Bercé par les vinyles de sa mère, Fred découvre très tôt le Hard Rock et le Heavy Metal. La pratique de la musique devient donc très vite une évidence pour lui.
Son apprentissage commence par 5 ans de cours de clavier. Toutefois, l’écoute répétée de DEEP PURPLE, METALLICA, et de bien d’autres, l’amène à devenir guitariste …
Fred participe alors à divers groupe, dont le manque de volonté systématique des autres membres ne lui permet pas d’évoluer comme il le souhaite.
Fin 2008, sa rencontre avec Julian IZARD, qui montait son groupe EXISTANCE, lui permet de trouver un groupe correspondant à ses aspirations.
Après une première démo prometteuse, il signe avec EXISTANCE un 1er albumd’excellente qualité qui laisse augurer le meilleur pour le jeune groupe.
En 2011, Fred quitte EXISTANCE pour se consacrer à son autre passion, la photographie, en montant son entreprise FRED PHOTO.
METAL WARRIOR’S CONFESSIONS
Quand et pourquoi as-tu commencé à jouer de la guitare ?
Il y a 10 bonnes années après 5 ans de cours au clavier, je me suis mis à la guitare pour reproduire les riffs des plus grands et trouver mes propres riffs.
As tu appris seul ou avec un professeur ?
En autodidacte, sur les bases de solfège que j’avais pu apprendre par le passé.
Quels guitaristes t’ont le plus impressionné ?
Pour faire un top 5 cours et rapide, je dirais Jimi HENDRIX, James HETFIELD, Ritchie BLACKMORE, Jack E.LEE et bien entendu Randy RHOADS. Tous pour des qualités propres à leur jeux et totalement différentes évidemment.
Quel est le premier guitariste que tu as vu en live ?
Je te dirais pas forcément le 1er que j’ai vu mais le 1er qui m’a marqué, c’est Doug Aldrig que j’aurais pu citer au-dessus, qui finit son solo tranquille alors qu’il vient de casser une corde !!!! Excellent !!!
Lorsque tu composes, sur quel instrument travailles tu ? de quelle façon ?
Principalement, la guitare en main je me laisse aller sur des riffs en tous genres puis je table sur Guitar Pro.
Pour toi, quelles sont les principales qualités d’un bon guitariste ?
Savoir brancher son jack !!!! Mais accessoirement, savoir transmettre ses émotions avec quelques notes !
Quel matériel utilises tu en concert ? en studio ?
Dans les 2 cas, tête à lampes Peavy VK100, Baffle 4×12’’ Peavy, pédalier multi-effet Korg 3000.
Combien de guitares possèdes tu ? quelle est ta favorite ?
2 électriques (Gibson, Ltd), 1 acoustique, 1 classique nylon. Ma favorite est sans aucun doute la Gibson Les Paul Studio que j’ai customisé en changeant le micro chevalet pour un DiMarzio Dp100 et les têtes trop molles d’origines pour des têtes bloquantes.
Comment imagines tu la guitare idéale ?
Pour le moment, j’ai celle qui me convient donc pour c’est celle-ci l’idéale !!
De quel solo ou riff es tu le plus fier ?
Je suis assez content de mon solo sur « Kill me Madness » pour ne citer qu’un solo ou riff.
Quel est ton meilleur souvenir de musicien ? le pire ?
C’est cliché mais le meilleur reste à chaque concert quand le public hurle, c’est mon adrénaline !!!! Le pire…en général le pire je m’en sers pour améliorer les choses et j’oublie alors plus de souvenir ! Hihi.
Joues tu d’autres instruments ? de quels autres aimerais tu savoir jouer ?
Comme je te disais, j’ai commencé par le clavier alors j’ai quelques restes !!! Mais jouer d’un autre instru à part le clavier et la guitare, pas particulièrement.
Si tu devais avoir un blason, quelle devise y ferais tu mettre ?
Toujours la même : “Music is our Faith, Heavy Metal is our Breath”
Un tic-tac sur fond d’ensemble à cordes et de chœurs trace une trame de fond sur laquelle vient se poser, de façon quelque peu théâtrale, la voix de Jean Pierre MAURO. Choix surprenant de prime abord mais qui par contraste rend plus efficace l’entrée en puissance des musicien, renforcée par une orchestration qui n’est pas sans rappeler les ambiances musicales de Danny ELFMAN illustrant les œuvres de Tim BURTON (notamment ces notes de piano en arrière plan).
Le cimetière des fous entretient la surprise par un coté décalé où le couplet « scandé » s’oppose à un refrain qui reste bien en tête. Un tel titre doit certainement gagner en intensité en live mais le couplet souffre de certaines faussetés apparentes sur les fins de phrases qui gènent sur un enregistrement studio.
« La cour sans miracle » vient heureusement présenter une autre facette de la voix de Jean-Pierre avec un chant plus posé, plus précis. L’intro me rappelle l’esprit de certains breaks des WINGS, le résultat est très efficace.
Les titres s’enchainent et ne se ressemblent pas, avec toujours cette volonté de jouer avec les effets sonores et les arrangements. On peut saluer la variété des titres et des thèmes abordés, la propreté de la production, la recherche dans les ambiances sonores, le soin apporté à certains textes, … autant d’éléments dans lesquels chaque Metalleux devrait pouvoir trouver son bonheur.
En ce qui me concerne, je retiendrais particulièrement « La cour sans miracle », « Nocturne », « Au bout de ta vie » pour le sujet abordé, le travail en chant clair et la feeling général du titre, « Les titans » ou « cavale ». En revanche je ne suis que peu sensible au leitmotiv de « Fan », aux guitares « façon breaking the law » d’« A toute vitesse » et au refrain des « Seigneurs de la guerre ».
Le point le plus sujet à controverse se trouve, comme toujours avec ROZZ, au niveau du chant lead. En effet, Jean Pierre MAURO n’est pas un chanteur « technique » et ses lignes de chant manquent parfois de précision.
