cover c'est la fin

OCEAN – C’est la fin…

OCEAN
C’est la fin …

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CD / double LP – AXE KILLER / FGL 2016

La reformation d’un des trois groupes phare du Hard Rock français du tout début des années 80 (ndlr : TRUST, OCEAN, WARNING) est en soit un événement et une prise de risque considérable pour les interessés. Mais ressortir un nouvel album, 35 ans après avoir sorti un des LPs les plus emblématiques de son époque, l’album « Ocean » de 1981 (dit aussi « Album Londres »), celui-là même pour lequel le terme NWOFHM a été inventé, avait tout d’une mission impossible voire d’une mission suicide.C’est pourtant le défi qu’ont décidé de relever les quatre parisiens d’OCEAN avec ce nouvel opus, « C’est la fin … », dont le titre aura fait couler beaucoup d’encre dans la presse Rock et Metal.Afin d’alléger cette chronique, je passerai sur l’histoire du groupe, que vous pouvez consulter ICI ;-).

Premier contact avec cette nouvelle galette, la pochette et le packaging, on reconnaît les codes de la période Barclay, une photo du quatuor et un thème. Le choix du noir et blanc confère à l’objet un côté à la fois rock, collector et intemporel. Un bel objet, conjuguant qualité et esthétique, auquel je ne reprocherais que deux choses : sa relative fragilité (comme tous les digipacks) et le manque de contraste entre les textes et le fond qui rendent ceux-ci difficiles à lire pour mes yeux de vieux hardos.

Mais comme disent les anglophones « don’t judge a book by his cover », je place donc le CD dans mon lecteur et prend dès les premières notes de « La haine » une première baffe, du genre modèle pour adulte, la patte OCEAN est immédiatement reconnaissable et n’a pas molli avec le temps. De la façon de concevoir le duo basse/batterie aux breaks, en passant par la guitare solo qui tapent exactement là où ça fait mal … tout y est ! Ce titre aurait pu être une piste oubliée de l’album « Londres » (« Ocean » 1981).

La voix de Stef REB, bien que différente de celle de Robert BELMONTE, partage la même rage, la même puissance liée à un sens imparable de la mélodie.

L’album se découvre comme un bon film dont chaque chanson représenterait une scène, véhiculant ses propres rythmes et ses émotions. Les évolutions vocales de Stef sont d’ailleurs un fil directeur avec ce premier titre très proche de l’OCEAN de 1981 dont le chant reste très inspiré par celui de son prédécesseur, puis la révélation progressive d’une signature vocale personnelle qui prend de l’importance tout au long de l’album pour donner sa pleine mesure sur « c’est la fin … », véritable chef d’œuvre mêlant technicité, feeling et puissance.

L’agencement des titres ne laisse donc rien au hasard et forme une histoire qui trouve ses échos dans notre quotidien, « La haine », les « désillusions », l’égocentrisme, la quête de soi, la perte de repère, le sexe, la mort et le rock n’ roll … et la fin d’une époque dont nous sommes à la fois les acteurs et les spectateurs.

Ces nouvelles compositions de Georges BODOSSIAN n’ont rien à envier aux grands classiques du groupe, chaque écoute révèle de nouveaux détails, des variations subtiles entre deux couplets … même en ayant fait tourner l’album en boucle avant d’aborder cette chronique je n’ai eu à aucun moment envie de zapper un titre.

Chaque musicien fait preuve d’une réelle virtuosité mise au service des compositions, chaque prouesse technique est d’autant plus efficace qu’elle est discrète et redoutablement précise, aucun plan inutilement démonstratif ne vient polluer les compositions. Les arrangements sont superbes et le son est, de loin, ce que j’ai entendu de plus abouti en Hard et Metal Français ces dernières années.

A noter les superbes interventions de DIABOLO à l’harmonica sur « Rouge Lézard » et « Je crois que tu aimes ça »).

Les textes sont à la hauteur de la musique, bien ciselés et efficaces. J’apprécie tout particulièrement les textes d’Alain GOUILLARD, Batteur du Combo, mélant classe et irrévérence, dotés d’une imagerie verbale qui fait mouche (« Tu n’pense qu’à ta gueule » est un modèle du genre) et jouant d’une provoc’ au second degré qui manque au paysage Rock hexagonal actuel.

