Pas du chien !!!)

   Guillaume :

a/ « Ecoute bien ! Tu en prends un que du garde sous blister pour la collection, un que je te dédicace pour la revente sur un site marchand, et un pour écouter ! Les bénéfices de l’exemplaire vendu sur le site marchand pourrait ainsi te permettre d’en racheter 3 autres dédicacées … et ainsi de suite … Une bière ??? Ouais ok !!! »

b/ « Gente Dame ! Que n’ai-je point fait ? Oser déranger une si belle dame, parée de ses plus beaux bigoudis, et qui-plus-est lors de la diffusion du plus magnifique des contes romantiques télévisés ??? Puis-je me faire pardonner en vous proposant ce chef d’œuvre de poésie moderne, agrémenté par la douce musique de 3 charmants ménestrels des temps modernes ??? » (Et là, vlan ! Elle commence à fermer la porte, mais j’ai toujours ma chaussures à bout acier pour bloquer la porte !! Hé hé !!! T’en veux ???).

c/ Alors je donne un jarret à rogner au cabot histoire de détourner son attention, je gaze le « ouech » à coup de chloroforme, je le déguise en petit lapin rose sadomaso (Catalogue Adam et Eve page 82 si mes souvenirs sont exacts !), je l’attache soigneusement façon garde à vue avec le policier des VILLAGE PEOPLE, je montre un documentaire animalier sur la reproduction des loups en Alaska au clébard en montant le son du home cinéma « tombé du camion » appartenant à notre lapin, je laisse au passage un bout de bacon pas loin de la queue de notre cher lapinou, je met une webcam dans un coin, je me barre … et je laisse notre cher pitbull s’amuser !!! Bon ! Ok ! Pas de cd vendu, mais bon !!! Qu’elle bonne marrade !!!
 

FMW goyon

 Guillaume « Goyon » COULON

FMW goyon

Guitariste/chanteur d’IRMINSUL, Guillaume Coulon alias GOYON (Prononcer GOYONE merci !), nait dans le Compiègnois en 1980. En 1997, afin de faire fasse à l’ennui d’un internat à AMIENS lors de ses années de lycée il décide de se mettre à la guitare et forme la même année son premier groupe,  SALEM’S WITCHES où on retrouve déjà à la basse Pascal BORNICHE, un ami d’enfance. Ce groupe de reprises Blues Rock et Hard sort au grand mot 3 compos qui ne resteront pas dans l’histoire. Lassitude et mésentente avec le batteur chanteur et son pote « Bob le Loup » (D’où le malus track du 1er album) entrainent le départ de GOYON en Janvier 2000.

 De 2000 à 2004, Il vadrouille « de plans merdiques en plans foireux » (citation de l’intéressé), jusqu’à former un duo acoustique alliant 2 guitares et 2 chants sous le nom de SUPERNOVA (1ère partie de ARMENS en 2002), puis de FOVEA. La formation acoustique commence à s’amplifier et reçoit le renfort de Pascal BORNICHE qui devient le temps d’une dizaine de répète le bassiste de cette formation éphémère. Guillaume, en contrepartie, rejoint la formation de Pascal composée d’une chanteuse (Stéphanie BAKLOUTI), d’un batteur (Claude FINET), d’un claviériste (Sylvain FOURDAIN) et d’un bassiste (Guess Who ? ;-)). Cette formation, qui fera quelques concerts sous le nom d’HERMES, évoluera et, après le départ de la chanteuse, deviendra IRMINSUL.

   En 2007, IRMINSUL produit une démo 4 titres « Salem » dont un des titres (« Aux soldats inconnus ») fera l’objet d’un vidéo clip en 2008.

    Le 30 Août 2010, « Ainsi soit-il » le premier album d’IRMINSUL sort officiellement, distribué par BRENNUS.

   Actuellement, IRMINSUL s’est remis à la composition et prépare de nouveaux titres …

METAL WARRIOR’S CONFESSION

Quand et pourquoi as tu commencé à Jouer ?

   Comme beaucoup : Pour tuer le temps et draguer les gonzesses !!! Après, j’ai commencé à bosser tout seul dans mon coin, puis en groupe …

As-tu appris seul ou avec un professeur ?