En revanche, c’est un front man accompli qui a su imposer une authentique signature vocale indissociable de l’identité de ROZZ. Jean Pierre possède un grain très personnel, inhabituel dans le Metal français, qu’il assume parfaitement et utilise pour faire vivre ses textes. Il n’hésite pas sur cet album à prendre des risques en dévoilant une palette plus étendue que sur « Une autre vie » et « 2009 », ajoutant au style « récitatif » habituel des mélodies de chant plus élaborées et un boulot d’interprète qui ne peut que payer à long terme.
Vous l’avez compris, bien que n’étant pas toujours « fan » des options artistiques choisies par ROZZ, je ne regrette pas mon achat. « D’un siècle à l’autre » est un bon album, sincère, avec des prises de risque, un livret de 16 pages bien réalisé (malgré l’absence du texte de « sans pitié »), des titres qui ne se dévoilent parfois qu’après un certain nombre d’écoutes, des parties instrumentales intéressantes, un grain de voix étonnant, parfois dérangeant, qui sait se charger d’émotion … un tout qui donne envie de voir cet opus suivi par bien d’autres.
TRACK LIST
01 – D’un siècle à l’autre (2:16) 02 – le cimetière des fous (3:23) 03 – La cour sans miracle (4:16) 04 – Peine perdue (4:11) 05 – Nocturne (4:29) 06 – Au bout de ta vie (4:57) 07 – A toute vitesse (3:58) 08 – Sans pitié (3:59) 09 – Wendigo (4:43) 10 – Les Titans (5:26) 11 – Les Seigneurs de guerre (3:52) 12 – De guerre lasse (4:50) 13 – Fan (3:48) 14 – Cavale (2:52) 15 – Tu… (3:51) 16 – In cauda aurum (2:16)
Deux ans après le premier album, un bijou injustement sous estimé du nom de « Vampire Rock », Fabienne Shine revient avec SHAKIN’ STREET dans l’espoir de casser la baraque. L’arrivée de « Solid as a Rock » (qui d’ailleurs ne fut nommé ainsi qu’après sa sortie) en 1980 est une claque pour les amateurs de Hard Rock en France.
Exhiber une chanteuse charismatique aurait contenté bien des groupes, mais SHAKIN’ STREET ne se limite pas a ce cliché et offre tout au long de cet album une voix claire et puissante additionnée d’une sauvagerie étonnante, tantôt brutale (« solid as a rock »), tantôt sensuelle (début de « every man, every woman is a star »).
L’aspect instrumental n’est pas en reste, chaque musicien est parfaitement à son poste. Le duo basse/batterie formé par Mike WINTER et Jean Lou KALINOWSKI donne au groupe une assise solide, les guitares d’Eric LEWY sont inspirées et ne laissent aucune place au hasard, enfin, last but not least, le groupe accueille en Lead Guitar l’ancien guitariste des DICTATORS, futur fondateur de MANOWAR, Monsieur ROSS THE BOSS en personne, alors jeune guitariste américain dont les qualités professionnelles et le talent ne faisaient déjà aucun doute.
Le groupe attaque fort dès le premier titre, « No compromise » porte bien son titre, puissance et mélodie, tout est là. Cet album, bien qu’anglophone, fait partie des fondements du Hard Rock français et ravive la flamme allumée plus de 10 ans auparavant par LES VARIATIONS. Avec ces 9 titres, SHAKIN’ STREET réalise un sans faute et donne un excellent exemple de l’ouverture musicale caractéristique du hard made in France de sa génération, les diverses influences musicales sont intégrées à ses compositions sans jamais être plagiaires.
Doté d’une production impeccable, cet album fût entièrement réalisé aux États-Unis où le groupe s’était expatrié pour cause de pauvreté des structures en France. SHAKIN’ STREET connut d’ailleurs un relatif succès outre atlantique.
Au risque de me répéter dans ces chroniques, certains albums font partie de notre histoire et de notre patrimoine et tout Métalleux digne de ce nom se doit de les écouter au moins une fois, et de connaître leur existence.
Aimer ou ne pas aimer est ensuite une affaire de goût personnel qui doit être respecté, mais il ne faut pas oublier que sans ces « anciens » pour ouvrir la voie, pas de Metal français, ni « traditionnel » ni « extrême ». Nous en serions peut être réduits à nous contenter de faire du headbanging sur les « hymnes rock» servis par les productions poubelles dont les média nous abreuvent et dont les noms et la musique sont si éphémères qu’il est inutile de les mémoriser.
TRACKLIST
No Compromise Solid As A Rock No Time To Lose Soul Dealer Susie Wong Every Man, Every Woman Is A Star Generation X So Fine I Want To Box You
LINE UP :
Fabienne SHINE : Lead Vocal Eric LEWY : Rhythm guitar ROSS THE BOSS : Lead Guitar Mike WINTER : Bass Jean-Lou KALINOWSKI : Drums
Pour commencer cette chronique je tiens a remercier Shreut qui m’a permis de découvrir PONCE PILATE par l’intermédiaire de son blog.
Après un Prologue et un premier titre « imagines » où métal et prog sont étroitement liés, allant jusqu’à rappeler parfois certains accents d’ANGE (ce qui est aussi le cas de « les anges de Balthazar »), le groupe change de registre en attaquant « violences et faits divers », titre hard rock très typé fin 70’s.
« les cloches de l’enfer », excellente ballade Heavy, affirment l’éclectisme du groupe qui ne semble pas vouloir se cantonner à un seul aspect du Hard Rock. Plus loin, « Morphine Queen » crée une nouvelle surprise, ce morceau est superbe et précurseur d’un style qu’affectionnera plus tard NOIR DESIR.