Avec « C’est la fin … », OCEAN a su éviter tous les pièges d’un album de reformation, on retrouve certes tous les éléments qui ont fait le succès du groupe (et ouvert la porte à ce que beaucoup considèrent comme l’age d’or du Hard Rock français), mais sans que ceux-ci imposent une limite à l’originalité des nouveaux titres.

Là où certains groupes se complaisent à multiplier la production d’albums baclés, persuadés que leur « talent » est magnifié par l’urgence, OCEAN s’est au contraire laissé le temps, celui de créer plutôt que de s’auto-plagier, de garder sa marque de fabrique tout en se renouvelant, celui d’enregistrer « à l’ancienne », en soignant chaque étape, une musique qui ne sonne pas datée et, surtout, celui de rester « fidèle à son nom ».

Dans un monde changeant où les échelles de valeurs se réduisent à peu de choses, malgré « la mort qui rode autour de nous », malgré la fin de nos idoles et d’une époque, OCEAN remporte son défi haut la main avec ce nouvel opus qui s’avère non seulement un digne successeur de l’album « Ocean » de 1981 mais surtout un album indispensable à toute bonne discothèque Rock, Hard & Heavy francophone.

« C’est la fin » est également disponible en Vinyle en édition limitée et numérotée. Le soin apporté à l’ensemble est exceptionnel et mérite d’être souligné. L’adoption d’un format double LP et un mastering spécifique au support garantit une qualité optimale du son, le grammage choisi, la finition de la pochette (double évidemment), des ronds centraux, la qualité des photos insérées en bonus … Tout en fait une pièce de collection à acquérir de toute urgence pour tout amateur de beaux vinyles ! … si il en reste encore lorsque vous lirez cette chronique.


Tracklist

01 – La Haine
02 – Desillusions
03 – Tu n’pense qu’à ta gueule
04 – Fidèle à son nom
05 – Rouge Lézard
06 – T’as rien trouvé
07 – Instinct animal
08 – Je crois que tu aimes ça
09 – La Mort rôde autour de nous
10 – C’est la fin

Line Up

Stef REB : Chant
Georges BODOSSIAN : Guitares
Alain GOUILLARD : Batterie
Noël ALBEROLA : Basse

Guests

Gilles POLVE : Basse
DIABOLO : Harmonica

Site Officiel : http://www.oceanlegroupe.com

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SHANNON – Angel in disguise

SHANNON – Angel in disguise

CD 2008 – ARTIST SERVICE

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2ème véritable album du groupe, « Angel of Desire » reprend les cinq titres de leur excellent MCD « World of desire » auquel s’ajoute 8 compositions inédites.

Avant de parler du contenu, examinons le contenant. L’artwork, signé par Mark LEROY, est un modèle du genre. L’univers graphique reprend celui de « World of desire » dans une déclinaison nocturne qui s’annonce d’ores et déjà comme une forme abouti de leur production précédente.

Les possesseurs de « World of desire » ne sont pas lésés avec cet album car, bien que tous les titres soient repris dans « Angel in disguise » tous ont été revus à la hausse, tant sur le son que sur les arrangements. Difficile de trouver le défaut d’un tel album avec lequel SHANNON passe la vitesse supérieure. Plus qu’un bon album de Hard Rock Français, Angel In Disguise se révèle un excellent album de Hard Rock, sans restriction de nationalité.

Un sans faute pour SHANNON et un album indispensable à toute bonne discothèque Hard & Heavy.

 TRACK LIST

01 – Do you know ? (04:24)
02 – Hungry for love (05:00)
03 – No more lies (03:50)
04 – Keep on rolling (03:38)
05 – No better time (04:25)
06 – On & on (04:17)
07 – Love in your eyes (03:52)
08 – Long gone (04:34)
09 – Winter night (04:18)
10 – Coming back to you (04:27)
11 – Hang on (04:56)
12 – Change your heart (04:48)
13 – Road of desire (04:52)

LINE UP

Olivier DEL VALLE : Chant
Patrice LOUIS : Guitares
Thierry DAGNICOURT : Claviers / Choeurs
Nicolas FIXY : Basse
Benjamin BERGEROLLE : Batterie

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Christian EUDELINE – «Du Hard Rock au Metal, LES 100 ALBUMS CULTES»

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«Du Hard Rock au Metal, LES 100 ALBUMS CULTES», Voici un titre qui ne pouvait manquer de m’interpeller et d’attiser ma curiosité.