   Tout seul dans mon coin : Je voulais toujours mieux jouer que certains de mes potes qui prenaient des cours … mais pas trop de tunes pour en prendre. Alors avec des bons bouquins et de l’acharnement, j’ai commencé à me débrouiller … et c’est toujours un peu pareil aujourd’hui.

Quels guitaristes t’ont le plus impressionnés ?

   Steve MORSE de DEEP PURPLE, John PETTRUCCI de DREAM THEATER, Yngwie MALMSTEEM, Steve VAI, Pat Mac MANUS, Mickaël Angelo BATIO, Fred de ARES, Ludo et Max de GENCODE (des tueurs en séries, très complémentaires !!!) … Putain ! Y’en a plein !

Quel est le premier guitariste que tu ai vu en live?

    Certainement le gratteux d’un groupe local dont j’ai oublié le nom, Angus YOUNG a été le premier grand que j’ai vu en live.

Lorsque tu écris ou composes, de quelle façon travailles-tu ? Quels sont tes thèmes de prédilection ?

    Y’a pas de règles mais le plus souvent la musique ou l’air me viennent en premier et m’inspire un thème général, après je brode autour de ça. Et pour les thèmes de prédilection, c’est large. J’aime bien raconter des histoires en me mettant à la place d’un personnage : ça peut être un gamin qui parle à sa mère prostituée (« Angelcity »), Les pensées d’une gargouille (« Le penseur ») … ou sinon la connerie des gens en général : un thème inépuisable.

Pour toi, quelles sont les principales qualités d’un bon guitariste ?

    Bah, un peu comme un chanteur (ndr : voir fiche GC chanteur) ! Mais surtout éviter de se la péter ! Parce que des gratteux qui se la raconte, y’en a plein … et c’est très rarement justifié.

Quel matériel utilises-tu en concert ? En studio ?

    J’utilise actuellement une Strat’ Fender American deluxe series FMT HSS (Une superstrat’ en clair) ainsi qu’une Strat’ american series que j’ai un peu modifiée (Inverseur de phase + micro humbucking en aigue !!!). J’ai également depuis très peu de temps une DEAN MAB LAZER dédicacée par mister Mickaël Angelo BATIO. Pour le reste, j’utilise un pédalier/préamp zoom g9.2tt que je branche sur un Marshall EL34 50/50 + 2 baffles Marshall 1922. Simple mais efficace !!!

De quel texte ou ligne mélodique est tu le plus fier ?

   Rien en particulier !!! Je n’ai pas de recul suffisant pour pouvoir dire être fier de telle ou telle chose que j’ai écrite !!!

Quel est ton meilleur souvenir de musicien ? Le pire ?

   Le meilleur ??? Il y en a plein ! Ah si ! Une date avec Pat Mac MANUS : Pas beaucoup de monde pour une date pourtant géniale, un son très moyen, mais une rencontre avec un grand Monsieur !
 Le pire ? Il y en a plein aussi !!! Peut être une date dans un rade merdique à Amiens (Le Charleston pour ne pas le citer !!!) : Un accueil de merde, un patron de bar à la limite de la courtoisie … enfin c’est pas le seul, je te passe tous les plans à 2 balles dans les rades à « Ouech ».

Joues-tu d’autres instruments ? De quels autres aimerais-tu savoir jouer ?

   J’aurai aimé faire de la batterie … du violon … de la bombarde et de la cornemuse aussi !!! Sinon, il y a un autre instrument que je pratique régulièrement, mais je vais m’arrêter là avant que la police des moeurs ne m’interpelle …

Si tu devais avoir un blason, quelle devise y ferais tu mettre ?

   ça tombe bien que tu dises ça, moi qui ai fait un tout petit peu d’héraldique. Heu … AINSI SOIT-IL ! J’aime le côté ironique qu’on peut donner à cette expression (Allez un p’tit coup de promo en passant,  quelle vieille salope je fais quand même ;-)) ). 

   Plus sérieusement, 3 mots (Faut que ça rentre dans l’écu du blason … et non pas …) :

 APPRENDRE-COMPRENDRE-AVANCER