Dans l’ensemble, PONCE PILATE ne craint pas de sortir des sentiers battus et présente une originalité certaine et de nombreuses qualités créatives. On peut toutefois lui reprocher certaines longueurs dans les instrumentaux où le même motif est parfois répété plus que nécessaire sans que l’arrangement amène de nouveaux éléments au titre. La justesse du chant connaît également parfois quelques dérapages, heureusement compensés par les nuances de voix que le chanteur sait amener pour enrichir l’ensemble.
Malgré ces « défauts de jeunesse », PONCE PILATE signe avec « Les enfants du cimetière » un bon album qui aurait mérité de connaître des suites tant le talent est présent à chaque titre. Mais il est vrai que nous parlons ici d’un groupe de hard français (d’un duo en fait), ce qui exclu généralement une vrai seconde chance (ou déjà une première puisque cet album est une autoproduction).
Prologue – Imagines – Violence et faits divers – Les cloches de l’Enfer Laetitia – La vierge de fer – Ponce Pilate Ishtar Vandemm et Gosthall- Morphine Queen – Les anges de Balthazar
Chanteur d’ARES, Damien GAUDOIS ajoute à d’indéniables qualités de show man des capacités vocales rares.
Après avoir fait ses débuts en tant que bassiste au sein de traditionnels groupes de collège et de lycée à la viabilité aléatoire, Damien fait ses premières scènes, toujours à la 4 cordes, au sein du groupe de Heavy DEVIL STONE, avec qui il jouera de 1996 à 1999.
De 1999 à 2002, Il est bassiste d’IGNIS avec lequel il fera quelques dates et enregistrera plusieurs démos.
En 2001, WILLER, groupe de Heavy Métal de l’Oise, cherche un chanteur pour remplacer Didier IZARD. Damien, désireux de passer au chant, se présente à l’audition et fait l’unanimité. De 2001 à 2006 il enchainera les concerts avec ce groupe qui jouait alors principalement des reprises.
En 2006, suite à un désaccord relatif à la direction artistique survenu entre le guitariste fondateur de WILLER et les autres membres du groupe, Damien GAUDOIS, Daniel MEUNIER (basse), Franck FERRER (batterie) et Stéphane PETIT (Guitares) décident de continuer ensemble sous un nouveau nom : ARES. La qualité des nouvelles compositions, la technicité des musiciens du groupe et la présence scénique et vocale de Damien ont tôt fait de permettre au combo d’imposer son nouveau nom sur les scènes locales et nationales.
En novembre 2009, « About Métal »,premier album d’ARES est enfin disponible à la vente, distribué par le label BRENNUS.
Damien n’a toutefois pas totalement abandonné la basse et se produit, à titre récréatif, a partir de 2008 en tant que bassiste avec BOTTLEFIELD, groupe de reprises hard & heavy, aux cotés de Damien POLLET (guitare lead) et de trois de ses potes d’HEMORAGY Lynda SIEWICZ, qui délaisse a l’occasion sa basse pour passer au chant, Johannes MUSSLIN à la guitare et Steve MUSSLIN à la batterie.
METAL WARRIOR’S CONFESSIONS
Quand et pourquoi as tu commencé à chanter ?
Vers l’âge de vingt ans, à force de voir et d’entendre des groupes locaux avec des chanteurs abominables et de me dire que si je voulais, je pourrais faire mieux, eh bien, une voix intérieure sournoise m’a chuchoté “chiche!”.
As-tu appris seul ou avec un professeur ?
J’ai surtout posé beaucoup de questions à beaucoup de monde concernant la technique vocale, et il y a notamment Didier IZARD, qui était l’un de mes prédécesseurs chez WILLER, qui m’a aidé à comprendre les bases de la respiration. Après, j’ai construit le reste par-dessus. De toutes façons, si j’avais pris un prof classique, on m’aurait sans doute forcé à rester baryton .
Quels chanteurs (ou chanteuses) t’ont le plus impressionnés ?
Sur disque, HALFORD bien sûr, Eric ADAMS, Zouille, David De FEIS, MIDNIGHT, Ralf SCHEEPERS, Geoff TATE, Andre MATOS, Mike MATIJEVIC, je pourrais continuer toute la nuit …
Sur scène, MATOS jeune, Zouille, Harry CONKLIN, Guillaume COULON et Eric ADAMS (fréquemment).
Quel est le premier chanteur que tu aies vu en live ?
Vraisemblablement un bouffe-merde local dans un rade quelconque…
Lorsque tu écris ou composes, de quelle façon travailles-tu ? Quels sont tes thèmes de prédilection ?
Je me démerde comme je peux, comme ça vient, par contre, je passe pas mal de temps à arranger et à tripoter – harmoniquement parlant, s’entend – .
Le thème récurrent chez ARES, je m’en suis aperçu a posteriori, semble être l’échec, en fait. J’aimerais bien parler plus souvent de bière et de Metal, mais dès que je commence à jeter quelques idées sur le papier, ça part sur des trucs très solennels ou cafardeux. J’y peux rien, je suis un artiste !
Pour toi, quelles sont les principales qualités d’un bon chanteur ?
Monter super haut ! Après c’est la capacité à nuancer et à interpréter qui fait la différence entre les grands et les guignols, la solidité du placement, tout ça. Mais d’abord, monter super haut. C’est ce qui fait que j’adore des trucs comme NITRO ou CENTURION, qui sont insupportables pour les gens normaux !
Quel matériel utilises-tu en concert ? En studio ?
En concert, une sono de 500W et un Shure Beta 58. Je l’ai piqué à ma poule. Ou alors ce qu’il y a sur place, pourvu qu’il y ait beaucoup de reverb. En studio, le matos de Fred parce que moi, j’y connais rien.
De quel texte ou ligne mélodique est tu le plus fier ?
Il est beaucoup trop tôt pour attaquer la promo du deuxième album !
Hmm, difficile à dire. La plus aiguë. Ca doit être dans « Spartan ». Pas vraiment de texte préféré non plus, ils sont tous traités différemment … « Burn and Die », pour le côté simple et efficace qui cache une versification un peu tordue, « Perchance to Dream », « The Art of Hypocrisy », « Virtue of the Weak » pour les niveaux de compréhension et les ambiguïtés (volontaires), et puis voilà, je vais citer tout l’album !