En 50 années d’existence notre musique préférée, au travers de toutes les chapelles qu’elle a engendrées, a eu le temps d’accoucher de nombre d’albums pouvant être à plusieurs titres considérés comme cultes. Réussir à en sortir 100 du lot est donc un exercice difficile, similaire à un jeu très en vogue depuis quelques mois sur les réseaux sociaux consistant justement à nommer ses albums ou titres de prédilection.

Sûr de lui, Christian EUDELINE promet de nous présenter non pas 100 albums cultes choisis par ses soins, mais LES 100 albums cultes … là on ne rigole plus, il s’agit d’une liste officielle, décisive, qui doit faire autorité, il n’y a que 100 albums cultes et ce livre les présente.

Je tombe donc de haut en apprenant que DEATH et MERCYFUL FATE n’ont pas produit d’albums cultes, pas plus qu’OCEAN, LES VARIATIONS, SPEED QUEEN, H BOMB ou VULCAIN en France, que BARON ROJO, OBUS, PANZER ou MAGO DE OZ en Espagne ou TANG CHAO en Chine. En revanche STEEL PANTHER aurait produit un tel album, de même que CYNDERELLA ou NASHVILLE PUSSY ??

Inutile d’argumenter plus avant, l’idée même de définir LES 100 albums cultes est stupide … À moins que l’auteur n’ait eu la bonne idée de nous faire part des critères retenus pour définir ce qu’est un « Album culte » digne de figurer dans son ouvrage. Le lecteur avide de culture métallique que je suis se jette donc sur l’ouvrage afin de trouver une quelconque aide pour enfin comprendre ce qu’est un « album culte ».

Recherche vaine, pas de fil conducteur, pas de critères un tant soit peu objectifs, pas d’échantillon « représentatif » du fidèle adhérant au culte du dieu HARDEROQUE, on est à priori face à l’avis d’un unique journaliste et de ce qu’il pense culte …mais après tout, pourquoi pas, d’autant que la sélection faite concerne des albums intéressants même si tout ou presque a déjà été dit sur eux.

Premiers constats, très positifs : l’impression couleur est de qualité correcte ; la pochette de « l’album culte » sur chaque page de droite bénéficie d’un grand format permettant d’en apprécier l’artwork ; le texte, facilement lisible (certains auteurs devraient comprendre qu’un texte rouge vermillon sur un fond rouge carmin est une manière de se foutre du lecteur) est concentré sur la page de gauche permettant de consulter sur une double page et d’un coup d’œil chaque album, une belle réalisation d’imprimerie, … bref c’est un bel objet.

Avec une forme aussi aboutie, tout permettait d’espérer un fond à la mesure de celle-ci, ce qui est hélas loin d’être le cas.

Là où le lecteur est en droit d’espérer de vraies précisions sur chaque album (line up, position dans la carrière du groupe, éléments en faisant un disque culte, auteur de la pochette, anecdotes relatives à l’enregistrement, nombre d’albums vendus, rééditions, conditions d’enregistrement …), l’auteur se contente de bribes d’informations plus ou moins cohérentes, certains textes étant manifestement du remplissage inutile.

Il est vrai que décrire la musique du « Wild Cat » de TYGERS OF PAN TANG avec des éléments aussi fondamentaux que « Robb joue beaucoup avec sa pédale de distorsion » (quel scoop pour un album de Hard Rock »), « … un rock fait de cavalcade et de décharges électriques, un tremblement fait musique » (« Wild cat » serait donc du « parkinson rock »?) nous éclaire vraiment sur l’album.

Sur la page consacrée à « The number of the beast », un tiers du texte concerne la symbolique du 666. Cette proportion est d’ailleurs honorable face aux commentaires d’autres albums (a peine un paragraphe pour « System of a down »),

Si par hasard vous aviez déjà ce livre en votre possession ou envisagiez son achat, préparez du papier, de quoi écrire, et attendez-vous à rédiger des errata afin de corriger les approximations, raccourcis ou erreurs du livre.

Si les groupes anglo-saxons subissent principalement des approximations de la part de l’auteur … telle l’anecdote relative à l’origine du nom de QUIET RIOT, à la signification de « School daze » de WASP, le fantasme récurrent dans les ouvrages d’EUDELINE de la soit disant haine des Hardos à l’encontre des Punks (un léger mépris face au pseudo Punk bourgeois ayant sévi en France dans la seconde moitié des années 70 pouvait parfois exister mais, dans les années 80 aux US et en Grande Bretagne, Punks et Heavy Metal Kids se retrouvaient fréquemment dans les mêmes concerts). L’étonnement de l’auteur quant à l’utilisation de Dave MUSTAINE du terme Speed Metal pour décrire la musique de MEGADETH plutot que thrash Metal a de quoi faire sourire toute personne ayant suivi l’évolution du genre à partir du milieu des années 80 (le terme « speed Metal » était alors bien plus utilisé que « thrash ») … les rares groupes français retenus ont, quant à eux, droit à des révisions historiques dignes de la foire aux cancres.