Quel est ton meilleur souvenir de musicien ? Le pire ?
Ca se confond un peu, parce que c’est souvent les concerts les plus catastrophiques qui deviennent les souvenirs les plus marrants. Mais pour faire court, le meilleur c’est Francfort et le pire c’est un rade parisien merdique appelé Sun Ra Bar.
Joues-tu d’autres instruments ? De quels autres aimerais-tu savoir jouer ?
Je suis une pointure à la basse.
Si tu devais avoir un blason, quelle devise y ferais tu mettre ?
METALLO ERGO SUM , ou alors un truc sur l’ honneur. Faudra que j’y réfléchisse, pour quand je serai anobli, à la Restauration.
Il est des groupes qui savent se faire attendre. C’est le cas d’ARES qui sort (enfin) son premier album après avoir écumé toutes les scènes imaginables de Picardie, de l’Hexagone et de sa périphérie (à l’exception du Stade de France, ils ne jouent quand même pas n’importe où).
Le packaging de ce premier opus offre un artwork et un livret soigné et échappant aux clichés du genre. Le logo du groupe, retravaillé pour l’occasion, et le titre de l’album ne laissent aucune ambiguïté sur le contenu du CD, so let’s talk … « About Metal ».
Le départ en fondu des guitares rythmiques et de la batterie évoque une charge que viennent briser la basse et la guitare solo pour l’intro de « perchance to dream ». Les titres s’enchaînent alors intelligemment avec certaines liaisons particulièrement soignées. Ainsi, le crépitement des flammes de l’outro de « Burn & die » se prolonge pour l’intro de « Spartan », marquant une volonté, assez rare en French Metal pour être soulignée, de réaliser une véritable œuvre discographique et non un simple enchaînement de chansons.
« Burn & die », titre qui ne me plaisait pas du tout lors de ses premières versions live a su s’enrichir au fil des concerts pour devenir très prenant. « Echec », unique titre francophone de l’album (ça serait d’ailleurs sympa d’en écrire d’autres), est un morceau de bravoure de 6 minutes 44 qui conclue parfaitement cet album en mettant chaque musicien en valeur tout en gardant une cohésion exemplaire.
Malgré une prise de son qui d’évidence ne sors pas d’un studio à gros budget, le mix est bien équilibré et permet une véritable écoute de chaque instrument, l’attention particulière portée sur le rendu stéréo est un gros plus pour ceux qui privilégient la qualité de l’écoute au volume et offre une redécouverte des titres par rapport à leur version de concert.
Tout au long des 8 titres de « About Metal », ARES nous fait découvrir un univers varié alliant puissance et musicalité, l’ensemble dégageant une grande richesse mélodique et rythmique et révélant des musiciens accomplis.
Si le spectre particulièrement large couvert par la voix de Damien est le premier élément marquant, les autres membres du combo ne sont pas en reste. Le duo basse/batterie fonctionne parfaitement, avec un jeu de batterie bétonné et une basse qui allie précision rythmique et sens de la mélodie. Quant aux guitares, celles-ci font honneur au Metal et démontre que feeling et précisions peuvent aller de pair. Chaque membre du combo présente, dans son domaine, des qualités indéniables dont la somme hisse ARES nettement au dessus de la moyenne des groupes français.
Autre point fort de l’album, les textes sont conformes à l’esprit de la musique, précis et élaborés. Les paroles d’« About Metal » font toutefois exception car, conçu comme un hymne, ce titre véhicule des idées simples bien que fondamentales quant à la nature de notre musique. Je regrette toutefois, eu égard à la qualité de l’écriture et au soin général apporté aux parties vocales, que l’articulation de certains mots rende parfois difficile la bonne compréhension du texte.
Bien que fidèle à un Métal « traditionnel » proche de l’esprit du Heavy des 80’s, ARES ne joue pas une musique figée dans le passé en caricaturant ses prédécesseurs mais a su se forger une identité propre.
« About Metal » est un album de Metal français d’une qualité rare voire, si on considère qu’il s’agit d’un premier album autoproduit, exceptionnelle qui devrait prendre une place de choix au sein de votre collection de CD. ARES fait partie de ces groupes aptes à rappeler qu’il existe un Métal français de qualité et confirme par cet album les qualités dévoilées sur scène. Un indispensable !
TRACKLIST
01 – Perchance To Dream (4’42) 02 – Burn and Die (3’26) 03 – Spartan (4’53) 04 – Moonless Night (4’38) 05 – Virtue of the Weak (6’10) 06 – About Metal (4’20) 07 – The Art of Hypocrisy (4’07) 08 – Echec (6’33)
LINE UP
Damien GAUDOIS : Chant Frederick ALLANIC: Guitares Stéphane PETIT : Guitares Daniel MEUNIER : Basse Franck FERRER : Batterie
L’univers du Métal, depuis ses origines, prône certaines valeurs telles que l’honneur, la fierté et la force de l’unité que peux constituer une vrai fraternité.
Lorsque j’ai découvert cette musique et, surtout, cette culture en 1980 dans une ville de la banlieue londonienne où les Heavy Metal Kids faisaient de la résistance dans un milieu que l’on peut qualifier du doux euphémisme d’« hostile », ces valeurs constituaient un ciment qui nous liait, notre différence faisait notre force.
Qu’avons nous fait de ces valeurs ? Si quelques puristes continuent à se battre pour organiser, tant bien que mal, des concerts ou des conventions où chacun se démène pour que l’évènement soit une fête à tous les niveaux et que quelques rares boutiques tentent de résister, mais pour combien de temps encore ?, aux diktats de la grande distribution, nombre de groupes semblent desormais prêts à tout accepter de la part de gérants de salles (NDLR pour nos amis étrangers : en hexagonie on nomme « salle » tout bar à poivrot équipé … ou pas … d’une sono, d’une mini scène et d’éclairages bon marché) qui, après tout, auraient tort de se gêner pour demander à la vache à lait metalleuse de se traire elle même.