Ainsi, notre potache, journaliste chez BEST tout de même et co-auteur d’un autre ouvrage humoristique pompeusement nommé « L’encyclopédie du Rock Français », commence très fort son numéro avec SHAKIN’ STREET dont le premier album « Vampire Rock », sorti en février 1978, serait le premier disque de Hard Rock Français !?…

Je vois qu’à cette affirmation tu es déjà écroulé de rire puisqu’il semblerait donc que les LP des VARIATIONS (« Nador », 1969 ; « Take it or leave it », 1972 ; « Moroccan Roll », 1974 ; « Café de Paris », 1975), d’OCEAN (God’s Clown, 1976), de GANAFOUL (« Saturday Night », 1977) ou de VOLCANIA (« L’agression », 1977), pour ne citer qu’eux, n’ai jamais existé … mais notre killer du stand up ne s’arrête pas là et attribue au même « Vampire Rock » la tracklist et la date de sortie de l’album éponyme « Shakin’ Street », nommé aussi « Solid as a Rock » (en référence au sticker qui était apposé sur la pochette du LP). On sent que l’auteur a bien bossé son sujet.

Adepte du comique de Répétition, Christian EUDELINE réitère le précédent gag avec TRUST qui aurait signé avec « antisocial » l’acte de naissance du Hard Rock en France (comprendre Hard Rock Francophone) !! De nouveau VOLCANIA est oublié, ainsi qu’OCEAN … sans oublier les nombreux groupes, moins célèbres à l’époque, qui chantaient déjà dans la langue de Molière sans avoir besoin de l’exemple de TRUST et avaient déjà autoproduits EP ou LP  (HAUTE TENSION, BADGE, ATTENTAT ROCK …) . En revanche, « Répression » est en effet l’album qui, avec antisocial et une médiatisation sans précédent (il s’agit du seul groupe francophone que BEST et ROCK N’ FOLK soutiendront réellement) dans l’histoire du Hard et du Metal en France, a fait découvrir au grand public le genre.

La palme de l’histoire réinventée et de la mauvaise copie de wikipédia revient à la page consacrée à WARNING, tout y est mélangé, les informations relatives aux musiciens sont erronées, raccourcis et approximations sont accumulés en quelques paragraphes, on y apprend que les musiciens font preuves sur le premier album « d’une surprenante technique » … Quand on sait que les 3 groupes phares de l’époque étaient TRUST, OCEAN et WARNING on voit mal ce qu’il y a de surprenant, les musiciens médiocres s’orientaient vers des styles plus abordables … ou devenaient critiques pour magazines spécialisés.

SATAN JOKERS et SORTILEGE échappent de justesse au massacre, sans pour autant être exempts de petits gags discrets. Ainsi « Satan Jokers III » devient un album écrit et entièrement chanté par Renaud HANTSON … Pierre GUIRAUD fait pourtant toujours parti du groupe à l’époque et sa voix reste parfaitement audible sur l’album, notamment sur « Wounded knee 73 » dont il a écrit le texte et que les quatre membres du combo ont composé, « Pas de solution » est quant à lui écrit par Renaud et Stéphane. Enfin, j’étais naïvement persuadé que « Get it on » était une reprise de T-REX et non un titre de SATAN JOKERS. Quant à SORTILEGE, je me contenterais de relever la drôlerie de certaines phrases

« Du Hard Rock au Metal, les 100 albums cultes » est un livre avec de jolies images et une préface sympa de Francis ZEGUT. C’est d’ailleurs là tout son intérêt, n’espérez pas apprendre quoi que ce soit d’intéressant et, surtout, de plus fiable que sur n’importe quelle page web sur le sujet.

Un achat à éviter à moins que vous ne soyez un fan inconditionnel d’émission telles que « les 100 chansons préférées des français », les « 50 plus beaux gadins de vidéo gag » ou « les 30 bouquins les plus inutiles de l’histoire du journalisme Rock ».

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Jean-Daniel « Baloo » COUTURIER

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BIOGRAPHIE

   Jean-Daniel COUTURIER naît le 4 mars 1953 à Longjumeau (91). En 1972, après avoir mené parallèlement ses études aux « Beaux arts » et avoir participé à plusieurs groupes de Rock, Baloo entame une carrière de musicien professionnel en rejoignant LES TENYT’S, groupe Rock de Romainville spécialisé dans les bals dont Phillippe, le jeune clavier, connaitra par la suite une carrière internationale dans un autre registre … sous le nom de Richard CLAYDERMAN.

 Les 11 musiciens du groupe reprenaient nombre de groupes de l’époque tels que DEEP PURPLE ou GENESIS. C’est à l’époque le seul groupe de bal à se déplacer avec un Mellotron (instrument rendu célèbre par KING KRIMSON et utilisé pour certain titres phare des BEATLES, LED ZEPPELIN, BLACK SABBATH et plus tard KRAFTWERK et RADIOHEAD). Jean-Louis DAGORNO, chargé de la technique du groupe, sera quelques années plus tard le fondateur de REGIE SCENE.

   En 1973, TENYT’S change de nom pour devenir brièvement T.N.X. avant d’arrêter son activité, le batteur du groupe ayant été victime d’un accident de la route.

   Baloo fréquente alors les plaques tournantes de la jeune scène rock française telles que LE GOLF DROUOT et le GIBUS. Il croise en répétition ou lors des « bœufs » régulièrement organisés au GIBUS des groupes de cette première moitié des années 70 (VOYAGE, NARCISSE, OCEAN, MAGMA …). Il aura ainsi l’occasion de jammer avec des musiciens tels que Christian VANDER, François « Faton » CAHEN et même Ritchie BLACKMORE. C’est à l’occasion d’une de ces soirées qu’il fait la connaissance de Francis MARTINEZ, fondateur et chanteur de GLADY dont il devient membre en 1974 pour une courte période.
 
Baloo intègre également FRENCHIES, groupe dont Martin DUNE, le chanteur, n’est autre que Jean-Marie POIRE (oui, celui des « Visiteurs » et des « Anges gardiens » …) le temps d’enregistrer un single, désormais introuvable, et de figurer dans le film de Gérard PIRES « l’agression » avec Catherine DENEUVE, Claude BRASSEUR, Jean Louis TRINTIGNANT … Il quitte le groupe pour effectuer son service militaire.

   Ce dernier effectué, Jean-Daniel prend la succession d’Henri TEXIER en tant que bassiste d’ALPES, le groupe de Catherine RIBEIRO. En 1977, il enregistre avec cette formation le LP « le temps de l’autre ». Cette même année il accompagne sur scène Catherine RIBEIRO qui sera une des têtes d’affiche du premier « Printemps de Bourges », plusieurs semaines à BOBINO, fête de l’HUMANITE …

   Claude « Coco » MEYER le rejoint peu après la sortie de l’album en remplacement de Jean-Louis DO.

   C’est en parallèle que se crée HAUTE TENSION en 1977 avec Francis MARTINEZ au chant et Yannick MERCIER à la guitare (il retrouve ainsi son ancien complice de GLADY), Jean Daniel « Baloo » COUTURIER à la basse et Claude « Coco » MEYER à la batterie. HAUTE TENSION tournera un an avec ce line up puis se trouve contraint de changer de section rythmique, Jean Daniel et Claude ne pouvant mener de front leur participation au groupe et leur carrière musicale au sein d’ALPES.

   Jean Daniel quitte ALPES en fin 1978 et forme SPACES, un groupe de Rock Progressive, avec Jean-Louis DO.

   En 1980, « Baloo » quitte le circuit professionnel pour 25 ans sans pour autant perdre de vue ses potes de HAUTE TENSION. En 1995 les 4 membres fondateurs décident à l’occasion d’un bœuf de « remettre le couvert » et de reprendre les répétitions entre potes. En 2007, ils envisagent d’enregistrer ensemble « Traverse ma route » un album de pur Hard Rock N’ Roll qui voit le jour en octobre 2010.

   A 57 ans, le 18 octobre 2011, Jean-Daniel succombe à une attaque cardiaque sans avoir pu défendre sur scène un album dans lequel il avait investi toute son énergie et qui reste un ultime témoignage de ses talents de bassiste.
 

 DISCOGRAPHIE