A ce rythme d’acceptation des compromis je ne peux pas m’empêcher d’imaginer les méthodes de sélection des groupes qui seront mises au point dans un futur très proche. Projetons nous quelques années en avant, un groupe de métal « kinenveu » composé de musiciens « kinenveules » passe les portes du PASSIROCK, bar « Metal » bien connu situé au coeur d’une Z.A.C. de banlieue :
– Salut les mecs, vous vous appelez comment ? – Les HARD ROCK CITY SLASHERS m’sieur le patron! Répond avec enthousiasme Wild Gunner, le chanteur du combo sauvage. – Appelle moi Maître – Désolé … les HARD ROCK CITY SLASHERS … Maître. – Voilà qui est mieux ! Et tu es prêt à jouer gratos, en faisant toute ma pub et en faisant tourner mon bar ? – Bien sur Maître ! – Tu acceptes bien sur que je te filme, prenne des photos, t’enregistre avec du matériel vétuste manié par des étudiants que je ne rémunère pas, que j’interdise à tes potes de le faire autrement qu’avec des portables pourris, ceci afin de te vendre une vidéo nase de ton propre show au prix d’un vrai clip? – Bien sur maître, on récupérera l’argent en éditant un DVD pour vendre aux fans. – Dans ce cas mon ami il te faudra payer un supplément et me reverser un honnête pourcentage car les droits sur le film ne te sont pas cédés. – Excusez moi maître, mes pensées étaient impures. – Ce n’est pas grave, mais n’y reviens pas! Maintenant, revenons aux choses sérieuses, il me faudrait deux autres groupes pour la soirée, c’est que j’ai des frais moi. Et il faut bien qu’il y ait quelqu’un pour faire le service quand vous serez sur scène. Vous me proposez qui ? – On a nos potes d’ANIMAL WRATH et de GUEULANTE MALSAINE qui le feraient bien. – Nickel, je crois que tout est réglé, on va sceller le contrat comme il convient. Tout le monde se penche face au bar et décroche son ceinturon ! – Aïe … AÏE … AAAïÏïEE … OUIIIIIIIIIIIII (on reconnaît dans ce dernier cri « Crazy Psycho Killer » le soliste du gang, 500 concerts à son actifs). – Aaaaaaaaaahhhhh !!! hé bien les gars vous jouerez ici dans 3 semaines mais rappelez vous, pas de concerts ailleurs d’ici là, ni d’annonces de concerts 3 semaines après à moins de 500 Km du PASSIROCK. Alors ?! Qu’est ce qu’on dit ? – Merci Maitre. – Bon petits, on est vraiment une grande famille, ça va être une vrai fête métallique, à plus …et n’oubliez pas de prévoir du cash pour payer la sono, les lights et le videur.
Le groupe remonte dans la CITY SLASHERS Mobile, fier de porter si haut les couleurs du French Metal et reprend la route.
– « Alors les frangins, c’est pas génial, on va jouer dans trois semaines » – « OUAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIS !!! » s’exclame la horde sauvage. – « et en plus on s’en est mieux tiré que le mois dernier au BAROCK A FRIK », s’enorgueillit Mad Troll, le bassiste du groupe. – « C’est sur ! cette fois ci ils n’ont pas ajouté la poignée de sable ».
A la lecture de cette petite parabole quelque peu triviale, beaucoup vont se dire que j’abuse, qu’on en est pas là … En êtes-vous bien sur ? En est on vraiment si loin ? Il est vrai que trouver de bonnes dates n’est pas facile mais est ce une raison pour accepter tout et n’importe quoi ?
A l’exception de la dernière « formalité » infligée à mon groupe fictif (quoique …) et des zicos transformés en serveurs, TOUTES les exigences demandé par mon patron de bar (fictif ?) sont des choses déjà existantes auxquelles j’aurais pu ajouter la vente a prix d’or de sandwichs ou de pizzas bas de gamme et mal décongelées aux musiciens de la soirée, les bières premier prix LIDL pour seules boissons offertes et même ce bon vieux « pay to play » qui sent si bon le sable en poignée et perdure malgré les années. Certaines salles n’hésitent pas a déprogrammer les groupes quelques jours avant un concert, voire la veille, sans autre raison valable que le pouvoir unilatéral que leur confère l’absence de résistance de groupe trop naïfs ou trop lâches pour réagir.
Certains « organisateurs » ajoutent parfois une petite humiliation supplémentaire en faisant signer aux groupes des contrats aux clauses léonines dont toute contrepartie sérieuse est inexistante, allant jusqu’à leur demander de s’engager à payer à l’organisateur une somme supérieure au défraiement « généreusement offert » en cas d’empêchement d’assurer la prestation prévue.
Malgré tout cela presque tous continuent à accepter de jouer dans n’importe quelle condition et surtout sans qu’on leur témoigne le moindre respect, plus fort encore ils supplient quasiment ces établissements de les laisser jouer.
Mais comment en vouloir aux groupes de cette dégringolade des valeurs métallique lorsque le public Metaleux lui même accepte de jouer les moutons en refusant de découvrir de nouveaux lieux de concerts, qui sans forcément se prendre pour des « salles », essayent d’offrir des soirées de qualité où il n’est pas nécessaire de baisser son slip pour profiter d’un bon show, que ce soit comme musicien ou comme headbanger sauvage.
On accepte désormais d’arriver dans un concert annoncé comme gratuit sur les sites des groupes et de l’établissement et de se voir imposé au dernier moment le paiement d’un droit d’entrée (donnant parfois droit à une gorgée de bière bas de gamme) pour accéder au concert, d’être soumis à la volonté du jour du maître des lieux quant à la possibilité de prendre des photos du groupe de pote qu’on essaye de soutenir, d’aller dans de « grands concerts » avec des places dépassant la centaine d’Euro pour un son parfois minable où le « fier » hardos est dirigé et parqué comme un mouton … je pense que vous pourrez vous même en ajouter à la liste.
Bref on se donne l’illusion d’être des rebelles en allant chaque semaine dans le même bar, en mettant nos belles lunettes roses pour se persuader que la soirée est parfaite, quoi qu’il arrive.
Bien sur, on se trouve des excuses minables telles que « il n’y a pas d’autres endroit où jouer », « c’est un groupe mythique qui passe, je ne peux pas le manquer », « faut être cool on est tous des potes » (je ne sais pas pourquoi mais j’ai du mal a considérer comme un pote un mec qui me refuse un verre d’eau au bar alors que j’ai déjà claqué une quinzaine d’Euro auprès de lui, où un gars qui me demande du blé pour le film pourri qu’il a fait de mon propre concert) ,
Où est la fierté dans tout cela, si les valeurs que nous affichons dans nos textes ne sont rien d’autres qu’un folklore au contenu creux par quoi devons nous alors nous définir ?
… la musique uniquement ? Serions nous alors différent de n’importe quel fan de base de Pascal OBISTRO ou de PATRIIIIIIIIICK (choisissez celui que vous voulez, le public est le même) ?
Les fringues ? Pourquoi pas, mais il faudrait alors admettre que l’univers métallique est un monde peuplé exclusivement de Posers … Non décidément l’habit ne fait ni le moine ni le Hardos.
La bière et le regard idiot de ceux qui lui vouent un tel culte qu’ils n’entendent généralement que peu le premier groupe et qu’ils n’aperçoivent le dernier qu’a travers une brume éthylique où leur appréciation du concert sera conditionnée par leur capacité à imaginer le show plutôt qu’à l’entendre? … Je connais heureusement assez de die hard échappant à ce cliché minable pour rejeter d’emblée cette option.
Reste ces pauvres valeurs, peut être obsolètes, mais à mon sens fondamentale pour nous permettre de continuer à nous définir.
Je finirais par une citation d’un de nos groupes nationaux qui résume hélas en une phrase mon propos : « Quand même, on se pose des questions, aurais tu trahi ton passé par compromission ».
Commençons par une mise au point quant à cette « fille du boucher », contrairement à ce qu’avait laissé entendre une presse qui faisait parfois difficilement la différence entre WHAM et LED ZEPPELIN et aurait du lire le dossier de presse du groupe, cet album n’est bien sur pas un album de métal, et peux même difficilement être qualifié de hard rock, il s’inscrit plutôt dans un registre de chanson française rock. Toutefois, contrairement a ce qu’on entend souvent de nos jours où on teinte de plans hard rock une soupe commerciale, ABRIAL’S faisait de la chanson rock avec des musiciens de Hard.
Parmi les membres de ce groupe figuraient certaines pointures du hard rock tels que Gérard MOTTEE (Stratagème et TNT) à la basse et un petit nouveau, le fils de Patrick ABRIAL himself, un certain Thibault qui était appelé à une brillante carrière guitaristique tant dans les milieux métalliques que dans des sphères plus « grand public ». La mise en place des musiciens est impeccable sur chaque titre et la musique cherche à porter les textes sans souci de plaire ou de déplaire aux fanas des étiquettes.
L’élément « choquant » de l’ensemble est principalement la voix de Patrick ABRIAL qui n’est pas a proprement parlé un chanteur. Figure à la fois d’une forme de variété folk de la fin des années 60 et du rock 70’s, Patrick ABRIAL fait partie de cette génération de musiciens au style non défini qui a permis à notre musique d’exister en posant ses fondations dans un pays peu apte à la recevoir. C’est avant tout un parolier et une bête de scène, ses chansons scandées sur le vynil se transformaient en appel au secouage de touffes sur scène.
ABRIAL’S faisait des titres vivants, mais ce qui est vivant supporte rarement d’être mis en boite. Ainsi, si « les anges de l’enfer » passent bien sur l’album, « Billy » y est à la limite du supportable et aurait mérité un enregistrement « live » pour avoir l’intensité nécessaire à sa bonne interprétation.
Un album difficile donc qui nécessite un certain recul et un replacement historique pour être apprécié. J’ai acheter « la fille du boucher » à sa sortie en espérant entendre du hard pur et dur et n’ai pas eu à l’époque l’ouverture musicale pour comprendre l’intérêt de ce LP, j’ai fait la connerie de le revendre et le regrette encore (je l’ai évidemment racheté depuis).
Pour conclure, si vous cherchez à vous monter une collection purement dédiée au hard français 80’s, passez votre chemin. En revanche, si vous cherchez un éclectisme musical qui, sans être du Hard Rock pur et dur, s’inscrit dans l’esprit de ses débuts et fait bénéficier du feeling de notre musique l’univers souvent trop lisse de la chanson française, jetez une oreille attentive sur ce LP vous pourriez, comme moi, vous rendre compte qu’il mérite largement sa place parmi vos vynils.
TRACKLIST
Les Anges de l’ Enfer La Fille du boucher Métallo Mégalo Anastasia Funky Varsovie Prends ton Chopper Rocky Billy Nina Locomotive Tzigane II
LINE UP
Patrick ABRIAL : Chant Tibo ABRIAL : Guitares Gérard MOTTEE : Basses, Choeurs Martin DEFIVES : Batterie
Retour en 1983, j’attendais la sortie de ce maxi EP avec impatience, ayant découvert SORTILEGE au travers de démo diffusées sur les quelques radios pirates qui défendaient le hard français (notamment sur radio mouvance), puis grâce au titre « le cyclope de l’étang paru sur la compilation « Metal warriors » . Le son n’est certes pas au rendez vous, mais le reste était une véritable bombe.
En parlant de bombe, c’est encore Jack HUSTINX qui a su reconnaître un talent français, tout comme il a su repérer H BOMB, pour le label Hollandais « RAVE ON RECORDS ». Encore bravo à l’esprit d’à propos des maisons de disques françaises (sic).Les riffs ne pardonnent pas, les soli tombent à point et la base rythmique est solide. Le style m’avait alors fait penser à un subtil mélange entre JUDAS PRIEST (pour la section rythmique) et IRON MAIDEN (pour les guitares).
Au chant ZOUILLE (Christian AUGUSTIN) fait sans difficulté la preuve que les textes peuvent être francophone et « coller » au style, Il impose d’emblée sa signature en délivrant des parties vocales puissantes et mélodieuses qui, bien qu’inspirées des meilleurs anglo-saxon, savent s’en démarquer et exploiter au mieux les intonations du français.
Les compos de Stephane DUMONT sont d’une qualité surprenante pour un premier maxi EP.
Unique point faible du groupe à ce stade de son évolution, les textes … Bien qu’écrits correctement, ils ne présentent que peu d’intérêts quant à leur signification (ce qui est souvent le cas en France, d’où le choix de beaucoup de groupe pour l’anglais, ce qui leur permet de cacher la misère). Heureusement, ce péché de jeunesse disparaîtra avec les autres albums.
Début années 80, à Marseille, Nina SCOTT et Jenny JONES (Chant) intègrent LAWLESSNESS, un groupe initialement formé par Serge BERTRAND (Basse), Michel PINEDA (Guitares), Christian POLLONI (guitares) et John ERICKSON (Batterie). Ces deux derniers seront remplacés par René MARTELLA (Guitares) et Alain MARIE (Batterie).
Le groupe enregistre plusieurs démos, et écume les scènes de Marseille et ses alentours. Un premier 45 Tours deux titres, enregistré au studio de l’Etoile à Marseille en mars 1982, servira de support au rôle de chanteuse que jouera Nina SCOTT dans « Invitation au voyage » de Peter Del Monte auprès de Laurent MALET, Aurore CLEMENT, Raymond BUSSIERE et Mario ADORF. Nina négocie son contrat et réussit à obtenir la réalisation de trois albums et trois 45 tours auprès de la maison de disque SARAVAH, distribuée par RCA.
Le film sort le 19 Mai 1982, sélectionné au festival de Cannes, il gagne le prix de la meilleure contribution artistique. Les titres « Don’t follow me » et « rape man » de LAWLESSNESS sont utilisés pour la B.O. du film et constituent le 45 tr officiel de celui ci pour le pressage Italien, « Don’t follow me » sera retenu pour le 45 tr français (la face B contenant 3 thèmes de Gabriel YARED). Les producteurs du film produisent également « On the run », l’album du groupe. Celui-ci est enregistré au studio Davout à PARIS en octobre 1982. Malgré un bon accueil de la presse spécialisée et un début de lancement médiatique permis par le film, la maison de disques ne fait pas son travail de promotion et ne permet pas à « On the run » d’obtenir le succès qu’il méritait.
Nina Scott quitte finalement LAWLESSNESS. Le contrat avec la maison de disques est rompu et aucune suite n’est donnée à cet excellent premier album.
Suite à cette expérience, elle décide de travailler à un répertoire solo et retravaille avec Christian POLLONI (Désormais guitariste de KLAXON) à un nouveau répertoire. Suite au départ de Régis LESIEUR du groupe, KLAXON recherche un nouveau chanteur, organise des auditions et propose à Nina d’intégrer le groupe.
1984 : KLAXON désormais composé d’André THUS (Claviers), Bernard MAROCCHINO (Basse), Christian POLLONI (Guitare), Johnny Van HOOLAND (Batterie) et de Nina SCOTT (Chant) sort son deuxième album « Klaxon » ainsi que deux 45t « Cœur Blessé » et « Bats toi » pour lequel un clip sera tourné.
L’album est enregistré au studio de la Grande Armée à Paris, réalisé par Jean-Pierre DUCOS et produit par BBO (Bobby Bruno Organisation).
1988 : KLAXON se sépare.
1989 : On retrouve Nina en Solo interprétant « No easy way out », reprise d’un des titres de la B.O. de Rocky IV par Robert TEPPER, sur la compilation « Hard Rock Rendez Vous » avec Patrick RONDAT (Guitares), Christian NAMOUR (Batterie), Frédéric GUILLEMET (Basse) et Eric BONO (Claviers).
Pour la promo de ce titre, Nina fait appel au groupe COBRA avec Michel THEODULE (Ex VOIE DE FAIT) à la batterie, Gilles FOURNY aux guitares et Dominique FOURNY à la basse. Ils composeront ensemble plusieurs titres qui leur permettront de jouer à Bercy lors du festival promotionnel de la compil « HRRV ».
1992 : une maquette solo de Nina est composée et réalisée par Olivier SPITZER aux studios DAVOUT.
Musiciens invités :
Patrick RONDAT, Christophe AUBERT, Fabien GEVRAISE, Michel AYME
Guitares
Pascal MULOT
Basse
Eric BONO
Claviers
Christian NAMOUR
Batterie
Philippe CHAUVEAU
Batterie et effets spéciaux
Karni, Corinne POLLONI, Andy CHASE
Chœurs
METAL WARRIOR’S CONFESSIONS
Quand et pourquoi as tu commencé à chanter ?
Et si je te disais que je n’ai pas encore réellement commencé à chanter !!!! Que ce que j’ai fait avant n’est que le balbutiement de ce que j’ai encore envie de faire ? On n’arrête jamais d’apprendre, d’entreprendre……
Je chante depuis toujours et je chanterai toujours, c’est ancré au fond de moi, en public ou sous ma douche, je ne conçois pas la vie sans musique, sans écriture, sans création.
As-tu appris seule ou avec un professeur ?
Je suis complètement autodidacte mais j’ai beaucoup travaillé sur des chanteurs de divers horizons musicaux ; Barbra STREISAND, Edith PIAF, Liz SARIAN, Bette MIDDLER, Bon SCOTT, Klaus MEINE, Bryan ADAMS, Pat BENATAR et des airs d’opéra (Carmen).
Les uns pour le souffle ou l’intonation, les autres pour le grain ou l’interprétation. Je crois qu’une fois qu’on a de bonnes bases pour travailler, on peut enfin s’exprimer et affirmer sa personnalité.
Quels chanteurs (ou chanteuses) t’ont le plus impressionnés ?
Tous les chanteurs (les vrais) m’impressionnent ! Quand on sait le travail qui a été fait en amont, on peut se dire que chacun, à son niveau, apporte sa petite touche. Bien sûr, j’ai des coups de cœur, des gens qui m’ont vraiment transporté dans leur univers, certains ont même influencé ma vie (Bon SCOTT, Bette MIDLER).
Il y en a d’autres qui me tapent sur les nerfs, qui me rendent hystérique de par leur attitude ou par le message qu’ils essayent de faire passer.
Quel est le premier chanteur que tu aies vu en live ?
Ha ha ha !!!! La première que j’ai vue sur scène, j’avais 7 ans et c’est Sylvie VARTAN au Palais des Sports de Grenoble. Un show à l’américaine avec costumes, choristes et chorégraphies. Impressionnant pour la petite fille que j’étais !
Mon premier concert avec des copains, STATUS QUO à Vitrolles en 1977. Grosse claque ! Ma vie a basculé à ce moment là, comme si pendant des années j’avais attendu une révélation et qu’enfin je la trouvais. Et puis il y a eu AC/DC avec Bon SCOTT en 79 à Nice………….
Lorsque tu écris ou composes, de quelle façon travailles-tu ? Quels sont tes thèmes de prédilection ?
En général, j’écris plus facilement dans une ambiance bruyante, en train, en avion, dans un café. J’ai besoin de « m’isoler » au milieu des gens. C’est assez contradictoire mais le mouvement autour de moi me rassure.
Je puise mon inspiration chez les autres ! Ma vie personnelle ne m’intéresse pas, j’ai besoin des autres pour exister. Je serais incapable de vivre sur une île déserte. J’adore aller dans les bars, c’est là que j’observe le comportement des gens, j’y vois toutes les facettes du caractère humain, les timides, les frustrés, les joyeux, les tristes, ils se lâchent et sont vraiment eux-mêmes. Ensuite, je couche ces impressions sur un riff de guitare ou un accord de piano.
Mes thèmes de prédilection sont tirés de la nature humaine, des émotions de chacun.
Pour toi, quelles sont les principales qualités d’un bon chanteur (ou chanteuse)?
Je crois que c’est celui ou celle qui arrive à te transporter dans son univers. Il y a des chanteurs qui ont une super technique mais qui te laissent froid et d’autres, qui par leur sensibilité ou leur originalité te font réellement vibrer. Je me fous complètement des phénomènes de mode, je crois au travail, à la maturité, au feeling et à l’expérience.
Quel matériel utilises-tu en concert ? En studio ?
J’ai toujours 2 micros avec moi, un AKG pour récupérer des aigus et de la clarté dans la voix et un bon vieux SHURE SM 58 (ou le BETA 58) pour son grain « rocailleux ». Le mélange des deux est parfait pour ma voix.
J’aime bien les extrêmes ! Un son couplé de Fender et Marshall pour les guitares est tout à fait à mon goût et m’apporte un certain confort su scène ! Je n’ai pas eu l’occasion encore de tester les micros sans fil, belle invention !!!!
De quel texte ou ligne mélodique est tu le plus fier ?
Dur de répondre à cette question !
J’aime tous les textes que j’ai écrits, sinon, évidemment, je ne les aurais pas faits. Chacun d’eux est en rapport avec un souvenir, une personne, un fait marquant…
L’important n’est pas ce que « moi » je donne, l’important est ce que « l’autre » perçoit !!! J’ai reçu des lettres de gens qui me disaient qu’ils avaient envie de mourir et qu’en écoutant « Bats-toi » (KLAXON) ils ont repris espoir parce qu’ils se sentaient moins seuls. Le thème du viol dans « Rape men » (LAWLESSNESS) est toujours d’actualité ! Et si la dernière phrase « Nana, coupons les couilles aux violeurs » peut aider moralement certaines victimes, ça me va parfaitement !!!!
C’est vrai que j’ai une petite tendresse pour « jouer pour gagner » (KLAXON), c’est un texte optimiste et je crois qu’aujourd’hui, avec tout ce qui se passe autour de nous, on en a bien besoin !!!!
Quel est ton meilleur souvenir de musicienne ? Le pire ?
Mon meilleur souvenir reste bien sûr la première scène avec LAWLESSNESS. Enfin un rêve qui se réalise !!!!
Et toutes les rencontres que j’ai pu faire tout au long de ma carrière, comment oublier ces gens qui m’ont apporté tant de chaleur, d’amour, d’expérience, de défi ….. Ma tête est remplie de toutes ces personnes là.
Le pire souvenir !!!! Un concert de KLAXON où j’étais complètement à côté de la plaque, pas concentrée, j’ai massacré le concert !!!!! Pardon à ceux qui étaient présents ce jour là, les musiciens comme le public ! Nobody’s perfect !!!!!
Joues-tu d’autres instruments ? De quels autres aimerais tu savoir jouer ?
Je ne joue pas d’instruments ! Mais, certaines fois, j’ai un trait de génie, une inspiration qui vient de très loin, je prends une guitare, une basse, un piano, une batterie, un harmonica et ça sort tout seul !!!! Faut pas chercher à comprendre, c’est comme ça !!! Trêve de plaisanterie, j’aimerais un jour être assez courageuse pour m’y mettre vraiment.
Si tu devais avoir un blason, quelle devise y ferais tu mettre ?